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Le Fils de Dieu et le Fils de l'Homme - Deuxième Partie

Publié le : 13/09/2019 19:20:50
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Le Fils de Dieu &

Le
FILS DE L’HOMME

 

Jésus & Emmanuel




2ème Partie


(Suite de la première partie)





Au sujet du Royaume de Emmanuel l’on trouve encore, dans la Bible, cette Indication, toujours au Livre d’Isaïe:

«L'Éternel me parla encore, et me dit: Parce que ce peuple a méprisé les eaux de Siloé qui coulent doucement et qu'il s'est réjoui au sujet de Retsin et du fils de Remalia, voici, le Seigneur va faire monter contre eux les puissantes et grandes eaux du fleuve (le roi d'Assyrie et toute sa gloire); il s'élèvera partout au-dessus de son lit, et il se répandra sur toutes ses rives; il pénétrera dans Juda, il débordera et inondera, il atteindra jusqu'au cou. Le déploiement de ses ailes remplira l'étendue de Ton Pays, ô Emmanuel!»  (Isaïe VIII, 5-8).

Nous savons que les eaux de Siloé coulent à Jérusalem. C’est, en effet, à la Fontaine de Siloé que Jésus, plus tard, opèrera certaines Guérisons miraculeuses.

Mais, pour bien comprendre la signification de la citation ci-dessus d’Isaïe relative à Emmanuel, il faut remonter à Ézéchias, fils d’Achaz - un mauvais roi qui s’était allié aux Assyriens et fut, pour cela, vilipendé par Isaïe. Ézéchias s’était, en effet, quant à lui, décidé à renforcer les défenses de Jérusalem et il fit réaliser d'importants travaux pour ravitailler la ville en eau.

Jérusalem était, en effet, essentiellement approvisionnée en eau par une source qui se trouvait à l'extérieur des remparts et qu'un ennemi aurait facilement pu tarir ou même polluer. Il fit donc creuser un long tunnel – encore dit aujourd’hui «tunnel d’Ézéchias» - destiné à acheminer l'eau dans la piscine de Siloé située, quant à elle, à l'intérieur de la ville.

La percée, par les deux extrémités, de ce tunnel long de 512 mètres et haut, en moyenne, de 1 mètre 80 était, pour l’époque, un étonnant exploitant.

Si le peuple de Juda a méprisé les eaux de Siloé, c’est donc une manière de dire qu’il n’a pas écouté les Avertissements transmis par l’intermédiaire d’Isaïe et les efforts faits par Ézéchias pour protéger la Ville de ses ennemis. De ce fait, la voie a été offerte aux Assyriens par Achaz pour la domination du peuple de Judée.

Quant à Retsin de Damas, c’était donc, à l’époque, le roi de la Syrie, allié au «fils de Remalia» – c’est-à-dire le roi Pekach du peuple d’Israël (le Royaume du Nord alors opposé au Royaume du Sud de Juda). Tous deux – Retsin le roi syrien de Damas et Pékach (le «fils de Remalia») assiégèrent Jérusalem dans le but de placer un Araméen (le «fils de Tabeel») sur le trône.

Juste après, le Livre d’Isaïe énonce:

«Poussez des cris de guerre, peuples!, et vous serez brisés; prêtez l'oreille, vous tous qui habitez au loin!, préparez-vous au combat, et vous serez brisés. Formez des projets, et ils seront anéantis; donnez des ordres, et ils seront sans effet; car Dieu est avec nous.» (Isaïe, VIII, 9-10)

Dans certaines traductions, on lit ici, à la fin de la phrase: «car voici Emmanuel!» («Emmanuel» veut, en effet, dire: «Dieu avec nous».)

Ce sont donc là des signes de l’Avènement d’Emmanuel.

Annonces de Jésus et d’Emmanuel dans le Nouveau Testament

Mais voilà qu’il y a deux jours – deux Jours d’Esprit, soit deux mille ans terrestres –, Matthieu l’évangéliste reprend la Prophétie d’Isaïe dans son Evangile:

«Voici de quelle manière arriva la Naissance de Jésus-Christ. Marie, sa mère, ayant été fiancée à Joseph, se trouva enceinte, par la Vertu du Saint Esprit, avant qu'ils eussent habité ensemble.

Joseph, son époux, qui était un homme de Bien et ne voulait pas la diffamer, se proposa de rompre secrètement avec elle.

Comme il y pensait, voici, un Ange du Seigneur lui apparut en songe, et dit: "Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre avec Toi Marie, Ton épouse, car l'Enfant qu'elle a conçu vient du Saint Esprit; elle enfantera un Fils, et Tu Lui donneras le Nom de Jésus; c'est Lui Qui sauvera Son Peuple de ses péchés".».

