Le Fils de Dieu & Le Fils de l’Homme
Jésus & Emmanuel
«Lors d'un Sabbat, Jésus sortit avec les Siens du Temple d'un petit bourg. C'était une pauvre Maison de Dieu, pauvre était la population aux alentours, mais une particulière Solennité semblait reposer sur elle.
Jésus le sentit en pénétrant dans ce Temple. Bienveillant, Il avait regardé autour de Lui et salué le vieux prêtre, qui se réjouissait qu'un plus jeune que lui se chargeât à sa place des peines de la Lecture et de l’Explication du jour.
Ils étaient {arrivés} à Isaïe, à un Passage qu'ils savaient tous par cœur depuis leur jeunesse. Mais merveilleusement résonnèrent les Paroles familières {en sortant} de Ses lèvres:
- "Il ne brisera pas le roseau foulé, et la mèche brûlant faiblement Il ne l'éteindra pas. Il enseignera le Juste véridiquement." [1]
.
Seuls ces quelques Mots avai{en}t {été} lu{s} {par} Jésus, au lieu que ce soit, comme c'était autrement usuel, tout le chapitre. Alors Il {re}ferma le Livre, le donna au Serviteur du Temple et commença {à enseigner}:
- "N’est-ce pas comme si le Prophète avait dit cette Parole tout spécialement pour vous, gens de Bethsaïde? Vous êtes fatigués et vous languissez après le Secoureur, Qui fortifiera vos cœurs et relèvera vos âmes. Et s'Il Se tenait au milieu de vous - vous ne Le reconnaîtriez pas! Sans considération vous passeriez devant Lui, car vous avez appris qu'Il arrivera en grande Splendeur. Vous vous attendez à ce qu'Il soit Roi sur Terre. Maintenant, vous attendez Celui Qui vous est annoncé pour plus tard et négligez Celui Que la Miséricorde de Dieu vous envoie auparavant, afin que vous ne deviez pas périr avant que le Justicier n'arrive."
Jésus fit, intentionnellement, une pause; l’on pouvait entendre le souffle d'une attente tendue. Là ne se trouvait personne qui se serait laissé vaincre par sa grande fatigue. Tous les yeux étaient suspendus, fascinés, à l'Orateur. Même les Disciples écoutaient {avec ferveur}, comme s'ils entendaient {quelque chose} de complètement Nouveau.
- "Lorsque vous lisez les anciens Prophètes et leurs Prédictions, chers {auditeurs}, alors vous devez être frappés de ce qu'ils disent d'abord que Celui Qui Vient apparaîtra, dans la Splendeur et l’Éclat, sur les Nuées du Ciel, entouré d'Anges. Une autre fois, cependant, ils Le décrivent simple et sans artifices. Êtes-vous donc complètement aveugles, vous les êtres humains? Si Je vous racontais qu'un Prince veut venir chez vous, vous devez vous préparer, mais si, le jour suivant, Je décris Celui Qui Vient comme tout simple, insignifiants êtres humains, que croiriez-vous donc? Que Je parle de deux Personnes complètement distinctes! Autrement vous ne pourriez pas du tout interpréter Mon Discours. Vous diriez: Ainsi Deux veulent donc venir comme Hôtes!
Oui, c'est ainsi que vous diriez, si vous vouliez tout à fait simplement suivre votre Ressenti. Mais lorsque vous lisez, dans les Prophètes, des Indications de nature différente, alors vous les tournez et les pinaillez, jusqu'à ce que vous les ayez ajustées pour une seule Personne.
Aux Prophètes, que Dieu a illuminés afin qu'ils annoncent l’à-venir pour votre Enseignement, est donné de contempler beaucoup par avance. Ils ont vu que le Fils de Dieu viendra pour le Jugement châtier le Monde, ou le détacher des chaînes du Malin, selon ce qu’il aura mérité. Mais ils ont vu aussi que ce Monde sombrerait si vite que le Fils de Dieu ne trouverait plus personne à juger ou à sauver, si la Miséricorde de Dieu n'y mettait pas un Arrêt.
Ils ont pu contempler que Dieu enverrait un Fils, que Celui-ci apporterait la Lumière à l'Univers en perdition! C’est l'Autre, devant Lequel vous passez sans {y faire} attention. À présent, le Temps de ce Fils de Dieu est arrivé, et vos yeux ne veulent pas Le voir, vos oreilles se ferment à Ses Paroles. Êtres humains, êtres humains, comment dois-Je vous le dire de manière encore plus pressante: Le Royaume des Cieux est arrivé, ainsi que Jean l'a prêché, ouvrez vos cœurs largement, afin que Dieu puisse ouvrir les yeux de votre esprit!"
Puissamment mugissantes avaient déferlé sur eux les Paroles de Jésus. Jamais encore les êtres humains n'avaient entendu quoi que ce soit de pareil, mais seulement chez peu {d’entre eux} les Paroles avaient pénétré dans les âmes. Pour la plupart étaient demeurés des Sons, qui, encore un bref {laps de} temps, continuèrent à vibrer autour d'eux et, peut-être aussi, en eux, mais ensuite se perdirent.
Parmi les peu qui avaient écouté avec l'âme était le vieux prêtre. Bouleversé, il s'approcha, à l’air libre, de Jésus, et il Le pria de ne pas encore cheminer plus loin.
