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La vraie Histoire de Parzival




La vraie Histoire

de Parzival

 

«Le Parsifal est une grande Promesse.»


Parsifal de Richard Wagner – Argument

L’argument du «Parsifal» de Richard Wagner est, par exemple, exposé sur cette page: https://fr.wikipedia.org/wiki/Parsifal.

Argument de «Parsifal» avec commentaires

«L'action se déroule au Moyen Âge, dans les Pyrénées, alternativement, dans le domaine et au Château des Gardiens du Graal (Montsalvat, sur le versant septentrional de l’Espagne wisigothe), et au château enchanté de Klingsor (sur le versant méridional, du côté de l’Espagne arabe).»

La véritable Histoire du Graal ne se passe pas sur Terre mais dans les plans spirituels et, en temps terrestre, remonte à fort longtemps, bien plus loin que le Moyen Âge.

Concernant le Château des Gardiens du Graal, lui non plus n’est pas sur Terre. Il existe, en effet, un Château-Fort où séjourna un certain Amfortas, qui fut là, pour un temps, le Gardien suprême.

«Le Saint Graal, Calice Joseph d'Arimathie recueillit le Sang du Christ en croix, et la Sainte Lance, qui causa la blessure d'où s'écoula ce Sang, ont été placés sous la garde du roi Titurel, aidé par les Chevaliers du Graal.»

Le Calice ayant servi à l’instauration de la Cène par Jésus et où son Sang fut recueilli par Joseph d’Arimathie n’est pas le Saint Graal lui-même mais juste un symbole de celui-ci.

La lance utilisée par le soldat romain Longinus et qui causa au flanc de Jésus (semble-t-il à son côté droit) la blessure provoquant l’écoulement de Son Sang n’est pas la Sainte Lance mais juste un symbole de celle-ci.

Quoique tout à fait réelle, la blessure au côté de Jésus est, elle aussi, un symbole. Par le faux Principe de Lucifer, ce qui veut dire par la fausse utilisation de la Puissance Divine, symbolisée par la «Sainte Lance» placée dans la mauvaise main, est, au Spirituel Humain, infligée une blessure, qui – comme celle d’Amfortas – ne peut pas se refermer! C’est cela qui est retransmis en images, dans la Légende du Graal, avec la blessure d’Amfortas, car le processus ressemble effectivement à une blessure ouverte qui ne se referme pas.

Plus vastement, les esprits humains, en qualité de grains de Semence d'Esprit inconscients, ou Étincelles, s'écoulent ou jaillissent dans la Création matérielle, dans l'attente que cette partie qui s'écoule, après avoir achevé sa course à travers la matière, s'éveille à la conscience personnelle, et se développe à nouveau, dans l'achèvement du Parcours-Cyclique, pour retourner dans le Spirituel. Semblable au parcours-cyclique du sang dans le corps terrestre ! Le Principe de Lucifer, cependant, détourne, maintenant, une grande partie de ce Courant cyclique spirituel, ce par quoi beaucoup du Spirituel-Entéallique se perd. De ce fait, l'indispensable Parcours-Cyclique ne peut pas être bouclé, et cela se répercute comme l'écoulement permanent et affaiblissant à partir d'une blessure ouverte.

«Dans une contrée voisine habite le sorcier Klingsor. Il voulut autrefois devenir Chevalier du Graal mais ne pouvant s'imposer à lui-même le devoir de chasteté

La conception humaine de la Chasteté conçue comme une complète abstinence sexuelle ou une virginité purement corporelle est fausse. La Chasteté c’est juste la pureté des pensées dans tous les domaines, pas seulement dans le domaine sexuel.

«il voulut supprimer en lui le désir charnel en se châtrant lui-même.»

Ce n’est certes pas comme cela qu’il est possible d’acquérir la Chasteté!

«Rejeté de la Communauté du Graal par Titurel, il se tourna vers l'esprit du mal et voua à la Communauté du Graal une haine inexpiable. Il réussit à attirer, grâce à la séduisante Kundry qu'il a envoûtée, quelques Gardiens du Calice Sacré qu'il retient captifs en son château maléfique et retourne contre leurs anciens frères d'armes.»

Le personnage de Klingsor n’existe pas dans la véritable Histoire de Parzival. Il semble là pour symboliser l’action de Lucifer («il se tourna vers l’esprit du mal»).

«Quand Titurel devenu vieux,»

Dans la réalité, Titurel est un Compagnon d’Ismaël.

«mais, maintenu en vie par la Grâce du Graal,»

Le Saint Graal apporte la Force à toute la Création et à toutes les créatures.

«transmet ses pouvoirs à son fils Amfortas,»

Le personnage d’Amfortas est réel. Dans les plans spirituels il n’y a pas de filiation.