Et Matthieu commente en disant:

«Tout cela arriva afin que s'accomplît ce que le Seigneur avait annoncé par le Prophète:

Voici, la jeune femme sera enceinte, elle enfantera un Fils, et on lui donnera [aussi traduit par: «ils Lui donneront»] le Nom d'Emmanuel, ce qui signifie: Dieu avec nous.» (Matthieu I, 18-23) et l’applique non point à Emmanuel ne devant venir que deux Jours (il s’agit toujours de jours d’esprit!) plus tard mais à … Jésus! Jésus, Qu’il a, bien sûr, sous les yeux, alors que Emmanuel est, pour les Apôtres, encore un «Illustre Inconnu»

Nous pouvons aussi remarquer que, bien qu’il ne précise pas de quel Prophète il s’agit, «le Prophète» se réfère, bien sûr, au Prophète Isaïe.

Et surtout nous pouvons ici voir que, dans la citation qu’il en fait, Matthieu – croyant bien faire - n’hésite pas à modifier la Prophétie en lui faisant dire: «on Lui donnera le Nom d’Emmanuel» ou «ils (les êtres humains) Lui donneront le Nom d’Emmanuel» - alors qu’Isaïe avait dit: «elle (sa mère) Lui donnera le Nom d’Emmanuel.».

Pour pouvoir «faire coller» la Prophétie d’Isaïe citée - relative à Emmanuel - à Jésus, Matthieu est «obligé» de faire cela. En effet, il sait très bien qu’en réalité Marie n’a pas donné à Jésus le Nom d’Emmanuel; de plus, selon ce qu’il raconte lui-même, quelques versets plus haut, le Nom de Jésus, indiqué par l’Ange, n’est pas donné à Jésus par Marie Sa mère, mais bien par Joseph, Son père adoptif: «Un Ange du Seigneur lui apparut en songe, et dit: Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre avec Toi Marie, Ton épouse, car l'Enfant qu'elle a conçu vient du Saint Esprit; elle enfantera un Fils, et Tu lui donneras le Nom de Jésus». (Matthieu, I 20-21)

Le sens de «elle Lui donnera le Nom d’Emmanuel»  et de «ils Lui donneront le Nom d’Emmanuel» est donc très différent, car si c’est «elle» qui donne le Nom c’est forcément un Nom de Baptême, tandis que si c’est «on» ou «ils» c’est une sorte de «Surnom»…, décrivant une caractéristique non donnée d’emblée par la Lumière mais seulement par la suite observée par les êtres humains

En faisant cette regrettable et dommageable confusion, Matthieu l’évangéliste n'avait, bien sûr, en cela aucune mauvaise intention, bien au contraire. C'était juste là l’expression écrite de son opinion personnelle, exposée comme un dogme, de fort insouciante manière.

Qu'il ait établi ce lien entre la Prophétie d’Isaïe relative à Emmanuel et l’Annonciation de l’Ange à Joseph, cela n’a rien de surprenant si l’on songe qu’à cette époque l'on attendait, beaucoup plus qu'aujourd'hui, les Accomplissements des Promesses effectuées par l’intermédiaire des anciens Prophètes et que l'on vivait cette attente en une ardente Nostalgie.

Matthieu l’évangéliste ne se doutait pas que sa simple opinion allait, par la suite, être considérée comme «Parole d’Evangile», de sorte que son incompréhension personnelle initiale allait ensuite se répercuter, à l’échelle de l’humanité, en une incompréhension encore plus beaucoup grande et généralisée à toute la planète.

Processus Prophétique

Le Processus prophétique est, de plus, pour l’intellect humain, difficile à appréhender, car comment imaginer qu’il soit ainsi possible de mélanger Deux Personnes bien distinctes.

La difficulté est de plusieurs ordres.

Il y a, d’abord, le fait que les Prophéties s’étalent sur – d’un point de vue terrestre - de très vastes Périodes de plusieurs Millénaires, lesquelles, de surcroît, se chevauchent, ce qui, à l’échelle d’une petite vie terrestre humaine, est un facteur d’embrouillement.

De plus, le même Prophète – en l’occurrence Isaïe – annonce, presque simultanément deux Accomplissements complètement distincts.

Évidemment, s’il avait dit:

«Voilà! Deux importants Personnages distincts sont annoncés. L’un est le Fils de l’Homme, l’Autre le Fils de Dieu. Le premier S’appelle Jésus; le deuxième Emmanuel. Jésus viendra en premier dans une demi-Journée. Quant à Emmanuel, Il viendra seulement dans deux Jours et demi.»

cela aurait immédiatement été simple et clair pour {l’intellect de} tout le monde…

Mais cela ne se passe pas comme cela!