- "Seigneur, ce que Tu dis est la pure Vérité! Nous ne l'avons, cependant, encore jamais ainsi entendu. Nos enseignants l'ont autrement enseigné. C’est pourquoi nous l'avons aussi transmis ainsi que nous l'avons reçu. Je le comprends, à présent: Nous devons attendre la Venue, deux fois répétée, d’un Messie."
Quelques-uns des Disciples interrompirent le vieillard:
- "N'as-Tu pas entendu: Jésus a dit que le Temps du Fils de Dieu est déjà arrivé, qu'Il séjournait au milieu de nous?"
Embrouillé, le prêtre les dévisagea l'un après l'autre.
- "S'il en est ainsi, si Jésus l'a réellement signifié ainsi, alors - alors le Fils de Dieu doit déjà être sur Terre! Où est-Il?"
Toujours plus fort avait parlé le vieillard, la question il l’avait {quasiment} criée. Le Silence lui répondit. Mais ce n'était pas un silence d’embarras ou de dissimulation; mais, au contraire, il résidait comme une Promesse dans ce Silence.
Incrédules, interrogateurs, ses yeux allèrent de l'un à l'autre. Puis ils demeurèrent fixés sur Jésus. Alors il flua comme une chaude Vague au-dessus du vieux prêtre. Soudain, il sut la Réponse à sa question. Alors cela le jeta aux pieds de Jésus.
- "Mon Seigneur et mon Dieu!"
Plus, il ne put pas {le} dire. Riche d’Amour, Jésus saisit sa main et le conduisit à un siège.
La journée entière, Jésus demeura avec les Siens dans la minuscule maison du prêtre, qui, pour eux tous, demeura, dans le{ur} souvenir, comme un rayonnant Temple de Dieu.
Après que Jésus eut distinctement prouvé à l’ancien comment les Prophètes L'avaient annoncé comme Celui Qui Devait Venir {en raison} de la Miséricorde de Dieu, Il parla aussi de Celui Qui Viendrait après Lui, pour le Jugement.
- "Le Fils de l'Homme, {c’est ainsi qu’}Il S'appellera. À Lui sont soumis tous les Mondes. Il est le Roi de tout l’Univers et règne à présent, déjà, Là-bas, comme Il règnera, plus tard, ici sur Terre!"
Le vieillard le comprit, les Disciples, cependant, avaient, de nouveau, d’innombrables questions, prouvant {ainsi} distinctement qu'ils n'avaient toujours {et} encore pas saisi que Jésus et Emmanuel, le Promis, sont deux Entités [2] {distinctes}.
Mélancolique, Jésus les regarda:
- "Comme vous Me rendez las, alors que Je dois toujours {re}dire la même chose, sans que vous soyez en état de l’accueillir", dit-Il avec un léger soupir.»
(Traduit de l’allemand.)
Introduction
Comment une aussi grossière confusion que celle qui, pendant deux mille ans, s’est imposée à la Chrétienté a-t-elle pu ainsi prévaloir? Voilà la question que nous nous posons aujourd’hui.
Bien que Tous deux Fils de Dieu – c’est-à-dire une vivante Partie du Père -, le Fils de Dieu et le Fils de l’Homme sont clairement, même s’Ils sont aussi Frères, deux Êtres distincts. L’un S’appelle Jésus et l’Autre Emmanuel. À la Vérité, jamais Jésus ne S’est appelé Emmanuel.
D’où vient la confusion entre Jésus et Emmanuel?
Elle vient déjà de l’évangéliste Matthieu.
Annonces d’Emmanuel et de Jésus dans l’Ancien Testament
Dans l’Ancien Testament, en effet, le Prophète Isaïe – ou Esaïe – dit:
«C'est pourquoi le Seigneur Lui-même vous donnera un Signe, voici, la jeune femme deviendra enceinte, elle enfantera un Fils, et elle Lui donnera le Nom d'Emmanuel.» (Le Livre d’Isaïe – Chapitre XIV, Verset 7) [3]
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«Emmanuel», c’est clairement… «Emmanuel»; ce n’est {donc} pas Jésus. Emmanuel veut dire: «Dieu avec nous». Or Jésus - ou, plus précisément, en hébreu «Yeshoua» - dont le Nom veut dire «Dieu sauve» - ce qui correspond parfaitement à Sa Mission – et Qui a dit «Mon Royaume n’est pas de ce Monde» (Jean XVIII, 36) ne peut pas, de ce fait, être éternellement «Dieu avec nous». Il ne pouvait l’être que passagèrement au cours de Sa très courte Mission de Secours.
Alors si ce n’est pas Jésus Qui règne sur notre Monde mais s’Il dit: «Mon Royaume n’est pas de ce Monde», cela veut dire qu’Il est, quand même, Lui aussi, Roi, cela pose deux questions:
1) Sur quel Monde Jésus règne-t-Il?
2) Et Qui est donc Celui Qui règne sur notre Monde?
Au sujet du Royaume de Jésus l’on peut comprendre que, par «ce Monde», Il désigne la Création. Son Royaume à Lui n’étant pas {de} ce Monde – la Création – il est l’autre Monde, celui qui n’est pas créé, donc le Monde éternel – existant déjà avant toute Création et pour l’éternité – le Monde du Divin.
Pour tenter de répondre à la deuxième question, reprenons, maintenant, déjà, cette si importante Annonciation dans son contexte biblique:
«1 Il arriva, du temps d'Achaz, fils de Jotham, fils d'Ozias, roi de Juda, que Retsin, roi de Syrie, monta avec Pékach, fils de Remalia, roi d'Israël, contre Jérusalem, pour l'assiéger; mais il ne put l'assiéger.