«ce dernier [Amfortas] se rend à son tour chez Klingsor, armé de la Sainte Lance, pour essayer de le détruire.»

Pour Amfortas, la Sainte Lance c’est juste la Fidélité à la Lumière.

«Mais, tombé sous le charme de Kundry, il oublie sa mission, cède lui aussi au désir charnel, et laisse choir la Sainte Lance.»

Il est vrai qu’Amfortas a commis une faute, mais cela n’a rien à voir avec une femme ni rien à voir avec le désir charme ou la sexualité. Dans les plans spirituels il n’y a ni corps charnel ni instinct ni sexualité.

Tenté par Lucifer et non par Kundry ou Klingsor, la faute d’Amfortas fut de s’abandonner à la vie altière de la Chevalerie.

Bien loin au-dessus de la Terre, se trouve le vrai Château-Fort du Graal, tout au Sommet de la Création, à la jonction avec la Sphère Divine. En dessous du Château-Fort du Graal initial, se trouvent, sur différents Plans, plusieurs reproductions du Château-Fort du Graal le plus haut.

Amfortas était Prêtre et Roi dans la plus inférieure des Reproductions du Château-Fort du Graal. Celle-ci se trouve tout en haut du Plan de Séjour éternel de tous les esprits humains développés à partir des Grains de Semence d'Esprit humains, donc la plus proche de l'humanité de la Terre.

«Klingsor s'empare de la Lance et le frappe.»

Cela signifie que la Sainte Lance – Le Pouvoir Divin – arrive dans la mauvaise main. Mais lorsque la Sainte Lance, donc la Puissance Divine, revient dans la bonne Main, alors il ne se perd plus, mais reflue ainsi vers son Origine, comme le Sang vers le Cœur, ce par quoi la blessure saignant, jusqu'ici, de façon affaiblissante, dans le Spirituel-Entéallique, est refermée.

«La maléfique blessure ne guérira jamais, seul le contact de l'arme sacrée pourrait la refermer»

C'est ainsi que la Guérison ne peut s'ensuivre que grâce à la Lance même qui avait causé cette blessure.

«mais seul un être jeune et innocent, au cœur pur, totalement ignorant du péché, pourrait reconquérir l'objet.»

Cette phrase est importante. Car l’«Être jeune et innocent» n’est autre que Parzival.

«Amfortas est condamné à souffrir sans rémission aussi longtemps qu'il célèbrera le Service du Graal qui maintient en vie toute la Communauté de Montsalvat.»

Ici il y a une inversion de sens: Ce n’est pas la Célébration du Service du Graal, qui maintient en vie toute la Communauté du Graal – et même toute la Création –, qui fait souffrir Amfortas, c’est, tout au contraire – exactement l’inverse! – l’absence de Célébration du Service du Graal qui fait dépérir toute la Communauté du Graal et même toute la Création, et fait aussi souffrir Amfortas. La souffrance ne vient pas du Service du Graal, c’est-à-dire du dévoilement et de l’élévation de la Coupe qui permet le renouvellement de la Force mais, au contraire, du non-Renouvellement de la Force, qui entraîne le lent dépérissement de tout ce qui existe.

«Herzeleide («Cœur douloureux»), de la maison royale des Gardiens du Saint Graal, a élevé son fils Parsifal dans une forêt isolée, pour l’empêcher de suivre la même voie que son père, Gamuret, mort prématurément après être parti en quête d’aventures héroïques.»

Il est vrai que la Mère de Parzival a élevé son Fils à part du «monde», mais il n’a jamais eu de père appelé «Gamuret».

«Ignorant tout du monde, Parsifal grandit comme un innocent sans guide.»

Un Innocent, sans aucun doute, mais pas dans le sens d’un naïf. Parzival n’est pas «der reine Tor» le «Pur Fou», mais «das reine Tor», le «Pur Portail». Conformément à son Nom voulant dire «Qui va de Dieu vers l’Homme», Il est le Pur Portail s’ouvrant de Dieu et du Divin vers la Création.

«Un jour, ayant vu par hasard un groupe de Chevaliers, son amour de l’aventure s'éveille et il part à leur suite. Herzeleide en meurt de chagrin.»

Ce n’est pas comme cela que Parzival est parti dans la Création. Il n’était pas mu par le désir d’aventures mais par la Compassion vis-à-vis de la décadence alors toujours plus évidente de la Création Postérieure, laquelle s’est, en effet, développée à la suite de la Création Originelle. Ainsi que cela est, dans la Légende du Graal, en tant que Tradition issue de la Création Originelle, dans une certaine mesure, distinctement retransmis, les habitants de la Création Originelle, donc les Créés-Originels, de voir cette décrépitude, étaient complètement désespérés. En Réconfort, vis-à-vis du flétrissement s'accroissant toujours plus et devenant toujours plus évident dans la Création Postérieure, en provenance du Divin, il fut donc crié: «Attendez Celui que J'ai choisi ... pour vous secourir!». Celui-là c’était, bien sûr … Parzival!