Car la Prophétie n’est pas un processus intellectuel mais un Processus spirituel! Et elle nécessite, par conséquent, une participation spirituelle – et donc intuitive – pour être reconnue.

Car savoir une Vérité spirituelle avec sa tête ne sert rigoureusement à rien! Pire que cela, c’est même nuisible, car il vaut mieux ne pas connaître une Vérité spirituelle avec sa tête, si son esprit n’est pas capable de la reconnaître.

D’où l’utilité des Prophéties et des Paraboles en un Langage, voilé pour l’intellect, ne s’adressant qu’à l’esprit.

C’est pourquoi, répondant à la question «Pourquoi parles-Tu en Paraboles?», Jésus a dit:

«C’est que», répondit-Il, «il vous est donné de connaître les Mystères du Royaume des Cieux, tandis qu’à ces gens-là cela ne leur est pas donné. Car à celui qui a, l’on donnera et il aura du surplus, mais à celui qui n’a pas, l’on enlèvera même ce qu’il a. C’est pour cela que Je parle en Paraboles, pour qu'en voyant ils ne voient point, et qu'en entendant ils n'entendent ni ne comprennent.

Et pour eux s'accomplit cette Prophétie d'Isaïe: Vous entendrez de vos oreilles, et vous ne comprendrez point; vous regarderez de vos yeux, et vous ne verrez point. Car le cœur de ce peuple est devenu insensible; ils ont endurci leurs oreilles, et ils ont fermé leurs yeux, de peur qu'ils ne voient de leurs yeux, qu'ils n'entendent de leurs oreilles, qu'ils ne comprennent de leur cœur, qu'ils ne se convertissent, et que Je ne les guérisse. Mais heureux sont vos yeux, parce qu'ils voient, et vos oreilles, parce qu'elles entendent! Je vous le dis, en Vérité, beaucoup de Prophètes et de Justes ont désiré voir ce que vous voyez et ne l'ont pas vu, entendre ce que vous entendez et ne l'ont pas entendu.» (Matthieu XIII, 11-17)

C’est aussi pourquoi, dans «Le Livre de Jésus, l’Amour de Dieu» (voir extrait complet cité plus haut), Jésus dit:

«Si Je vous racontais qu'un Prince veut venir chez vous, vous devez vous préparer, mais si, le jour suivant, Je décris Celui Qui Vient comme tout simple, insignifiants êtres humains, que croiriez-vous donc? Que Je parle de deux Personnes complètement distinctes! Autrement vous ne pourriez pas du tout interpréter Mon Discours. Vous diriez: Ainsi Deux veulent donc venir comme Hôtes!».

Fâcheuses conséquences de l’incompréhension des Prophéties

De l’impossibilité, pour les êtres humains, de clairement reconnaître les Prophéties résultent de gravissimes conséquences:

Lorsqu’une importante Promesse vient, inévitablement, à s’accomplir, ainsi que cela repose dans la Détermination Divine, les êtres humains, pour la plupart, ne la reconnaissent pas.

La plus importante Promesse venue de la céleste Lumière relative à notre époque est celle du Surgissement, dans la matière grossière, de Emmanuel, Lui Qui, à toute l'humanité de la Terre, fut pourtant jadis annoncé par le Prophète Isaïe [4].

De nombreux êtres humains ont, en effet, voulu supposer que la Promesse relative à Emmanuel - qui est le véritable Fils de l'Homme - ne fait qu'une avec la Promesse relative à Jésus, Lui Qui est le Fils de Dieu. Cette erreur d’interprétation ne fait que montrer notre humaine incapacité de compréhension en face des écritures de la Bible, laquelle est et demeure jusqu’au bout le Livre aux sept Sceaux.

Du fait que nous ne comprenions pas, nous avons voulu considérer les Désignations Fils de Dieu et Fils de l'Homme comme se référant à une seule et même Personne, parce que nous étions trop timorés pour parvenir à concevoir l'Idée de deux Personnes. Pourtant, s’il y avait deux Noms tout à fait distincts mentionnés dans les Prophéties, cela n’était certes pas sans raison et cela aurait tout de même dû nous inciter à la réflexion de sorte que nous puissions, en définitive, par nos propres moyens, quand même, finir par conclure à l'existence de deux Personnes bien distinctes.