2 L’on vint dire à la Maison de David: Les Syriens sont campés en Éphraïm. Et le cœur d'Achaz et le cœur de son peuple furent agités, comme les arbres de la forêt sont agités par le vent.
3 Alors l'Éternel dit à Ésaïe: Va à la rencontre d'Achaz, toi et Schear-Jaschub, ton fils, vers l'extrémité de l'aqueduc de l'étang supérieur, sur la route du champ du foulon.
4 Et dis-lui: Sois tranquille, ne crains rien, Et que ton cœur ne s'alarme pas, devant ces deux bouts de tisons fumants, devant la colère de Retsin et de la Syrie, et du fils de Remalia,
5 De ce que la Syrie médise du mal contre toi, de ce qu'Éphraïm et le fils de Remalia disent:
6 Montons contre Juda, assiégeons la ville, Et battons-la en brèche, Et proclamons-y pour roi le fils de Tabeel [un Araméen].
7 Ainsi parle le Seigneur, l'Éternel: Cela n'arrivera pas, cela n'aura pas lieu.
8 Car Damas est la tête de la Syrie, Et Retsin est la tête de Damas. (Encore soixante-cinq ans, Éphraïm ne sera plus un peuple.)
9 La Samarie est la tête d'Éphraïm, Et le fils de Remalia est la tête de la Samarie. Si vous ne croyez pas, Vous ne subsisterez pas.
10 L'Éternel parla de nouveau à Achaz, et lui dit:
11 Demande en ta faveur un signe à l'Éternel, ton Dieu; demande-le, soit dans les lieux bas, soit dans les lieux élevés.
12 Achaz répondit: Je ne demanderai rien, je ne tenterai pas l'Éternel.
13 Ésaïe dit alors: Écoutez donc, Maison de David! Est-ce trop peu pour vous de lasser la patience des hommes, Que vous lassiez encore celle de mon Dieu?
14 C'est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un Signe : Voici, la jeune femme deviendra enceinte, elle enfantera un Fils, et elle Lui donnera le Nom de Emmanuel.
15 Il mangera de la crème et du miel, Jusqu'à ce qu'il sache rejeter le mal et choisir le Bien.
16 Mais avant que l'enfant sache rejeter le mal et choisir le bien, le pays dont tu crains les deux rois sera abandonné.
17 L'Éternel fera venir sur toi, sur ton peuple et sur la maison de ton père, des jours tels qu'il n'y en a point eus depuis le jour où Éphraïm s'est séparé de Juda (Le roi d'Assyrie.)
18 En ce jour-là, l'Éternel sifflera les mouches qui sont à l'extrémité des canaux de l'Égypte, et les abeilles qui sont au pays d'Assyrie;
19 Elles viendront, et se poseront toutes dans les vallons désolés, et dans les fentes des rochers, sur tous les buissons, et sur tous les pâturages.
20 En ce jour-là, le Seigneur rasera, avec un rasoir pris à louage au-delà du fleuve, avec le roi d'Assyrie, la tête et le poil des pieds; Il enlèvera aussi la barbe.
21 En ce jour-là, chacun entretiendra une jeune vache et deux brebis;
22 Et il y aura une telle abondance de lait que l'on mangera de la crème, car c'est de crème et de miel que se nourriront tous ceux qui seront restés dans le pays.
23 En ce jour-là, tout lieu qui contiendra mille ceps de vigne, valant mille sicles d'argent, sera livré aux ronces et aux épines:
24 L’on y entrera avec les flèches et avec l'arc, Car tout le pays ne sera que ronces et épines.
25 Et toutes les montagnes que l'on cultivait avec la bêche ne seront plus fréquentées, par crainte des ronces et des épines: On y lâchera le bœuf, et la brebis en foulera le sol.»
Au sujet du Royaume de Emmanuel l’on trouve encore, dans la Bible, cette Indication, toujours au Livre d’Isaïe:
«L'Éternel me parla encore, et me dit: Parce que ce peuple a méprisé les eaux de Siloé qui coulent doucement et qu'il s'est réjoui au sujet de Retsin et du fils de Remalia, voici, le Seigneur va faire monter contre eux les puissantes et grandes eaux du fleuve (le roi d'Assyrie et toute sa gloire); il s'élèvera partout au-dessus de son lit, et il se répandra sur toutes ses rives; il pénétrera dans Juda, il débordera et inondera, il atteindra jusqu'au cou. Le déploiement de ses ailes remplira l'étendue de Ton Pays, ô Emmanuel!» (Isaïe VIII, 5-8).
Nous savons que les eaux de Siloé coulent à Jérusalem. C’est, en effet, à la Fontaine de Siloé que Jésus, plus tard, opèrera certaines Guérisons miraculeuses.
Mais, pour bien comprendre la signification de la citation ci-dessus d’Isaïe relative à Emmanuel, il faut remonter à Ézéchias, fils d’Achaz - un mauvais roi qui s’était allié aux Assyriens et fut, pour cela, vilipendé par Isaïe. Ezéchias s’était, en effet, quant à lui, décidé à renforcer les défenses de Jérusalem et il fit réaliser d'importants travaux pour ravitailler la ville en eau.
Jérusalem était, en effet, essentiellement approvisionnée en eau par une source qui se trouvait à l'extérieur des remparts et qu'un ennemi aurait facilement pu tarir ou même polluer. Il fit donc creuser un long tunnel – encore dit aujourd’hui «tunnel d’Ezéchias» - destiné à acheminer l'eau dans la piscine de Siloé située, quant à elle, à l'intérieur de la ville.
