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Les deux Noëls - 1ère Partie

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Les deux Noëls

Première Partie

Prologue

Allah, Qui, afin de Se rendre perceptible d'eux, S'était enveloppé d'un Manteau Divin-Entéallique, était entouré de Ses Serviteurs.

Un Ange Lui dit:

- Seigneur je remonte de ma Mission de visite sur la Terre, ainsi que Tu me l'as demandé.

- Et alors?, demanda l'Eternel...

- Tous les Peuples ont sombré dans l'idolâtrie. Plus aucun ne vénère Ton Saint Nom.

- Plus aucun!?!

- Non, plus aucun ... sauf un!

- Lequel?

- Les Sumériens. Et, parmi eux, tout particulièrement, les Chaldéens!

- Il faut faire quelque chose: sinon ils seront tous perdus au Moment du Jugement!

- Ce n'est plus que dans six jours et demi!, dit un Archange.

- Je vais leur envoyer Mon Fils!

- Emmanuel?, dit l'Archange.

- Non, Jésus!

- Jésus?, Qui est-ce? Nous ne savons pas Qui c'est!

- C'est la Personnification de Mon Amour pour Mes créatures!

- Mais, comment se fait-il que, depuis l'éternité que nous existons auprès de Toi, nous ne Le connaissions pas!

- C'est parce que, jusqu'ici, Je Le gardais en Moi!

- Ah!

- Maintenant, Je Le sépare de Moi.

- (?!? ...)

- Oui, puisque les êtres humains n'ont pas reconnu Mon Langage dans Ma Création, c'est-à-dire Mes Lois, J'ai décidé de Leur envoyer Mon Amour, tout en bas, jusque sur la Terre.

- Mais comment cela leur sera-t-il possible de Le reconnaître?, demanda un autre Ange.

- Afin d'aplanir le Chemin de Mon Fils sur la Terre, d'abord, Je leur enverrai Mes Serviteurs, les Prophètes, parlant pour Moi, qui leur annonceront la Venue de Mon Fils. Et, puisque les Chaldéens me sont encore fidèles Tu les enverras Me construire un Autel prophétique, au pays d'Egypte.

- Et pourquoi en Egypte, Seigneur Dieu?

- C'est là qu'est le Nombril de la Terre, et c'est aussi là que devra se former le premier Peuple appelé à Me servir...

Suite à cette Décision Divine l'Annonce de la Construction de la Grande Pyramide arriva ensuite rapidement en bas jusque sur la Terre... Sargon, le suprême Prêtre-Roi des Sages de la Chaldée, en fut le premier Dépositaire. Puis, Pyramon, l'architecte, apparut pour diriger les travaux en coopération avec les géants. Dans les mesures de la Pyramide fut instauré le Calendrier Prophétique - six mille ans plus tard re-découvert par David Davidson (= "fils de David"!) -, annonçant la Venue des deux Fils de Fieu, en tant que le Prince des Is-Ra et en tant que le Christ ou le Messie: Jésus de Nazareth...

En accomplissement des Prophéties, trois mille ans terrestres plus tard - soit trois jours d'esprit -, au milieu du Peuple des Ismains, en préparation de Sa future Mission, le premier Fils, Incarnation de la Volonté Divine, vint. Prince de Lumière, Il ne resta que 33 ans sur Terre, et repartit rapidement, assassiné, inconnu de l'humanité. Mille cinq cents ans plus tard, ce fut Son Frère, l'Incarnation de l'Amour de Dieu, Qui vint sur la Terre, au milieu de la Nuit, dans une étable, à Bethléem.

Préparée depuis plus de 4000 ans et annoncée par les Prophètes, cette Venue, conséquence de l'Amour de Dieu, fut un grandiose événement, que, depuis lors, au Moment de l'année terrestre où l'Amour irradie particulièrement dans la Création, les êtres humains se disant Chrétiens aiment à commémorer sous le Nom de «Nuit Sacrée» - «Weihenacht» ["Nuit Sacrée"] ou «Weihnachten» ["Nuits Sacrées"] ou bien de «Natividad» - «Nativité»: «Noël»!

