Les Paroles de Jésus dans les Evangiles
Les Paroles de Jésus dans Le Livre de Jésus
Les Paroles de Jésus dans le Message du Graal
Nous avons aussi les Paroles de Jésus dans la Parole.
Que découvre-t-on si l'on compare les trois sources? Certaines Paroles sont dans les Evangiles et pas dans Le Livre de Jésus l'Amour de Dieu, tandis que d'autres ne sont que dans Le Livre de Jésus et pas dans les Evangiles.
L'on peut aussi, bien sûr, déjà ré-unir les Paroles de Jésus telles que rapportées dans l'Enseignement du Graal et aussi les comparer avec Le Livre de Jésus et les Evangiles.
Nous savons que tout ce qui se trouve dans la Bible, incluant donc les Evangiles, n'est pas toujours juste:
"J'ai déjà clairement dit que tout ce qui, dans la Bible, ne concorde pas parfaitement avec le Message est faux dans la Bible." (Lettre à Monsieur Kuhn du 10/11/1934.).
"Les êtres humains doivent aussi s'habituer à un fait objectif: Je ne suis pas venu pour expliquer la Bible avec ses erreurs humaines, mais pour annoncer, d'une nouvelle manière, la Parole du Seigneur, ainsi que pour instaurer en Son Nom de nouveaux Commandements, dont l'humanité a désormais besoin pour pouvoir subsister dans le Royaume de Dieu sur la Terre." ("Le 15 Décembre 1929").
Nous savons aussi que les Paroles de Jésus rapportées par les êtres humains doivent être considérées avec circonspection:
"Et il en est ainsi de beaucoup de phrases et de récits de la Bible, pour lesquels les êtres humains ont posé leur conception comme base, lors de la retransmission.
Cependant, tous ces écrivains ne voulaient pas alors {pour autant} en faire surgir des lois pour toute l'humanité, mais seulement raconter.
Il est pardonnable que ces êtres humains terrestres d'alors, ainsi que les Disciples du Christ, n'aient pas compris grand chose à ce que le Fils de Dieu leur disait, ce qui Le rendait souvent si triste. Et {le fait} qu'ils aient tout transmis, plus tard, selon le genre de leur propre incompréhension, se produisit avec le meilleur vouloir, ainsi qu'ils l'avaient retenu dans leurs souvenirs, qui, du fait des motifs exposés, ne doivent pas être considérés comme intangibles.
Mais ce qui est impardonnable, c'est que, plus tard, des êtres humains aient tout simplement eu l'audace d'affirmer: Le Christ a dit! Et ainsi les conceptions humaines erronées, les témoignages résultant de la capacité de souvenir défectueuse, avec assurance, ils les attribuèrent, sans plus, au Fils de Dieu, rien que pour pouvoir, en un effort intéressé, instaurer et maintenir un édifice doctrinal, dont les lacunes, devaient, déjà dès le début, laisser apparaître, à chaque forte intuition, le pourri et le caduc de la construction entière, de sorte que ce n'est que dans l'exigence d'une foi aveugle que subsistait la possibilité que les nombreux trous, dans la construction, ne puissent être vus immédiatement!" ("Le Christ a dit!")
Par ailleurs, nous savons aussi que les quatre Evangiles - sans même parler des Paroles prononcées par Lui au cours de Sa Jeunesse - ne contiennent pas toutes les Paroles que Jésus a dites au cours de Sa Prédication:
"Jésus a fait encore beaucoup d'autres choses; si on les écrivait en détail, je ne pense pas que le monde même pût contenir les livres qu'on écrirait." (Jean, XXI, 25).
Parmi les "nombreuses autres choses" que Jésus a faites, il y a aussi, très probablement, de nombreuses Paroles dites par Lui dont les Evangélistes soit ne furent pas témoins soit ne se sont pas souvenus.
Nous pouvons, toutefois, aussi quand même remarquer que la plupart des Paroles de Jésus - presque toutes, en fait - mentionnées dans le Message et les Résonances se trouvent aussi pratiquement telles quelles dans les Evangiles.
Par conséquent, même si tout n'est pas juste dans la Bible, y compris dans les Evangiles, l'Enseignement du Graal confirme ainsi que les Evangélistes, même si ce n'est pas de façon exhaustive, ont généralement correctement rapporté les Paroles de Jésus entendues par eux. Des erreurs, lorsqu'il y en a, sont plutôt lorsque les Evangélistes et en particulier Matthieu, se sont livrés à des interprétations personnelles des Faits et des Paroles dont ils furent témoins.
"Chaque être humain sait tout à fait exactement qu'il n'est pas capable, après des semaines ou des mois, de décrire infailliblement ce qu'il vécut alors, ce qu'il entendit! Il ne peut textuellement jamais le répéter tout à fait exactement. Et s'il y a deux, trois, quatre ou encore dix êtres humains, qui ont simultanément entendu et vu la même chose, alors il en résultera autant de variété dans la description. Sur ce fait objectif, personne, aujourd'hui, ne nourrit plus aucun doute.