La percée, par les deux extrémités, de ce tunnel long de 512 mètres et haut, en moyenne, de 1 mètre 80 était, pour l’époque, un étonnant exploitant.
Si le peuple de Juda a méprisé les eaux de Siloé, c’est donc une manière de dire qu’il n’a pas écouté les Avertissements transmis par l’intermédiaire d’Isaïe et les efforts faits par Ezéchias pour protéger la Ville de ses ennemis. De ce fait, la voie a été offerte aux Assyriens par Achaz pour la domination du peuple de Judée.
Quant à Retsin de Damas, c’était donc, à l’époque, le roi de la Syrie, allié au «fils de Remalia» – c’est-à-dire le roi Pekach du peuple d’Israël (le Royaume du Nord alors opposé au Royaume du Sud de Juda). Tous deux – Retsin le roi syrien de Damas et Pékach (le «fils de Remalia») assiégèrent Jérusalem dans le but de placer un Araméen (le «fils de Tabeel») sur le trône.
Juste après, le Livre d’Isaïe énonce:
«Poussez des cris de guerre, peuples!, et vous serez brisés; prêtez l'oreille, vous tous qui habitez au loin!, préparez-vous au combat, et vous serez brisés. Formez des projets, et ils seront anéantis; donnez des ordres, et ils seront sans effet; car Dieu est avec nous.» (Isaïe, VIII, 9-10).
Dans certaines traductions, on lit ici, à la fin de la phrase: «car voici Emmanuel!» («Emmanuel» veut, en effet, dire: «Dieu avec nous».).
Ce sont donc là des signes de l’Avènement de Emmanuel.
Annonces de Jésus et d’Emmanuel dans le Nouveau Testament
Mais voilà qu’il y a deux jours – deux Jours d’Esprit, soit deux mille ans terrestres –, Matthieu l’évangéliste reprend la Prophétie d’Isaïe dans son Evangile:
«Voici de quelle manière arriva la Naissance de Jésus-Christ. Marie, sa mère, ayant été fiancée à Joseph, se trouva enceinte, par la Vertu du Saint Esprit, avant qu'ils eussent habité ensemble.
Joseph, son époux, qui était un homme de Bien et ne voulait pas la diffamer, se proposa de rompre secrètement avec elle.
Comme il y pensait, voici, un Ange du Seigneur lui apparut en songe, et dit : Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre avec Toi Marie, Ton épouse, car l'Enfant qu'elle a conçu vient du Saint Esprit; elle enfantera un Fils, et Tu Lui donneras le Nom de Jésus; c'est Lui Qui sauvera Son Peuple de ses péchés.».
Et Matthieu commente en disant:
«Tout cela arriva afin que s'accomplît ce que le Seigneur avait annoncé par le Prophète:
Voici, la jeune femme sera enceinte, elle enfantera un Fils, et on lui donnera [aussi traduit par: «ils Lui donneront»] le Nom d'Emmanuel, ce qui signifie: Dieu avec nous.» (Matthieu I, 18-23)
et l’applique non point à Emmanuel ne devant venir que deux Jours (il s’agit toujours de jours d’esprit !) plus tard mais à … Jésus! Jésus, Qu’il a, bien sûr, sous les yeux, alors que Emmanuel est, pour les Apôtres, encore un «Illustre Inconnu»…
Nous pouvons aussi remarquer que, bien qu’il ne précise pas de quel Prophète il s’agit, «le Prophète» se réfère, bien sûr, au Prophète Isaïe.
Et surtout nous pouvons ici voir que, dans la citation qu’il en fait, Matthieu – croyant bien faire - n’hésite pas à modifier la Prophétie en lui faisant dire: «on Lui donnera le Nom d’Emmanuel» ou «ils (les êtres humains) Lui donneront le Nom d’Emmanuel» - alors qu’Isaïe avait dit: «elle (sa mère) Lui donnera le Nom d’Emmanuel.».
Pour pouvoir «faire coller» la Prophétie d’Isaïe citée - relative à Emmanuel - à Jésus, Matthieu est «obligé» de faire cela. En effet, il sait très bien qu’en réalité Marie n’a pas donné à Jésus le Nom d’Emmanuel; de plus, selon ce qu’il raconte lui-même, quelques versets plus haut, le Nom de Jésus, indiqué par l’Ange, n’est pas donné à Jésus par Marie Sa mère, mais bien par Joseph, Son père adoptif:
«Un Ange du Seigneur lui apparut en songe, et dit: Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre avec Toi Marie, Ton épouse, car l'Enfant qu'elle a conçu vient du Saint Esprit ; elle enfantera un Fils, et Tu lui donneras le Nom de Jésus.». (Matthieu, I 20-21)
Le sens de «elle Lui donnera le Nom d’Emmanuel» et de «ils Lui donneront le Nom d’Emmanuel» est donc très différent, car si c’est «elle» qui donne le Nom c’est forcément un Nom de Baptême, tandis que si c’est «on» ou «ils» c’est une sorte de «Surnom»…, décrivant une caractéristique non donnée d’emblée par la Lumière mais seulement par la suite observée par les êtres humains…
En faisant cette regrettable et dommageable confusion, Matthieu l’Evangéliste n'avait, bien sûr, en cela, aucune mauvaise intention, bien au contraire. C'était juste là l’expression écrite de son opinion personnelle, exposée comme un dogme, de fort insouciante manière.