Acte I

«Une forêt aux environs du Château du Graal situé sur une montagne inaccessible. Gurnemanz attend, entouré de jeunes chevaliers, l'arrivée du roi Amfortas.

Gurnemanz, chevalier du Graal, compagnon d'armes de Titurel, le fondateur de la confrérie, raconte comment on en est arrivé à la situation présente:

«Amfortas, roi des Chevaliers du Graal et fils de Titurel, qui vit toujours, essaya un jour de tuer le magicien Klingsor à l’aide de la Sainte Lance que gardent les Chevaliers de l’Ordre du Graal en même temps que le Saint Graal lui-même. La Sainte Lance est celle qui infligea la blessure au flanc du Christ sur la croix. Amfortas succomba au charme d’une femme très belle et, tandis qu'il était dans ses bras, Klingsor lui arracha la Sainte Lance et la lui plongea dans le côté. Ainsi fut perdue la Sainte Lance et Amfortas reçut-il une blessure qu'aucun remède ne peut guérir.»

Il s’agit du récit de la faute d’Amfortas, le «roi pécheur». Cette faute est bien arrivée dans un Château-Fort à une époque où Amfortas en était le Roi, le Grand-Prêtre et le Gardien Suprême. Dans ce Château-Fort se trouve un Vase - ou une Coupe – «Le  Graal» -, lequel est fidèlement gardé par les Chevaliers. C'est là, dans ce Château-Fort, que, jadis, Amfortas vint aussi effectivement à chuter et que, suite à cette catastrophe, un haut Secoureur fut annoncé.

Mais la chute d’Amfortas ce ne fut ni sur la Terre ni dans le Château-Fort le plus élevé de la Création-Originelle qu’elle se produisit, mais dans une reproduction inférieure mais toujours sur un plan spirituel.

C'est donc dans cette Reproduction inférieure du Château-Fort du Graal que, à cette époque, Amfortas œuvrait lorsqu'il chuta, lorsqu'il succomba à la mauvaise influence de Lucifer qui avait réussi à s’élancer vers le haut jusqu'à lui, depuis les profondeurs. Sa faute fut d'avoir cherché, en suivant l’influence luciférienne (symbolisée par Klingsor dans l’opéra de Richard Wagner), à s'abandonner, une fois, un court laps de temps, à la jouissance confortable de la vie altière du Chevalier.

«Apparaît Kundry, condamnée à ne jamais mourir, qui fut Hérodiade, et celle qui rit du Christ tombant sous la croix sur le chemin du Golgotha, et tant d'autres ensuite; sa présence bien qu'un peu hostile est toujours de bon augure. Accompagnée par les cris des chevaliers, elle se précipite vers Gurnemanz et lui fait don d'une fiole contenant un baume qu'elle est allée quérir en Arabie, pour le roi, que l'on porte au bain afin de tenter d'apaiser ses souffrances.»

Dans la véritable histoire de Parzival le personnage de Kundry n’existe pas. Elle peut avoir un intérêt sur le plan dramatique, mais – sur le plan purement spirituel – elle ne fait qu’embrouiller l’histoire.

«Gurnemanz leur apprend que Klingsor voulut, un jour, devenir membre des Chevaliers de l’Ordre du Graal; mais ne pouvant rester fidèle au vœu de chasteté par la seule force de sa volonté, il tenta d'éradiquer de lui-même ses penchants pour la chair en se châtrant lui-même. Titurel le rejeta alors de l'Ordre. Klingsor alors s'adonna à la magie noire, construisit un jardin magique où il installa des femmes d’une grande beauté et d'une irrésistible séduction, les Filles-Fleurs, tout appliquées à la perte des Chevaliers du Graal. Amfortas fut au nombre de ceux qui succombèrent et cette chute coûta à l'Ordre la perte de la Sainte Lance.»

Dans les Plans Supérieurs la sexualité n’existe pas. Ce n’est donc pas cela qui provoqua la chute d’Amfortas. La perte de la Sainte Lance signifie simplement pour lui, suite à sa chute, la perte du Pouvoir Spirituel. Celui-ci – ou celle-ci – est aussi perdu(e) pour toute la Communauté du Graal, parce que – du fait de la blessure qu’il porte au côté – Amfortas n’est plus capable de lever le Vase - ou la Coupe du Graal - le Jour du Renouvellement de la Force, ce qui fait qu’à ce niveau, pour tout ce qui se trouve en-dessous, il n’y avait plus de Force à y parvenir! La conséquence ne pouvait en être qu’un lent dépérissement conduisant à la mort…

«Désormais un seul homme peut la reconquérir, «l'Innocent au cœur pur» – der reine Tor –

Dans la Tradition il y a une confusion entre «das reine Tor» [«le Pur Portail»] et «der reine Tor» : [«le Pur Fou»].