La Naissance du Fils de Dieu sur la Terre!

La Magie de Noël réside dans le fait que, outre l'époque de l'année spécialement bénie, ce Mot est aussi porteur de la Vibration de l'incommensurable Amour de Dieu, Qui, du fond de Sa Longanimité, vient au Secours de l'humanité pécheresse, alors que très peu, parmi elle, le méritent vraiment...

La Fête de Noël commémore donc une Naissance Divine. Un Evénement rarissime sur une planète gros-matérielle.

Au moment où commence notre histoire, laquelle se déroule dans une famille chrétienne, dans le temps de l'Avent, un jeune garçon adolescent, appelé Olivier, étudie la Bible, et au Chapitre VII du Livre d'Esaïe, il lit cette Phrase:

«C'est pourquoi le Seigneur Lui-même vous donnera un Signe: Voici, la Vierge deviendra enceinte, elle enfantera un Fils, et elle Lui donnera le Nom de Emmanuel.» (Isaïe, VII, 14)

Il questionne alors sa mère, en train de coudre, à côté de lui, près du feu:

- Dis, Maman, c'est qui, Emmanuel?

- Emmanuel? Euh..., c'est Jésus, bien sûr!

- Emmanuel, c'est Jésus!? C'est plutôt bizarre..., répond, perplexe, Olivier en se grattant la tête.

Tournant les pages, Olivier poursuit alors sa lecture de la Bible par le début du premier Evangile, celui de Matthieu, jusqu'à ce qu'il tombe sur ce passage:

«18 Voici de quelle manière arriva la Naissance de Jésus-Christ. Marie, sa mère, ayant été fiancée à Joseph, se trouva enceinte, par la vertu du Saint Esprit, avant qu'ils eussent habité ensemble. 19 Joseph, son époux, qui était un homme de Bien et qui ne voulait pas la diffamer, se proposa de rompre secrètement avec elle. 20 Comme il y pensait, voici qu'un Ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit: «Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre avec Toi, Marie, Ta fiancée, car l'Enfant qu'elle a conçu vient du Saint Esprit; 21 elle enfantera un fils, et Tu lui donneras le nom de Jésus; c'est Lui qui sauvera Son Peuple de ses péchés.»»

Dans sa lecture Olivier s'arrête là et, de nouveau, questionne sa mère:

- Maman, l'Ange du Seigneur qui apparaît à Joseph lui dit d'appeler l'enfant qui va être mis au monde par Marie sa fiancée «Jésus». Il ne lui dit donc pas de l'appeler «Emmanuel». Emmanuel, logiquement cela devrait être un Autre!

C'est alors que le père entre dans la pièce, et entendant la conversation, dit à son fils:

- Continue à lire!

Olivier continue à lire et lit:

«22 Tout cela arriva afin que s'accomplît ce que le Seigneur avait annoncé par le Prophète: 23 Voici, la Vierge sera enceinte, elle enfantera un fils, et on lui donnera le nom d'Emmanuel, ce qui signifie: «Dieu avec nous».

- Tu vois bien que l'Evangile de Matthieu dit bien que Emmanuel c'est Jésus! Jésus était le Fils de Dieu. C'est pourquoi le Nom «Emmanuel» signifiant «Dieu avec nous» Lui va aussi très bien!

- Est-ce qu'après cela il a été appelé "Emmanuel"?, demanda encore Olivier...

- (...)

Un grand silence suivit cette question, puis, en posant son tricot, sa mère dit:

- Je n'ai pas souvenir d'avoir vu cela dans les Evangiles. Jésus est toujours appelé «Jésus». Mais il arrive souvent que les êtres humains aient plusieurs prénoms, même si l'on en utilise qu'un! Cela doit aussi être le cas ici.

- Moi, ce que je ne comprends pas, dit Hélène, la jeune sœur d'Olivier, c'est comment l'on peut être enceinte tout en étant vierge...!

- Justement, dit sa mère, c'est cela qui montre que c'est un miracle! C'est parce que c'est Jésus! Il n'a pas eu besoin de père pour naître!