Qu'il ait établi ce lien entre la Prophétie d’Isaïe relative à Emmanuel et l’Annonciation de l’Ange à Joseph, cela n’a rien de surprenant si l’on songe qu’à cette époque l'on attendait, beaucoup plus qu'aujourd'hui, les Accomplissements des Promesses effectuées par l’intermédiaire des anciens Prophètes et que l'on vivait cette attente en une ardente Nostalgie.
Matthieu l’Evangéliste ne se doutait pas que sa simple opinion allait, par la suite, être considérée comme «Parole d’Evangile», de sorte que son incompréhension personnelle initiale allait ensuite se répercuter, à l’échelle de l’humanité, en une incompréhension encore plus beaucoup grande et généralisée à toute la planète.
Processus Prophétique
Le Processus prophétique est, de plus, pour l’intellect humain, difficile à appréhender, car comment imaginer qu’il soit ainsi possible de mélanger Deux Personnes bien distinctes.
La difficulté est de plusieurs ordres.
Il y a, d’abord, le fait que les Prophéties s’étalent sur – d’un point de vue terrestre - de très vastes Périodes de plusieurs Millénaires, lesquelles, de surcroît, se chevauchent, ce qui, à l’échelle d’une petite vie terrestre humaine, est un facteur d’embrouillement.
De plus, le même Prophète – en l’occurrence Isaïe – annonce, presque simultanément deux Accomplissements complètement distincts.
Évidemment, s’il avait dit:
«Voilà! Deux importants Personnages distincts sont annoncés. L’un est le Fils de l’Homme, l’Autre le Fils de Dieu. Le premier S’appelle Jésus ; le deuxième Emmanuel. Jésus viendra en premier dans une demi-Journée. Quant à Emmanuel, Il viendra seulement dans deux Jours et demi.»,
cela aurait immédiatement été simple et clair pour {l’intellect de} tout le monde…
Mais cela ne se passe pas comme cela!
Car la Prophétie n’est pas un processus intellectuel mais un Processus spirituel! Et elle nécessite, par conséquent, une participation spirituelle – et donc intuitive – pour être reconnue.
Car savoir une Vérité spirituelle avec sa tête ne sert rigoureusement à rien! Pire que cela, c’est même nuisible, car il vaut mieux ne pas connaître une Vérité spirituelle avec sa tête, si son esprit n’est pas capable de la reconnaître.
D’où l’utilité des Prophéties et des Paraboles en un Langage, voilé pour l’intellect, ne s’adressant qu’à l’esprit.
C’est pourquoi, répondant à la question «Pourquoi parles-Tu en Paraboles?», Jésus a dit:
«C’est que», répondit-Il, «il vous est donné de connaître les Mystères du Royaume des Cieux, tandis qu’à ces gens-là cela ne leur est pas donné. Car à celui qui a, l’on donnera et il aura du surplus, mais à celui qui n’a pas, l’on enlèvera même ce qu’il a. C’est pour cela que Je parle en Paraboles, pour qu'en voyant ils ne voient point, et qu'en entendant ils n'entendent ni ne comprennent.
Et pour eux s'accomplit cette Prophétie d'Isaïe: Vous entendrez de vos oreilles, et vous ne comprendrez point; vous regarderez de vos yeux, et vous ne verrez point. Car le cœur de ce peuple est devenu insensible; ils ont endurci leurs oreilles, et ils ont fermé leurs yeux, de peur qu'ils ne voient de leurs yeux, qu'ils n'entendent de leurs oreilles, qu'ils ne comprennent de leur cœur, qu'ils ne se convertissent, et que Je ne les guérisse. Mais heureux sont vos yeux, parce qu'ils voient, et vos oreilles, parce qu'elles entendent! Je vous le dis, en Vérité, beaucoup de Prophètes et de Justes ont désiré voir ce que vous voyez et ne l'ont pas vu, entendre ce que vous entendez et ne l'ont pas entendu.» (Matthieu XIII, 11-17)
C’est aussi pourquoi, dans «Le Livre de Jésus, L’Amour de Dieu» (voir extrait complet cité plus haut), Jésus dit:
«Si Je vous racontais qu'un Prince veut venir chez vous, vous devez vous préparer, mais si, le jour suivant, Je décris Celui Qui Vient comme tout simple, insignifiants êtres humains, que croiriez-vous donc? Que Je parle de deux Personnes complètement distinctes! Autrement vous ne pourriez pas du tout interpréter Mon Discours. Vous diriez: Ainsi Deux veulent donc venir comme Hôtes!».
Fâcheuses conséquences de l’incompréhension des Prophéties
De l’impossibilité, pour les êtres humains, de clairement reconnaître les Prophéties résultent de gravissimes conséquences:
Lorsqu’une importante Promesse vient, inévitablement, à s’accomplir, ainsi que cela repose dans la Détermination Divine, les êtres humains, pour la plupart, ne la reconnaissent pas.
La plus importante Promesse venue de la céleste Lumière relative à notre époque est celle du Surgissement, dans la matière grossière, de Emmanuel, Lui Qui, à toute l'humanité de la Terre, fut pourtant jadis annoncé par le Prophète Isaïe [4].
De nombreux êtres humains ont, en effet, voulu supposer que la Promesse relative à Emmanuel - qui est le véritable Fils de l'Homme - ne fait qu'une avec la Promesse relative à Jésus, Lui Qui est le Fils de Dieu. Cette erreur d’interprétation ne fait que montrer notre humaine incapacité de compréhension en face des écritures de la Bible, laquelle est et demeure jusqu’au bout le Livre aux sept Sceaux.