«dont la Venue fut autrefois annoncée à Amfortas par une Voix céleste.»

Voici ce que disait cette voix céleste: «Attendez Celui que J'ai choisi ... pour vous secourir!».

«Soudain, un cygne percé d'une flèche s'abat au sol, mort. Consternation de Gurnemanz, des Chevaliers et des pages: les animaux, en particulier les cygnes, sont sacrés sur les Terres du Graal.»

Ça c’est normal, car dans les Plans Supérieurs se trouve … l’Île des Cygnes! Plus précisément, des Vierges-Cygnes. Cette connaissance transparaît, par exemple, dans le célèbre «Lac des Cygnes» de Piotr Illich Tchaïkovsky ainsi que dans la Légende du Chevalier au Cygne.

Dans son «Parzival», Wolfram von Eschenbach fait du Chevalier au Cygne le fils de son héros Parzival, Lohengrin et le rattache à la Tradition du Graal. Cette version inspirera au XIXème siècle à Richard Wagner son célèbre opéra «Lohengrin».

«Un jeune étranger apparaît, l'arc à la main: c'est lui le coupable.»

Cette idée est absurde. Bien évidemment, Parzival n’a jamais tué de cygne.

«Le jeune homme est rapidement saisi, traîné devant Gurnemanz. Le vieux Chevalier lui fait voir toute l'horreur de son acte, puis, se radoucissant, tente d'interroger l'adolescent sur ses origines, son nom: le jeune homme ignore tout, sauf qu'il a une mère nommée Herzeleide

L’ignorance du Jeune Homme s’explique par son statut de Simple au Cœur Pur, le soi-disant «Pur Fou» [«Reine Tor»].

«Kundry raconte l'histoire de sa naissance: son père Gamuret étant parti courir l'aventure et ayant été tué, sa mère l'éleva seule, loin de tout, pour lui éviter le même sort.»

La Mère de Parzival n’est pas Herzeleide mais la Reine Originelle Elisabeth. Étant donné que Parzival est, à jamais, incomparable avec qui que ce soit d’autre dans la Création, le fait que le fait que Parzival ait été élevé Seul, par contre, correspond à une certaine réalité.

«L'Adolescent raconte comment il vit, un jour, passer des hommes en tenues scintillantes montés sur de magnifiques animaux inconnus; il voulut les suivre, tentant de les rattraper sans jamais pouvoir les rejoindre; il parcourut monts et vallées, se confectionna un arc qui le nourrit et le protégea. Il devint fort et redouté de tous ceux qui l'attaquèrent.»

Ceci ne trouve pas de correspondance connue dans la réalité.

«Kundry lui apprend abruptement que sa mère est morte.»

Ceci n’a pas de sens, car la Reine Originelle Elisabeth, dans la Sphère Divine, est éternelle, sans commencement ni fin; la Reine Créée-Originelle Elisabeth, au Sommet de la Création, est, quant à elle, éternelle en direction de l’avenir.

«Fou de douleur, le jeune homme se jette à la gorge de Kundry, Gurnemanz intervient; le jeune homme alors défaille: Kundry se hâte de puiser de l'eau, lui asperge le visage et le fait boire: le jeune homme revient à lui.»

Tout cela semble complètement inventé.

«Pendant que Gurnemanz lui prodigue des soins, Kundry s'éloigne dans la forêt, soudain prise d'une sorte de transe d'envoûtement: elle est saisie d'une irrésistible envie de dormir, et elle disparaît, envoutée, dans le taillis.»

Kundry est un personnage surajouté, qui n’a pas d’équivalent dans la réalité.

«Les cloches de Montsalvat appellent à la Cérémonie du Service du Graal. Gurnemanz propose au nouveau venu de l’accompagner, ils s’éloignent ensemble.»

Les Cloches du Graal existent.

Scène 2

«Dans la grande salle du Château, les Chevaliers se réunissent. Amfortas aimerait ne plus devoir officier, dévoiler le Graal, et ainsi entretenir la Force vitale qui l'empêche de mourir, comme il le souhaite ardemment.»

Ceci est étrange, car ce qui est dit là est tout le contraire de la réalité : Déjà la faute commise par Amfortas en l’ayant rendu faible du fait de son anémiante blessure, l’empêche, tout au contraire, de dévoiler et d’élever le Graal et de rendre ainsi possible la réception périodique de la Force seule capable d’entretenir la totalité de la Création et seule capable de – justement – le guérir.