Annonces du Fils de l’Homme dans les Evangiles

Pour qui cela n’est pas déjà fait, reconnaître cela s’avèrera, à la dernière Heure, d’une immense importance! Car, après que les anciens prophètes, dont Isaïe, eurent jadis déjà attiré l'attention sur Lui, Emmanuel le Fils de l’Homme, quelques siècles plus tard, fut promis à l'humanité par Son Frère Jésus le Fils de Dieu en ces termes:

«Or, de même que l’on arrache l'ivraie et qu'on la jette au feu, il en sera de même à la Fin du Monde. Le Fils de l’Homme enverra Ses Anges, qui arracheront de Son Royaume tous les scandales et ceux qui commettent l'iniquité, et ils les jetteront dans la fournaise ardente, où il y aura des pleurs et des grincements de dents. Alors les Justes resplendiront comme le Soleil dans le Royaume de leur Père. Que celui qui a des oreilles pour entendre entende!» (Matthieu XIII, 40-43)

«(…) le Fils de l’Homme doit venir dans la Gloire de Son Père, avec Ses Anges ; et alors Il rendra à chacun selon ses œuvres. Je vous le dis, en Vérité, quelques-uns de ceux qui sont ici ne mourront point avant qu'ils n'aient vu le Fils de l’Homme venir dans Son Règne.» (Matthieu XVI, 27-28)

«Jésus leur répondit: "Je vous le dis, en Vérité, quand le Fils de l’Homme, au Renouvellement de toutes choses, sera assis sur le Trône de Sa Gloire, vous qui m'avez suivi, vous serez de même assis sur douze trônes, et vous jugerez les douze Tribus d'Israël."» (Matthieu XIX, 28)

«Car, de même que l'éclair part de l'Orient et se montre jusqu'en Occident, ainsi sera l'Avènement du Fils de l’Homme.» (Matthieu XXIV, 27)

«Aussitôt après ces jours de détresse, le Soleil s'obscurcira, la Lune ne donnera plus sa lumière, les étoiles tomberont du Ciel, et les Puissances des Cieux seront ébranlées. Alors le Signe du Fils de l'Homme paraîtra dans le Ciel, toutes les Tribus de la Terre se lamenteront, et elles verront le Fils de l'Homme venant sur les nuées du Ciel avec puissance et grande Gloire.» (Matthieu XXIV, 30)

«Instruisez-vous par une comparaison tirée du figuier. Dès que ses branches deviennent tendres et que les feuilles poussent vous savez que l'été est proche. De même, quand vous verrez toutes ces choses, sachez que le Fils de l'Homme est proche, à la porte. Je vous le dis, en Vérité, cette génération ne passera point, que tout cela n'arrive. Le Ciel et la Terre passeront, mais Mes Paroles ne passeront point. Pour ce qui est du Jour et de l'Heure, personne ne le sait, ni les Anges des Cieux, ni le Fils, mais le Père Seul. Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même à l'Avènement du Fils de l'Homme.» (Matthieu XXIV, 32-37)

«C'est pourquoi, vous aussi, tenez-vous prêts, car le Fils de l'Homme viendra à l'Heure où vous n'y penserez pas.» (Matthieu, XXIV, 44)

«Lorsque le Fils de l'Homme viendra dans Sa Gloire, avec tous les Anges, Il S'assiéra sur le Trône de Sa Gloire.» (Matthieu, XXV, 31)

«De plus, Je vous le déclare, vous verrez désormais le Fils de l'Homme assis à la droite de la Puissance de Dieu, et venant sur les Nuées du Ciel.» (Matthieu, XXVI, 64)

«Mais, quand le Fils de l'Homme viendra, trouvera-t-Il la Foi sur la Terre?» (Luc, XVIII, 8)

«Alors l’on verra le Fils de l'Homme venant sur une Nuée avec Puissance et grande Gloire.» (Luc XXI, 27)
«Veillez donc et priez en tout temps, afin que vous ayez la force d'échapper à toutes ces choses qui arriveront, et de paraître debout devant le Fils de l'Homme.» (Luc, XXI, 36)

«Personne n'est monté au Ciel, si ce n'est Celui Qui est descendu du Ciel, le Fils de l'Homme Qui est dans le Ciel.» (Jean III, 13)

«Car, de même que le Père a la Vie en Lui-même, ainsi Il a donné au Fils d'avoir la Vie en Lui-même. Et Il Lui a donné le Pouvoir de Juger, parce qu'Il est le Fils de l'Homme.» (Jean V, 26-27)

«Travaillez, non pour la nourriture qui périt, mais pour celle qui subsiste pour la Vie éternelle, et que le Fils de l'Homme vous donnera; car c'est Lui Que le Père, que Dieu a marqué de Son Sceau.» (Jean VI, 27)

Importance d’une juste compréhension des Paroles de Jésus relatives au Fils de l’Homme

Toutes les Paroles ci-dessus, extraites des Evangiles, donnent, pour l’essentiel, l’impression que Jésus parle bien que d’Un Autre que Lui-même, mais certains croyants, aveuglément dogmatiques, pourraient encore argumenter en disant que certaines ou la plupart pourraient aussi, en admettant qu’Il parlerait de Lui à la troisième personne, s’appliquer à Lui-même. Ce n’est, toutefois, pas le cas de celle-ci:

«Et Moi, Je prierai le Père, et Il vous donnera un Autre Consolateur, afin qu'Il demeure éternellement avec vous, l'Esprit de Vérité, Que le monde ne peut recevoir, parce qu'il ne Le voit point et ne Le connaît point; mais vous, vous Le connaissez, car Il demeure avec vous, et Il sera en vous.»  (Jean XVI, 17)
Cette Parole, uniquement rapportée par Jean et non par les trois autres évangiles dits «synoptiques» (parce qu’ils peuvent, tous les trois, se lire en parallèle), est, à cet égard, extrêmement importante, parce qu’outre le fait qu’elle nous donne à comprendre que si Jésus est déjà Lui-même un Consolateur il en existe Un Deuxième, elle nous parle aussi de l’Esprit de Vérité. Or, même les croyants dogmatiques savent que l’Esprit de Vérité, ce n’est pas Jésus mais bien plutôt le Saint Esprit.

Or si Jésus dit: «Vous Le connaissez» et «Il demeure avec vous», cela aurait dû – et devrait encore -, si nous n’étions pas si spirituellement endormis, déjà fortement nous interpeller, car comment pouvions-nous déjà Le connaître à l’époque de la Venue de Jésus sur Terre? De plus, que veut dire «Il demeure avec vous» sinon «Dieu avec nous» qui est précisément {le Sens du} Nom Emmanuel?

En outre, Jésus ajoute:

«Encore un peu de temps, et le Monde ne Me verra plus; mais vous, vous Me verrez, car Je vis, et vous vivrez aussi.».

Cela peut simplement être une allusion à Sa mort prochaine – et aussi au fait de Ses futures Apparitions, de même que, pour ceux recherchant la Liaison avec Lui, à Sa toujours possible Omniprésence – mais – ceci n’excluant pas cela – cela peut aussi vouloir dire qu’ayant alors presque achevé Sa Mission dans le Monde (non seulement la Terre mais aussi tout l’Univers) il n’est pas prévu qu’Il devra y revenir.

Ce qu’Il dit ensuite, surtout avec l’opposition introduite par le «Mais» donnant à comprendre que c’est parce que Lui ne reviendra pas (en tous cas, pas de la manière attendue) qu’Un Autre reviendra à Sa Place, va aussi dans ce sens:

«Mais le Consolateur, l'Esprit Saint, Que le Père enverra en Mon Nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que Je vous ai dit.» (Jean XIV, 26)

Ce verset est, en outre, extrêmement important, car il nous dit clairement Qui est l{‘Autr}e Consolateur, l’Esprit de Vérité: c’est tout simplement le Saint Esprit, la «troisième» Personne de la Sainte Trinité!

Et c’est bien pourquoi Il peut être placé «en Balance» par rapport à Jésus; Il Se tient, en effet, au même Niveau que Jésus, à la Gauche du Père, tandis que Jésus Se tient, quant à Lui à Sa Droite. (Marc XVI, 19: «Le Seigneur, après leur avoir parlé, fut enlevé au Ciel, et Il S'assit à la Droite de Dieu.»).

Le Saint Esprit – le Fils de l’Homme -, Lui, Se tient à la Gauche de Dieu, mais pour nous  à droite: «Et vous verrez le Fils de l'Homme assis à la droite de la Puissance de Dieu, et venant sur les Nuées du Ciel» (Marc XIV, 62).  «Désormais le Fils de l'Homme sera assis à la droite de la Puissance de Dieu.» (Luc XXII, 69)

Et voici la claire confirmation de l’Existence du Consolateur, de l’Esprit de Vérité, du Saint Esprit, en tant qu’Être distinct de Jésus:

«Quand sera venu le Consolateur, que Je vous enverrai de la part du Père, l'Esprit de Vérité, Qui vient du Père, Il rendra Témoignage de Moi; et vous aussi, vous rendrez Témoignage, parce que vous êtes avec Moi dès le Commencement.» (Jean XV, 26-27).

Et il est bien précisé qu’Il vient du Père. Autrement dit, Il est, comme Jésus, une Partie du Père, envoyée au Nom de Jésus dont Il vient, dans la continuité, achever la Mission.

La théologie catholique, qui reconnaît le Saint Esprit, ne Le reconnaît toutefois pas comme une Personne mais plutôt comme l’expression impersonnelle de la Force de Dieu. Ceci ne cadre pourtant pas avec ce qui, selon le chapitre XVI de Jean, est affirmé par Jésus:

«Cependant, Je vous dis la Vérité: il vous est avantageux que Je M'en aille, car si Je ne M'en vais pas, le Consolateur ne viendra pas vers vous; mais, si Je m'en vais, Je vous l'enverrai.».