Du fait que nous ne comprenions pas, nous avons voulu considérer les Désignations Fils de Dieu et Fils de l'Homme comme se référant à une seule et même Personne, parce que nous étions trop timorés pour parvenir à concevoir l'Idée de deux Personnes. Pourtant, s’il y avait deux Noms tout à fait distincts mentionnés dans les Prophéties, cela n’était certes pas sans raison et cela aurait tout de même dû nous inciter à la réflexion de sorte que nous puissions, en définitive, par nos propres moyens, quand même, finir par conclure à l'existence de deux Personnes bien distinctes.
Annonces du Fils de l’Homme dans les Evangiles
Pour qui cela n’est pas déjà fait, reconnaître cela s’avèrera, à la dernière Heure, d’une immense importance! Car, après que les anciens prophètes, dont Isaïe, eurent jadis déjà attiré l'attention sur Lui, Emmanuel le Fils de l’Homme, quelques siècles plus tard, fut promis à l'humanité par Son Frère Jésus le Fils de Dieu en ces termes:
«Or, de même que l’on arrache l'ivraie et qu'on la jette au feu, il en sera de même à la Fin du Monde. Le Fils de l’Homme enverra Ses Anges, qui arracheront de Son Royaume tous les scandales et ceux qui commettent l'iniquité, et ils les jetteront dans la fournaise ardente, où il y aura des pleurs et des grincements de dents. Alors les Justes resplendiront comme le Soleil dans le Royaume de leur Père. Que celui qui a des oreilles pour entendre entende!» (Matthieu XIII, 40-43).
«(…) le Fils de l’Homme doit venir dans la Gloire de Son Père, avec Ses Anges; et alors Il rendra à chacun selon ses œuvres. Je vous le dis, en Vérité, quelques-uns de ceux qui sont ici ne mourront point avant qu'ils n'aient vu le Fils de l’Homme venir dans Son Règne.» (Matthieu XVI, 27-28)
«Jésus leur répondit: "Je vous le dis, en Vérité, quand le Fils de l’Homme, au Renouvellement de toutes choses, sera assis sur le Trône de Sa Gloire, vous qui m'avez suivi, vous serez de même assis sur douze trônes, et vous jugerez les douze Tribus d'Israël."» (Matthieu XIX, 28).
«Car, de même que l'éclair part de l'Orient et se montre jusqu'en Occident, ainsi sera l'Avènement du Fils de l’Homme.» (Matthieu XXIV, 27).
«Aussitôt après ces jours de détresse, le Soleil s'obscurcira, la Lune ne donnera plus sa lumière, les étoiles tomberont du Ciel, et les Puissances des Cieux seront ébranlées. Alors le Signe du Fils de l'Homme paraîtra dans le Ciel, toutes les Tribus de la Terre se lamenteront, et elles verront le Fils de l'Homme venant sur les nuées du Ciel avec puissance et grande Gloire.» (Matthieu XXIV, 30).
«Instruisez-vous par une comparaison tirée du figuier. Dès que ses branches deviennent tendres et que les feuilles poussent vous savez que l'été est proche. De même, quand vous verrez toutes ces choses, sachez que le Fils de l'Homme est proche, à la porte. Je vous le dis, en Vérité, cette génération ne passera point, que tout cela n'arrive. Le Ciel et la Terre passeront, mais Mes Paroles ne passeront point. Pour ce qui est du Jour et de l'Heure, personne ne le sait, ni les Anges des Cieux, ni le Fils, mais le Père Seul. Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même à l'Avènement du Fils de l'Homme.» (Matthieu XXIV, 32-37)
«C'est pourquoi, vous aussi, tenez-vous prêts, car le Fils de l'Homme viendra à l'Heure où vous n'y penserez pas.» (Matthieu, XXIV, 44)
«Lorsque le Fils de l'Homme viendra dans Sa Gloire, avec tous les Anges, Il S'assiéra sur le Trône de Sa Gloire.» (Matthieu, XXV, 31)
«De plus, Je vous le déclare, vous verrez désormais le Fils de l'Homme assis à la droite de la Puissance de Dieu, et venant sur les Nuées du Ciel.» (Matthieu, XXVI, 64)
«Mais, quand le Fils de l'Homme viendra, trouvera-t-Il la Foi sur la Terre?» (Luc, XVIII, 8)
«Alors l’on verra le Fils de l'Homme venant sur une Nuée avec Puissance et grande Gloire.» (Luc XXI, 27)
«Veillez donc et priez en tout temps, afin que vous ayez la force d'échapper à toutes ces choses qui arriveront, et de paraître debout devant le Fils de l'Homme.» (Luc, XXI, 36)
«Personne n'est monté au Ciel, si ce n'est Celui Qui est descendu du Ciel, le Fils de l'Homme Qui est dans le Ciel.» (Jean III, 13)
«Car, de même que le Père a la Vie en Lui-même, ainsi Il a donné au Fils d'avoir la Vie en Lui-même. Et Il Lui a donné le Pouvoir de Juger, parce qu'Il est le Fils de l'Homme.» (Jean V, 26-27)
«Travaillez, non pour la nourriture qui périt, mais pour celle qui subsiste pour la Vie éternelle, et que le Fils de l'Homme vous donnera; car c'est Lui Que le Père, que Dieu a marqué de Son Sceau.» (Jean VI, 27)
Importance d’une juste compréhension des Paroles de Jésus relatives au Fils de l’Homme
Toutes les Paroles ci-dessus, extraites des Evangiles, donnent, pour l’essentiel, l’impression que Jésus parle bien que d’Un Autre que Lui-même, mais certains croyants, aveuglément dogmatiques, pourraient encore argumenter en disant que certaines ou la plupart pourraient aussi, en admettant qu’Il parlerait de Lui à la troisième personne, s’appliquer à Lui-même. Ce n’est, toutefois, pas le cas de celle-ci:
«Et Moi, Je prierai le Père, et Il vous donnera un Autre Consolateur, afin qu'Il demeure éternellement avec vous, l'Esprit de Vérité, Que le monde ne peut recevoir, parce qu'il ne Le voit point et ne Le connaît point; mais vous, vous Le connaissez, car Il demeure avec vous, et Il sera en vous.» (Jean XVI, 17).