Il est donc très étrange qu’Amfortas ne veuille plus faire la seule chose qui pourrait le guérir: dévoiler et élever le Graal.

«Mais sous la pression de l'Assemblée des Chevaliers, et de son père Titurel qui ne vit plus que par la vue du Graal, il cède.»

Il n’y a pas que Titurel à ne vivre que par la vue du Graal et surtout par la réception de la Force reçue et transmise par le Graal, c’est le cas de toutes les créatures dans la Création.

«Brisé de souffrance, il procède à l'exposition rituelle du Saint Graal.»

En réalité, il ne peut plus le faire aussi longtemps qu’il n’est pas guéri.

«Le jeune homme suit le Rituel, impressionné, mais sans rien n'y comprendre

Toujours le supposé «Pur Fou», le Simple{t} naïf au cœur pur.

«À la fin de la Cérémonie, alors que tous s'en vont, Gurnemanz s'adresse à l'Adolescent en lui demandant s'il a compris ce qu'il a vu. Le jeune homme fait signe que non; Gurnemanz qui croyait voir en lui l'«Innocent au cœur pur» est cruellement déçu, et, sous le coup de la colère, expulse alors brutalement le jeune homme.»

Que Parzival soit la Personnification même de la Pureté ne fait aucun doute. Toute Pureté émane de Lui dans la Création.

«Une Tête éblouissante à la Forme la plus parfaite, enveloppée du Mouvement éternel de la Lumière Vivante, une Tête qui fait perdre conscience et terrasse tout Créé qui la contemple. Le corps entouré d'une Enveloppe rayonnante, qui produit l'effet d'une souple cuirasse d'écailles, et au-dessus de Sa Tête les Ailes protectrices de la Colombe déployées ... Puissant, Impérieux, Invincible, Inaccessible, la Force de Dieu personnifiée, la Lumière de Dieu devenue Forme: PARZIVAL, le Fils de Lumière dans le Pur-Spirituel, Se tenant à la Pointe de la Création! Le Pur Portail qui s'est ouvert à partir du Divin vers la Création, Qui conduit de Dieu vers l'être humain!»

«Le Nom Parzival a, dans Son Sens, entre autres, la Signification : De Dieu vers l'être humain! Il est donc le Portail ou le Pont qui conduit de Dieu vers l'être humain. Il n'est pas le Simple au cœur pur mais le pur Portail de la Vie vers la Création!»

«Parzival est, en réalité, le Médiateur pour la Création, donc aussi pour les êtres humains, et Il est le Portail de la Vérité et de la Vie, pour toutes les Créations, vers le bas.»

«Mais la Voix céleste rappelle la Prophétie: «L'Innocent au cœur pur» accédera à la connaissance par la compassion:

«Durch Mitleid wissend». Celui qui, par la Compassion, devient Sachant.

«Attends Celui Que J'ai élu

«En Réconfort, vis-à-vis de l'imperfection s'accroissant toujours plus et devenant toujours plus perceptible dans la Création Postérieure, en conséquence de cela, aux Créés-Originels, à ce sujet complètement désespérés, en provenance du Divin, s'approchant d'eux, fut donc crié: "Attendez Celui Que J'ai choisi ... pour vous secourir!».

«Traditionnellement le public n'applaudit pas à la fin du premier acte pour prolonger le recueillement de la Cérémonie d'exposition du Graal.»

Acte II

«En haut d'une tour de son château, Klingsor se tient à côté de ses instruments de magie. Il tire de son sommeil Kundry, qui était revenue jusqu'à lui, et qui s'éveille en poussant un hurlement. Klingsor sait qu'un jeune héros dangereux approche: il ordonne à sa créature de le séduire et de le perdre, comme tous les autres auparavant. Les Chevaliers déchus prisonniers de Klingsor tentent d'arrêter l'arrivant, mais ils ne peuvent résister à sa force et à sa fougue. Le château disparaît, laissant place à un luxuriant jardin peuplé des Filles-Fleurs de Klingsor. Elles assistent à la défaite de leurs amants qui, blessés, meurtris, s'enfuient.

Les Filles-Fleurs se jettent alors à l'assaut du Jeune Homme, tentant à qui mieux mieux de le séduire et d'obtenir sa perte. Mais Il ignore tout des jeux amoureux, leurs manigances et chamailleries l'indisposent, et Il les envoie paître.»

C’est effectivement le moins que l’on puisse attendre de la part de Parzival, le «Pur Portail».

«Kundry apparaît soudain, en l'appelant du Nom de «Parsifal» — l'adolescent est pétrifié: il se rappelle brusquement un rêve où sa mère le nommait ainsi.»