Il y a là décrit comme un effet «Téléphérique»: La Descente du Consolateur, l’Esprit de Vérité, le Saint Esprit, conditionne la Remontée de Jésus le Fils de Dieu…

La suite est toujours plus explicite:

«Et quand Il sera venu, Il convaincra le Monde en matière de péché, de Justice, et de Jugement: de péché, parce qu'ils ne croient pas en Moi; de Justice, parce que Je vais au Père, et que vous ne Me verrez plus; de Jugement, parce que le prince de ce monde est jugé.».

Le péché résulte de l’incrédulité envers Jésus. Cette incrédulité est une catastrophe spirituelle, parce que le refus de Jésus ne peut que davantage faire s’enfoncer les êtres humains qui ne veulent pas Le reconnaître, car Il est l’Amour.

Le Consolateur a donc pour première fonction de prouver au Monde que les êtres humains ont gravement péché en refusant {de croire en} Jésus.

De plus, alors que Jésus était l’Amour, le Consolateur, l’Esprit de Vérité, Lui, est la Justice.

Dans l’Evangile de Marc, Jésus dit:

«Je vous le dis, en Vérité, tous les péchés seront pardonnés aux fils des hommes, et les blasphèmes qu'ils auront proférés; mais quiconque blasphémera contre le Saint Esprit n'obtiendra jamais de pardon : il est coupable d'un péché éternel.» (Marc III, 28-29).

C’est en cela que réside la Justice apportée par le Saint Esprit, l’Esprit de Vérité. Les péchés contre le Père et contre le Fils peuvent être pardonnés, mais pas les péchés contre le Saint Esprit, car si le Père a, par l’intermédiaire de Moïse, apporté la Pureté aux fils d’Abraham, d’Isaac et de Jacob et si Jésus a apporté l’Amour, c’est le Saint Esprit, venant en dernier boucler le Cycle, Qui apporte la Justice.

Quant au Jugement, il est la conséquence logique de l’apport de la Justice. Le «prince de ce monde», c’est Lucifer qui, depuis des millénaires, domine le monde. Lors de la Venue de l’Esprit de Vérité, il est, comme annoncé dans l’Apocalypse de Jean, condamné et ligoté pour mille ans, afin de pas pouvoir davantage nuire à ceux qui, sous la Houlette du Consolateur, veulent réellement entreprendre leur Ascension.

Pourquoi le Fils de Dieu et l’Esprit de Vérité sont-Ils, les Deux, Consolateurs? Jésus apporte, dans la détresse, suite à l’appel au Secours Divin, la Consolation de l’Amour Secourable, tandis que, plus tard, l’Esprit de Vérité apporte, à ceux qui ont longtemps souffert de l’injustice, la Consolation de la Justice Divine.

Bien sûr, ainsi que le rapporte Jean, toujours dans son chapitre XVI, tout n’est pas complètement et explicitement expliqué dans les Evangiles:

«J'ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter maintenant.».

Le fait de pouvoir enfin comprendre tous les tenants et aboutissants est lié à un événement précis:

«Quand le Consolateur sera venu, l'Esprit de Vérité, Il vous conduira dans toute la Vérité».

A partir de ce moment-là, mais pas avant, pour tous ceux qui, en temps voulu, se révèlent capables de Le reconnaître, il devient enfin possible de complètement vivre dans la Lumière de la Vérité.

Quant à ceux qui attendent uniquement le Retour de Jésus, ils risquent fort de Le manquer, ou même de L’avoir déjà manqué…

Si le Saint Esprit était seulement une Force impersonnelle, Jésus n’en parlerait pas ainsi:

«Car Il ne parlera pas de Lui-même, mais Il dira tout ce qu'Il aura entendu, et Il vous annoncera les Choses à venir.».

Que signifie ici «Il ne parlera pas de Lui-même» mais «Il dira tout ce qu’Il aura entendu»?

Jésus a dit la même chose de Lui:

««Ne crois-Tu pas (Jésus parle à Philippe) que Je suis dans le Père, et que le Père est en Moi? Les Paroles que Je vous dis, Je ne les dis pas de Moi-même; et le Père Qui demeure en Moi, c'est Lui qui fait les Œuvres.» (Jean XIV, 10)

Cela signifie donc, pareillement, que ce que dira l’Esprit de Vérité, cela ne sera pas une sagesse {découlant de sa partie} humaine, mais que ce qu’Il exprimera sera l’Omnisagesse Divine reçue du Père par l’intermédiaire de Son Noyau Divin.

Du Père ou du Frère, c’est d’ailleurs la même chose:

«Il Me glorifiera, parce qu'Il prendra de ce qui est à Moi, et vous l'annoncera.».