Cette Parole, uniquement rapportée par Jean et non par les trois autres Evangiles dits «synoptiques» (parce qu’ils peuvent, tous les trois, se lire en parallèle), est, à cet égard, extrêmement importante, parce qu’outre le fait qu’elle nous donne à comprendre que si Jésus est déjà Lui-même un Consolateur il en existe Un Deuxième, elle nous parle aussi de l’Esprit de Vérité. Or, même les croyants dogmatiques savent que l’Esprit de Vérité, ce n’est pas Jésus mais bien plutôt le Saint Esprit.
Or si Jésus dit: «Vous Le connaissez» et «Il demeure avec vous», cela aurait dû – et devrait encore -, si nous n’étions pas si spirituellement endormis, déjà fortement nous interpeller, car comment pouvions-nous déjà Le connaître à l’époque de la Venue de Jésus sur Terre? De plus, que veut dire «Il demeure avec vous» sinon «Dieu avec nous» qui est précisément {le Sens du} Nom Emmanuel?
En outre, Jésus ajoute:
«Encore un peu de temps, et le Monde ne Me verra plus; mais vous, vous Me verrez, car Je vis, et vous vivrez aussi.».
Cela peut simplement être une allusion à Sa mort prochaine – et aussi au fait de Ses futures Apparitions, de même que, pour ceux recherchant la Liaison avec Lui, à Sa toujours possible Omniprésence – mais – ceci n’excluant pas cela – cela peut aussi vouloir dire qu’ayant alors presque achevé Sa Mission dans le Monde (non seulement la Terre mais aussi tout l’Univers) il n’est pas prévu qu’Il devra y revenir.
Ce qu’Il dit ensuite, surtout avec l’opposition introduite par le «Mais» donnant à comprendre que c’est parce que Lui ne reviendra pas (en tous cas, pas de la manière attendue) qu’Un Autre reviendra à Sa Place, va aussi dans ce sens:
«Mais le Consolateur, l'Esprit Saint, Que le Père enverra en Mon Nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que Je vous ai dit.» (Jean XIV, 26).
Ce verset est, en outre, extrêmement important, car il nous dit clairement Qui est l{‘Autr}e Consolateur, l’Esprit de Vérité: c’est tout simplement le Saint Esprit, la «troisième» Personne de la Sainte Trinité!
Et c’est bien pourquoi Il peut être placé «en Balance» par rapport à Jésus; Il Se tient, en effet, au même Niveau que Jésus, à la Gauche du Père, tandis que Jésus Se tient, quant à Lui à Sa Droite. (Marc XVI, 19: «Le Seigneur, après leur avoir parlé, fut enlevé au Ciel, et Il S'assit à la Droite de Dieu.»)
Le Saint Esprit – le Fils de l’Homme -, Lui, Se tient à la Gauche de Dieu, mais pour nous à droite de Dieu: «Et vous verrez le Fils de l'Homme assis à la droite de la Puissance de Dieu, et venant sur les Nuées du Ciel» (Marc XIV, 62). «Désormais le Fils de l'Homme sera assis à la droite de la Puissance de Dieu.» (Luc XXII, 69).
Et voici la claire confirmation de l’Existence du Consolateur, de l’Esprit de Vérité, du Saint Esprit, en tant qu’Être distinct de Jésus:
«Quand sera venu le Consolateur, que Je vous enverrai de la part du Père, l'Esprit de Vérité, Qui vient du Père, Il rendra Témoignage de Moi; et vous aussi, vous rendrez Témoignage, parce que vous êtes avec Moi dès le Commencement.» (Jean XV, 26-27).
Et il est bien précisé qu’Il vient du Père. Autrement dit, Il est, comme Jésus, une Partie du Père, envoyée au Nom de Jésus dont Il vient, dans la continuité, achever la Mission.
La théologie catholique, qui reconnaît le Saint Esprit, ne Le reconnaît toutefois pas comme une Personne mais plutôt comme l’expression impersonnelle de la Force de Dieu. Ceci ne cadre pourtant pas avec ce qui, selon le chapitre XVI de Jean, est affirmé par Jésus:
«Cependant, Je vous dis la Vérité: il vous est avantageux que Je M'en aille, car si Je ne M'en vais pas, le Consolateur ne viendra pas vers vous; mais, si Je m'en vais, Je vous l'enverrai.».