Cet épisode peut sans doute être relié au fait que «lorsque Parzival, au cours de Sa Pérégrination vers le bas, atteignit la limite avec laquelle commence la matière, donc le domaine des esprits humains évoluant en partant du germe d'esprit, Il arriva là où se manifestaient, pour la première fois, les effets des courants ténébreux, qui avaient aussi effleuré Amfortas.

À cette limite se trouve le Château-Fort dans lequel Amfortas était Prêtre-Roi. Il est la reproduction la plus inférieure du Château-Fort du Graal proprement dit, Duquel il est le plus éloigné, tant par le genre que par l'éloignement. Mais, de la Terre il est donc aussi le plus proche, même si, pour la pensée humaine, il en est tellement éloigné que c'est à peine concevable. Dans ce Château-Fort se trouvent effectivement, en qualité de Gardiens de la Coupe et de Chevaliers, les plus purs des esprits humains Évolués.

En pénétrant dans ce Plan, l'indispensable nécessité, pour Parzival, de S'entourer d'une enveloppe de même genre, même si c'était encore là un genre matériel tout à fait léger, fut, {pour Lui}, semblable à un bandeau, qui effaça passagèrement tous les Souvenirs reposant plus haut.

Venant de la Lumière, Il Se trouva alors, en une pure Ingénuité, face au mal tout à fait inconnu de Lui, et ne put seulement apprendre à le connaître que dans l'obligation de souffrir sous son emprise. Il dut ainsi apprendre péniblement ce dont les esprits humains sont capables en ce domaine.

Ainsi Il y fut, certes, fondamentalement initié, mais, comprendre une telle réalité, si totalement étrangère à Son Genre, Il ne le put jamais.».

«Kundry congédie les Filles-Fleurs: Parsifal ne leur est pas destiné.»

C’est le moins que l’on puisse dire!

«Kundry lui rappelle son enfance près d'Herzeleide, et la mort de celle-ci causée par le chagrin du départ de son fils.»

La Mère de Parzival est éternelle et ne peut pas mourir! La seule chose qui peut ici rappeler une certaine réalité c’est la souffrance de la Reine Elisabeth du fait de la séparation due à l’éloignement de son Fils Bien-Aimé en pérégrination dans la Création Postérieure.

«Parsifal est effondré, dévoré par le remords.»

Ceci n’a guère de sens. Si Parzival est parti en Mission jusque sur la Terre c’est avec le plein assentiment de Sa Mère, la Reine Originelle Élisabeth.

«Mettant à profit le désespoir du jeune homme, Kundry, prétextant de lui faire connaître ce qu'est l'amour, l'attire à elle et lui donne un baiser.»

Cette tentation n’a, en fait, jamais eu lieu.

«Ce baiser transperce Parsifal d'une douleur folle: «Amfortas! La blessure!»: Dans un dévoilement, il comprend tout. La compassion pour la souffrance du roi du Graal lui apporte la révélation de la connaissance. Il comprend le manège de Kundry, et il la repousse.»
 
«Cette attitude laisse Kundry face à un véritable dilemme, car bien que Parsifal soit l'homme qui doit lui apporter le Salut, elle le voit encore comme sa proie légitime. Elle lui propose alors un compromis: Que Parsifal lui donne un baiser seulement et la malédiction qui l'a poursuivie sans cesse depuis qu'elle a ri du Christ souffrant sera levée. Le jeune homme refuse, car ce geste les condamnerait tous deux à la damnation éternelle. La seule voie de rédemption pour Kundry est le remords, la pénitence, et de le conduire sur le chemin qui le ramènera à Montsalvat et à Amfortas.»
 
«Kundry comprend qu'elle a perdu la partie: folle de rage, elle appelle Klingsor à l'aide. Le magicien apparaît, brandissant la Sainte Lance, qu'il jette violemment contre Parsifal: celui-ci tend la main et l'arme s'arrête miraculeusement dans les airs, à sa portée. Il s'en empare et fait le Signe de Croix.»

Cet affrontement correspond manifestement au Combat de Imanuel-Parzival contre Lucifer. Lucifer tente d’atteindre Imanuel-Parzival, mais Celui-ci est invulnérable. Personne ne peut rien contre Lui!

«En un instant, le château de Klingsor disparaît et le jardin merveilleux se transforme en désert aride. Kundry est effondrée: «Tu sais où me retrouver», lui dit Parsifal, qui s'en va pour tenter de retrouver Montsalvat.