C’est ici la claire Annonce que l’Enseignement du Paraclet – le Consolateur – reprendra celui de Jésus en Lui rendant Gloire. C’est donc, pour Son Message, un important critère de Reconnaissance.

«Tout ce que le Père a est à Moi; c'est pourquoi J'ai dit qu'Il prend de ce qui est à Moi, et qu'Il vous l'annoncera.» (Jean XVI, 7-8)

C’est, de nouveau, la confirmation de la parfaite équivalence, en tant que Parole Divine, de ce qui vient du Père (à travers Moïse), de Jésus ou du Paraclet le Saint Esprit.

Quant à «Il vous annoncera les Choses à venir», même s’il n’est pas précisé ici de quelles Choses il s’agit, c’est une autre importante Indication. Il se pourrait, par exemple, que ce soient des Annonces plus précises des Choses déjà évoquées dans l’Apocalypse de Jean, comme l’Avènement du Jugement Dernier et celui du Royaume de Mille Ans, le Royaume de Paix de Dieu sur la Terre

Fils de Dieu et Fils de l’Homme

L’interprétation de l’église catholique au sujet de l’Annonce du Paraclet dans Jean XVI est qu’il s’agit de l’Annonce de la Pentecôte où l’Esprit Saint est descendu sur les Apôtres. Cette interprétation ne tient pas, parce que, plus tard, dans sa première épître aux Corinthiens, l’Apôtre Paul de Tarse a écrit:

«Notre savoir est œuvre fragmentaire. Mais lorsque viendra ce qui est Parfait, l'œuvre fragmentaire cessera!» (1ère Epître aux Corinthiens XIII, 9.).

De cette manière, l'Apôtre Paul a clairement indiqué que la Venue de Celui Qui devait annoncer la Vérité parfaite était alors encore à attendre et que la Promesse de Jésus le Fils de Dieu à ce sujet ne pouvait pas être rapportée à la Descente de la Force (et non du Saint Esprit Lui-même!) du Saint Esprit, bien connue des croyants, laquelle était alors déjà accomplie au moment où Paul écrivit cette Parole prophétique.

Il témoigne ainsi clairement du fait que, de façon générale, les Apôtres de Jésus ayant eux-mêmes vécu l’événement de la Pentecôte ne considéraient pas cette Descente de la Force comme l'Accomplissement de l'Envoi du Consolateur, de l'Esprit de Vérité annoncé par leur Maître, comme, encore maintenant, d’étrange manière, beaucoup d'églises et de «fidèles» cherchent à interpréter la Fête de la Pentecôte.

S’ils font cela, c’est parce que, s’ils devaient accepter une autre interprétation, ils devraient du même coup renoncer à toute leur construction dogmatique, ce qui les contraindrait à une remise en cause à laquelle ils ne sont pas {encore} prêts.

La confusion entre le Fils de Dieu et le Fils de l’Homme est donc lourde de conséquences.

Pour les Disciples, y compris les évangélistes, à qui Jésus avait dit:

«J'{aur}ai{s} encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter maintenant.» (Jean XVI, 12).

cela ne devait déjà pas être très clair. Les trois évangélistes des Synoptiques ne semblent pas avoir du tout consciemment perçu la distinction. Seul Jean rapporte de claires Paroles relatives au Consolateur, l’Esprit de Vérité.

Jean, précisément, qui, selon «Le Livre de Jésus, l’Amour de Dieu», après l’arrestation de Jésus, dit à Marie:

«- "Marie, Ton Fils est protégé, puisqu'Il est le Fils du Plus-Haut, ne crains rien! Vois, Il vient chez nous pour nous apporter la Parole du Seigneur. Il établira Son Royaume sur cette Terre et Il régnera sur tous les Peuples."»

Mais Marie, avec assurance, lui répond:

- "Jamais!", Marie secoua la tête; "Jésus n'est pas Celui Qu'Isaïe a annoncé, Il me l'a Lui-même dit! Il est entre les mains de Ses ennemis, ils L'anéantiront.".

Jean se tut longuement.» («Le Livre de Jésus, l’Amour de Dieu» – Marie de Nazareth)

Il n’est donc pas question de nier ici que certaines paroles des évangélistes figurant dans leurs Evangiles et parlant du Fils de l’Homme puissent donner l’impression qu’elles se rapportent à Jésus Lui-même et non à Un Autre, mais cela prouve principalement qu’eux-mêmes n’avaient pas réussi à clairement faire la distinction entre leur Divin Maître présent devant eux et Un Autre dont Il leur parlait mais Qui n’éveillait alors aucune représentation en eux puisqu’Il leur était encore inconnu.