Il y a là décrit comme un effet «Téléphérique»: La Descente du Consolateur, l’Esprit de Vérité, le Saint Esprit, conditionne la Remontée de Jésus, le Fils de Dieu…
La suite est toujours plus explicite:
«Et quand Il sera venu, Il convaincra le Monde en matière de péché, de Justice, et de Jugement: de péché, parce qu'ils ne croient pas en Moi; de Justice, parce que Je vais au Père, et que vous ne Me verrez plus; de Jugement, parce que le prince de ce monde est jugé.».
Le péché résulte de l’incrédulité envers Jésus. Cette incrédulité est une catastrophe spirituelle, parce que le refus de Jésus ne peut que davantage faire s’enfoncer les êtres humains qui ne veulent pas Le reconnaître, car Il est l’Amour.
Le Consolateur a donc pour première fonction de prouver au Monde que les êtres humains ont gravement péché en refusant {de croire en} Jésus.
De plus, alors que Jésus était l’Amour, le Consolateur, l’Esprit de Vérité, Lui, est la Justice.
Dans l’Evangile de Marc, Jésus dit:
«Je vous le dis, en Vérité, tous les péchés seront pardonnés aux fils des hommes, et les blasphèmes qu'ils auront proférés; mais quiconque blasphémera contre le Saint Esprit n'obtiendra jamais de pardon: il est coupable d'un péché éternel.» (Marc III, 28-29).
C’est en cela que réside la Justice apportée par le Saint Esprit, l’Esprit de Vérité. Les péchés contre le Père et contre le Fils peuvent être pardonnés, mais pas les péchés contre le Saint Esprit, car si le Père a, par l’intermédiaire de Moïse, apporté la Pureté aux fils d’Abraham, d’Isaac et de Jacob et si Jésus a apporté l’Amour, c’est le Saint Esprit, venant en dernier boucler le Cycle, Qui apporte la Justice.
Quant au Jugement, il est la conséquence logique de l’apport de la Justice. Le «prince de ce monde», c’est Lucifer qui, depuis des millénaires, domine le monde. Lors de la Venue de l’Esprit de Vérité, il est, comme annoncé dans l’Apocalypse de Jean, condamné et ligoté pour mille ans, afin de pas pouvoir davantage nuire à ceux qui, sous la Houlette du Consolateur, veulent réellement entreprendre leur Ascension.
Pourquoi le Fils de Dieu et l’Esprit de Vérité sont-Ils, les Deux, Consolateurs? Jésus apporte, dans la détresse, suite à l’appel au Secours Divin, la Consolation de l’Amour Secourable, tandis que, plus tard, l’Esprit de Vérité apporte, à ceux qui ont longtemps souffert de l’injustice, la Consolation de la Justice Divine.
Bien sûr, ainsi que le rapporte Jean, toujours dans son chapitre XVI, tout n’est pas complètement et explicitement expliqué dans les Evangiles:
«J'aurais encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pourriez pas les porter maintenant.».
Le fait de pouvoir enfin comprendre tous les tenants et aboutissants est lié à un événement précis:
«Quand le Consolateur sera venu, l'Esprit de Vérité, Il vous conduira dans toute la Vérité».
A partir de ce moment-là, mais pas avant, pour tous ceux qui, en temps voulu, se révèlent capables de Le reconnaître, il devient enfin possible de complètement vivre dans la Lumière de la Vérité.
Quant à ceux qui attendent uniquement le Retour de Jésus, ils risquent fort de Le manquer, ou même de L’avoir déjà manqué…
Si le Saint Esprit était seulement une Force impersonnelle, Jésus n’en parlerait pas ainsi:
«Car Il ne parlera pas de Lui-même, mais Il dira tout ce qu'Il aura entendu, et Il vous annoncera les Choses à venir.».
Que signifie ici «Il ne parlera pas de Lui-même» mais «Il dira tout ce qu’Il aura entendu»?
Jésus a dit la même chose de Lui:
«Ne crois-Tu pas (Jésus parle à Philippe) que Je suis dans le Père, et que le Père est en Moi? Les Paroles que Je vous dis, Je ne les dis pas de Moi-même; et le Père Qui demeure en Moi, c'est Lui qui fait les Œuvres.» (Jean XIV, 10).
Cela signifie donc, pareillement, que ce que dira l’Esprit de Vérité, cela ne sera pas une sagesse {découlant de sa partie} humaine, mais que ce qu’Il exprimera sera l’Omnisagesse Divine reçue du Père par l’intermédiaire de Son Noyau Divin.
Du Père ou du Frère, c’est d’ailleurs la même chose:
«Il Me glorifiera, parce qu'Il prendra de ce qui est à Moi, et vous l'annoncera.».
C’est ici la claire Annonce que l’Enseignement du Paraclet – le Consolateur – reprendra celui de Jésus en Lui rendant Gloire. C’est donc, pour Son Message, un important critère de Reconnaissance.
«Tout ce que le Père a est à Moi; c'est pourquoi J'ai dit qu'Il prend de ce qui est à Moi, et qu'Il vous l'annoncera.» (Jean XVI, 7-8).
C’est, de nouveau, la confirmation de la parfaite équivalence, en tant que Parole Divine, de ce qui vient du Père (à travers Moïse), de Jésus ou du Paraclet le Saint Esprit.
Quant à: «Il vous annoncera les Choses à venir», même s’il n’est pas précisé ici de quelles Choses il s’agit, c’est une autre importante Indication. Il se pourrait, par exemple, que ce soient des Annonces plus précises des Choses déjà évoquées dans l’Apocalypse de Jean, comme l’Avènement du Jugement Dernier et celui du Royaume de Mille Ans, le Royaume de Paix de Dieu sur la Terre…