Acte III

«Une prairie en fleurs, en lisière d'une forêt, dans la gloire du printemps; une source, une hutte appuyée sur un amas de rochers. C'est le Vendredi Saint

«Un ermite sort de la hutte: c'est Gurnemanz, encore vieilli, pauvrement vêtu de la robe en ruines de Chevalier du Graal. Il a entendu un grognement, et se rend jusqu'aux buissons d'où il provient: c'est Kundry, inanimée et engourdie. Gurnemanz s'efforce de la ranimer, elle finit par s'éveiller avec un grand cri. Elle a perdu son air farouche et sauvage, son allure guerrière. Elle voit Gurnemanz, se lève, remet de l'ordre dans ses haillons, et se met à l'ouvrage d'une servante, sans un mot. À Gurnemanz qui lui reproche de ne pas même avoir un mot de remerciement, elle répond juste: «Dienen… dienen…» («Servir… servir…»). Ce seront ses seules paroles de tout l'acte.»

«Un homme sort de la forêt, en armure noire, heaume fermé, Lance à la main. Il s'assoit sans un mot près de la source. Gurnemanz l'accueille et tente de savoir s'il peut l'aider, qui il est, d'où il vient. Mais l'homme reste muet. Gurnemanz, agacé, lui enjoint d'au moins mettre bas les armes en ce jour sacré de la mort du Christ. Parsifal dépose son épée, son bouclier, son heaume, plante le talon de la lance dans le sol, s'agenouille devant elle et entre en prière en en fixant la pointe du regard. Gurnemanz reconnaît alors et Parsifal, et la Sainte Lance.»

«Parsifal raconte avoir erré des années à la recherche du chemin menant à Montsalvat, qu'il vient donc enfin d'atteindre mais où tout semble différent. Gurnemanz narre le triste sort de la Confrérie du Graal: Amfortas a fini par renoncer à célébrer le Culte du Graal, des Chevaliers sont morts, les survivants sont dans une misère physique et morale absolue, plus personne ne part pour les Missions sacrées d'autrefois dans le reste du monde. Titurel lui-même, le vieux héros légendaire, est mort.»

Cette situation correspond manifestement à la décrépitude lorsque le «Culte du Graal» n’est plus célébré, autrement dit lorsque le Graal n’est plus élevé le Jour du Renouvellement de la Force et que, par conséquent, la Force n’est plus transmise ni sur ce Plan ni sur tous les Plans se trouvant au-dessous, dans toute la Création Postérieure.

«Parsifal se reproche de n'avoir pas su éviter ce désastre. Étreint par la douleur et l'épuisement, il est au bord de l'évanouissement; Gurnemanz le soutient, Kundry puise de l'eau pour le ranimer, puis ils lui ôtent son armure. Kundry lui lave les pieds. Parsifal demande à Gurnemanz de l'ondoyer. Kundry tire de son vêtement un baume qu'elle verse sur les pieds de Parsifal, qu'elle essuie ensuite de ses cheveux.»

Cette scène rappelle manifestement la scène de l’Évangile où la pécheresse Marie-Madeleine, après les avoir enduits de parfum précieux, essuie de ses cheveux les pieds de Jésus.

«Parsifal demande à Gurnemanz de L'oindre: avec le reste du baume, le vieux Chevalier lui confère alors l'Onction royale et sacerdotale qui fait de Parsifal le Roi et le Grand-Prêtre du Graal.»

«Parsifal accomplit son premier Acte sacerdotal en puisant de l'eau dans sa main et en baptisant Kundry, qui éclate alors en sanglots: son péché lui est remis.»

«Parsifal regarde alors la magnificence du paysage autour d'eux, qui lui semble si merveilleux et gai en ce jour de la mort du Christ où tout devrait n'être que tristesse: Gurnemanz lui explique que c'est le Miracle du Jour Sacré du Vendredi Saint

Cet épisode est connu comme l’«Enchantement du Vendredi Saint». D’un point de vue théologique, il est difficile de le justifier, si ce n’est en fonction de ce qui est dit dans le paragraphe suivant: C’est ce jour-là que, pour la dernière fois, Amfortas doit célèbrer le Service du Graal. Bien que, dans le calendrier, cela ne corresponde pas (le Vendredi Saint est entre fin Mars et fin Avril, alors le Jour de la Sainte Colombe est le 30 Mai de chaque année), il doit donc s’agir du Jour du Renouvellement de la Force, lequel n’a lieu qu’une fois par an…

«Les Cloches de Montsalvat résonnent: Amfortas a promis qu'en ce jour il célébrerait à nouveau et pour la dernière fois le Service du Graal. Parsifal prend la Sainte Lance, et tous trois se dirigent vers le château.

Scène finale:

«La grande salle de Montsalvat.»

«Deux cortèges y entrent. D'un côté, des Chevaliers portant le cercueil où gît la dépouille de Titurel; de l'autre, des Chevaliers portant le Tabernacle voilé du Graal et la litière où est prostré Amfortas.»