Et voilà que se tient tout proche {le fait} que, par la Reconnaissance, vous deviez, pour une fois, rétrospectivement en tirer des déductions! Des déductions qui soient contraignantes, intangibles.
Car il n'en alla pas non plus autrement à l'époque terrestre du Fils de Dieu! Vous le voyez assez distinctement chez les Evangélistes! Leurs rapports en portent, bien des fois, visiblement le sceau, lorsque Pierre, par exemple, en tant que le premier, parmi les Disciples, exprima sa Reconnaissance à l'égard du Fils de Dieu: «Tu es le Christ, le Fils du Dieu Vivant!».
Cette Parole, si remplie de signification, ainsi que la Réponse du Christ, les Evangélistes les retransmettent, mais pas d'une façon exactement uniforme. Matthieu apporte l'indication selon laquelle le Fils de Dieu, à la suite de cela, accorde symboliquement à Pierre une Clef du Royaume des Cieux et qu'il fait de lui le Roc pour une Communauté à venir, tandis que les autres Evangélistes, toutefois, considèrent la Réponse du Christ de façon plus générale, (ce) qui est {aussi} plus juste." (R1-19)
Autre exemple:
"Mais Matthieu, précisément, laisse paraître beaucoup de choses incomprises, qu'il retransmet ensuite, remaniées à sa manière et avec insouciance. Comme, déjà, au début de ses écrits:
Matthieu, 1, 21 (Annonciation de l'Ange à Joseph):
«Et elle enfantera un Fils, à Qui Tu dois donner le Nom de Jésus; car Il sauvera Son Peuple de ses péchés.»
Là-dessus, Matthieu poursuit aux Versets 22 et 23:
«Or tout ceci arriva, afin que soit accompli ce que le Seigneur avait dit par le Prophète:
"Vois, une Jeune-Femme sera enceinte et enfantera un Fils et ils Lui donneront le Nom de Imanuel, ce qui se traduit par: Dieu avec nous!"»
Matthieu veut ici, en expliquant la Prophétie d'Isaïe, la relier étroitement à la Naissance du Fils de Dieu, d'une manière qui montre que trop distinctement qu'il ne laisse parler, dans ses écrits, que sa propre compréhension personnelle, donc qu'il ne demeure pas objectif.
Cela aurait dû servir d'Avertissement à chacun, montrant que ces écrits ne devaient pas être considérés comme Parole de Dieu, mais seulement comme la conception personnelle de l'auteur!
Matthieu ne voit même pas, par exemple, la différence entre l'Annonciation d'Isaïe qu'il cite lui-même et celle de l'Ange, mais il mélange les deux, avec une candide innocence, parce qu'il "se l'imagine" ainsi, sans se soucier non plus du tout {de savoir}, si cela est juste. Il ne voit même pas que les Noms mentionnés sont différents.
Ce n'est pourtant pas sans raison qu'ils furent ainsi très précisément définis!
Isaïe annonce «Imanuel». Mais l'Ange annonce «Jésus»! Ce n'est donc pas Imanuel que Marie enfanta et ce n'est donc pas Celui qu'annonça Isaïe!
Isaïe annonça «Imanuel», le Fils de l'Homme, mais l'Ange annonça «Jésus», le Fils de Dieu! Ce sont deux Annonciations nettement différentes, elles exigent {donc} deux Accomplissements différents, qui, à leur tour, doivent être apportés par deux Personnes différentes.
Un mélange de ces deux Evénements est impossible, il ne peut être retenu que par un vouloir humain intentionnel, en éludation de toutes les données de base.
Matthieu n'avait en cela aucune mauvaise intention, c'était exclusivement là la consignation écrite de sa simple conception, d'une manière des plus insouciantes.
Qu'il ait fait ce lien, cela pouvait facilement lui arriver, car, à cette époque, l'on attendait, beaucoup plus qu'aujourd'hui, les Accomplissements des Promesses des anciens Prophètes et l'on vivait cette attente en une ardente Nostalgie. Il ne pressentait pas quel désastre, consistant en une incompréhension encore plus grande, devait en résulter." (R1-19)
Il y a encore un autre cas que nous devons considérer, c'est lorsqu'une Parole attribuée à Jésus dans le Message ne se trouve pas, en tant que Parole de Jésus, dans les Evangiles de la Bible.
C'est le cas de la Parole: "L'être humain récoltera ce qu'il aura semé.". Plus précisément (plus littéralement traduite), dans l'Exposé "Destin" (M6) l'on trouve cette Parole: "Simplement et sobrement, et pourtant si justement, [le grand Porteur de Vérité], le Christ Jésus, l'a déjà dit: "Ce que l'être humain sème, (cela) il le récoltera!".
Aussi surprenant que cela puisse paraître, attribuée à Jésus, on ne trouve pas cette Parole dans la Bible. Par contre, une Parole attribuée à l'Apôtre Paul est assez ressemblante, voire identique: "L’être humain moissonnera ce qu’il aura semé." ("Epître aux Galates", VI, 7-9.).