C’est pourquoi, dans «Le Livre de Jésus, l’Amour de Dieu», avec un léger soupir, Jésus leur dit:

«Comme vous Me rendez las, puisque Je dois toujours redire la même Chose sans que vous soyez en état de l'accueillir.» («{Pages} inconnu{es} {au sujet} de la Vie du Fils de Dieu Jésus»).

Il n’est pas exclu, toutefois, que certaines de ces Paroles s’expliquent aussi d’une autre manière. En effet, bien qu’Il ait dit «Vous ne Me verrez plus»,Jésus a aussi annoncé qu’Il était avec nous jusqu’à la Fin du Monde:

«Et voici, Je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la Fin du Monde…» (Matthieu XXVIII, 20)
 
et aussi Son Retour:

«Que votre cœur ne se trouble point. Croyez en Dieu, et croyez en Moi. Il y a de nombreuses Demeures dans la maison de Mon Père. Si cela n'était pas, Je vous l'aurais dit. Je vais vous préparer une place. Et, lorsque Je m'en serai allé, et que Je vous aurai préparé une place, Je reviendrai, et Je vous prendrai avec Moi, afin que, là où Je suis, vous y soyez aussi.» (Jean XIV, 1-4).

Pourtant c’est Emmanuel[5] – Dieu avec nous - Lequel, cette fois, vient pour être éternellement avec nous - et non Jésus, Qui apporte le Jugement et aussi la Rédemption définitive. Tout comme le Fils de Dieu les a Lui-même jadis portés, le Fils de Homme portera, sur Lui et au-dessus de Lui, les Signes Sacrés qui, infailliblement, permettront de Le reconnaître.

Pour cela, la plus grande Vigilance est de rigueur:

«Que vos reins soient ceints, et vos lampes allumées. Et vous, soyez semblables à des hommes qui attendent que leur Maître revienne des Noces, afin de Lui ouvrir dès qu'Il arrivera et frappera. Heureux ces serviteurs que le Maître, à Son arrivée, trouvera veillant! Je vous le dis, en Vérité, Il Se ceindra, les fera mettre à table, et S'approchera pour les servir. Qu'Il arrive à la deuxième ou à la troisième veille, heureux ces serviteurs, s'Il les trouve veillant! Sachez-le bien, si le maître de la maison savait à quelle heure le voleur doit venir, il veillerait et ne laisserait pas percer sa maison. Vous aussi, tenez-vous prêts, car le Fils de l'Homme viendra à l'Heure où vous n'y penserez pas.» (Luc XXXV, 35-40)

Et en fonction de la Parole:

«Alors l’on verra le Fils de l'Homme venant sur les Nuées avec Puissance et grande Gloire.» (Luc XXI, 27)

c’est donc Lui aussi Qui viendra «sur les Nuées» pour le Jugement Final, c’est-à-dire la Clôture du Jugement Dernier…



Notes de bas de page:
 
[1] Note de l’éditeur francophone: Isaïe, chapitre 42, versets 1 à 9: «1 Voici mon Serviteur, que Je soutiendrai, Mon Élu, en qui Mon Âme prend plaisir. J'ai mis Mon Esprit sur Lui; Il annoncera la Justice aux Nations. 2 Il ne criera point, il n'élèvera point la Voix, et ne la fera point entendre dans les rues. Il ne brisera point le roseau cassé, et Il n'éteindra point la mèche qui brûle encore; Il annoncera la Justice selon la Vérité. 4 Il ne Se découragera point et ne Se relâchera point, jusqu'à ce qu'Il ait établi la Justice sur la Terre, et que les îles espèrent en Sa Loi. 5 Ainsi parle Dieu, l'Éternel, Qui a créé les Cieux et Qui les a déployés, Qui a étendu la Terre et ses productions, Qui a donné la respiration à ceux qui la peuplent, et le souffle à ceux qui y marchent. 6 Moi, l'Éternel, Je T'ai appelé pour le Salut, et Je Te prendrai par la main, Je Te garderai, et Je T'établirai pour traiter Alliance avec le Peuple, pour être la Lumière des Nations, 7 pour ouvrir les yeux des aveugles, pour faire sortir de prison le captif, et de leur cachot ceux qui habitent dans les ténèbres. 8 Je suis l'Éternel, c'est là Mon Nom; et Je ne donnerai pas Ma Gloire à un autre, ni Mon Honneur aux idoles. 9 Voici, les premières choses se sont accomplies, et Je vous en annonce de nouvelles; avant qu'elles {n’}arrivent, Je vous les prédis.»

[2] «Wesenheit(en)»: «Entité(s)».

[3] Remarquons déjà, ici, le Chiffre 7 – lequel est celui de Emmanuel (Imanuel en langue allemande, soit 7 lettres)- et le nombre 14 (deux fois 7).

[4] Ou «Esaïe».

[5] Rappel: En langue allemande: Imanuel.



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