«Amfortas pleure la mort de son père, s'accusant d'en être le responsable. Il appelle, une fois de plus, la mort et la délivrance. Les Chevaliers le somment d'accomplir son office, comme il l'a promis. Mais non! Alors qu'enfin il sent la mort possible il ferait ce qu'il faut pour reprendre vie? Plus jamais! Qu'ils le percent de toutes parts de leurs épées, et alors, une fois lui mort, peut-être le Graal s'illuminera-t-il pour eux de lui-même!»

«Parsifal, Gurnemanz et Kundry étaient arrivés depuis peu, inaperçus dans le tumulte. Parsifal s'avance, portant haut la Lance, seule Arme à pouvoir détruire la souffrance et le malheur.»

Effectivement, la blessure qui était arrivée par la Lance ne peut être guérie que par la Lance.

«Il touche de la pointe de la Lance le côté d'Amfortas, la blessure et la douleur disparaissent, le visage d'Amfortas s'illumine d'extase. Parsifal ordonne que le Graal soit maintenant découvert et offert à la vue de tous.»

Cet épisode se relie manifestement à la Venue de Parzival dans le Château-Fort inférieur, là où Il prend (provisoirement) la place de Amfortas pour remettre en action le Circuit de la Force.

«Une Lueur apparaît dans le Graal, de plus en plus intense. Une Colombe descend du dôme et vient planer au-dessus de Parsifal

Cette Colombe – en tant que Forme spirituellement visible du Saint Esprit – est la Preuve que Parzival est bien l’Envoyé Divin, le Roi du Saint Graal, pas seulement dans le Château-Fort inférieur tout en bas de la Création Spirituelle mais dans toute la Création.

«Kundry glisse doucement aux pieds de Parsifal et meurt, le regard levé vers Lui. Gurnemanz, Amfortas et l'assemblée s'agenouillent, Parsifal élève le Graal et en bénit l'assistance, tandis que des voix célestes chantent doucement: «Rédemption au Rédempteur!».

Parzival est donc clairement désigné comme étant le Rédempteur. Cela est spirituellement juste. N’ayant, toutefois, Lui-même, commis aucune faute, Il n’a, cependant, pas besoin de Rédemption, mais – sans parler de Kundry – Amfortas, lui, en a grand besoin, ainsi que beaucoup d’autres…

«L'opéra s'achève dans une extase mystique grandiose.»

Dans la Création il n’y a pas de mysticisme. Mais l’on peut comprendre les mots «extase mystique grandiose» par les paroles du Métropolite de New York assistant à la première de Parsifal au Metropolitan Opera de New York: «En Adoration nos âmes se sont agenouillées devant Parzival.».
 
Rideau [sans applaudissements d'après Wagner].
 
«Tel est donc Parzival! Le Premier dans la Création! Il porte en Lui un Noyau Inentéallique issu de Dieu, est relié avec Imanuel et le demeure{ra} aussi pour toute l'Éternité, parce que Celui-ci agit à partir de Lui et régit ainsi les Créations. De ce fait, Il est le Roi de tous les Rois, le Fils de Lumière, nommé aussi Prince de Lumière!»

Malgré son caractère et sa musique sublimes, l’Opéra de Richard Wagner pèche par l’argument de son livret, montrant un «Parsifal» au sujet duquel il est écrit:

«Et maintenant, placez à côté {du vrai Parzival} le personnage des Poèmes! (Chrétien de Troye, Wolfran von Eschenbach, Richard Wagner, etc.) Quelle incroyable caricature voyez-vous là devant vous!».

Le vrai Parzival c’est tout autre chose!:
«Dans ce Château-Fort se trouve un Vase, nommé le « Graal », qui est fidèlement gardé par les Chevaliers. C'est là que, jadis, Amfortas vint aussi effectivement à chuter et qu'un éminent Secoureur fut annoncé.

Mais ce ne fut ni sur la Terre ni dans le haut Château-Fort de Lumière de la Création-Originelle que ceci se produisit.

Le Château-Fort, qui est mentionné là, se trouve, aujourd'hui encore, comme {étant} le Point le plus élevé d'un Plan en lequel les Créés ont leur champ d'action [pour les Évolués]. Ceux-ci ont seulement créé, avec leur Vouloir le plus pur et leur Adoration de Dieu, une Reproduction du Château-Fort de Lumière qui, de la plus haute place de la Création-Originelle, irradie vers le bas et forme le véritable Château-Fort du Saint Graal, ainsi que le Portail de Sortie hors de la Sphère de Radiation Divine.

C'est dans cette Reproduction inférieure {du Château-Fort} que, jadis, Amfortas agissait et qu'il chuta, lorsqu'il succomba à la mauvaise influence de Lucifer [qui s'était élancé {vers le haut} jusqu'à lui, depuis les profondeurs]. Sa faute fut d'avoir cherché, en suivant cette influence, à s'a{ban}donner, une fois, pendant un court {laps de} temps, à la jouissance confortable de la vie altière du Chevalier."


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