C'est alors que Frédéric, le frère aîné d'Olivier, prend la parole et dit:

- Si c'est "plus fort" que ce qui se passe pour les êtres humains normaux que de naître sans père, alors cela doit être encore "plus fort" de naître sans mère! Pourquoi Jésus, Qui est le Fils de Dieu, s'Il n'a pas eu besoin d'un père, a-t-Il eu besoin d'une mère pour naître? Cela aurait été encore beaucoup plus extra-ordinaire s'Il n'avait pas eu de mère!

La mère de Frédéric - qui, manifestement, ne s'était encore jamais posée cette question - semble embarrassée...

- Pourquoi avez-vous toujours des questions incroyables? Ne pouvez-vous accepter les choses simplement comme nous les avons apprises et comme nous vous les avons apprises?

- Non, je ne le peux pas!, dit Frédéric.

Son père dit alors:

Jésus a aussi eu un père, c'est dit dans l'Evangile, c'était le Saint Esprit!

- Je demande comment ils ont fait..., chuchote Hélène, comme pour elle-même.

- Qui ça «ils»?, questionne sa mère, inquisitrice.

- Eh bien le Saint Esprit et Marie!, dit Hélène, hésitante, en rougissant.

- Il y a encore une autre question, reprit Olivier, qui avait continué à réfléchir, et comme pour sortir sa sœur d'un pas embarrassant...

- Quoi?, demande son père.

- Selon ce que dit Matthieu: «Voici, la Vierge sera enceinte, elle enfantera un fils, et on lui donnera le nom d'Emmanuel, ce qui signifie: «Dieu avec nous» L'Ange dit à Joseph de donner à l'Enfant de Marie à naître le Nom de Jésus, tandis que la Prophétie d'Isaïe dit de l'enfant de la Vierge: «On lui donnera le Nom de Emmanuel».

- Et alors?

- «Emmanuel» n'est pas le Nom donné à l'Enfant par ses parents mais un Nom utilisé par les êtres humains pour Le désigner, un Nom qui signifie: «Dieu avec nous». Cela veut donc dire que, même si Son Nom vient de Dieu, ce sont les êtres humains qui se réfèrent à Lui comme étant «Dieu avec nous», c'est-à-dire "Dieu avec eux".

- Et alors?

- Jésus a dit à Ponce Pilate: «Mon Royaume n'est pas de ce Monde».

- Et alors?

- Comment Jésus peut-Il être avec nous, si Son Royaume n'est pas de ce Monde? Ce Monde c'est bien le nôtre!

- Jésus a été avec nous, puisqu'Il est venu sur la Terre!

- Oui, «a été», mais «Dieu avec nous», ce n'est pas seulement le passé, c'est aussi le présent, et même l'avenir; cela veut dire ... pour l'éternité!

- Il l'est encore, puisqu'Il a dit: «Je suis avec vous, tous les jours, jusqu'à la Fin du Monde».

- Oui, mais «jusqu'à la fin du Monde» c'est seulement "jusqu'à la fin du Monde" qui a une fin, ce n'est pas «pour l'éternité», qui n'en a pas!

- Tu chipotes!

- Non, j'essaye juste de bien comprendre.

- Voudrais-Tu dire qu'il y a des erreurs dans les Evangiles?

- Non, je ne veux rien dire; j'essaye juste de bien comprendre; il n'y a qu'ainsi que je pourrai être vraiment convaincu.

Quelques jours passèrent, puis la famille, qui habitait au centre de la France, reçut la visite d'un cousin qui vivait en Autriche et ne venait pas très souvent en France. Il avait jadis fait des études de théologie pour devenir prêtre.

Durant son séjour dans la famille il leur annonça une chose absolument incroyable: Jésus avait un Frère!

Cela se passa ainsi: La mère d'Olivier, Frédéric et Hélène, avait sorti du grenier la crèche pour l'installer, devant le sapin, au pied de la cheminée, en vue de Noël tout proche...

Hélène était occupée à installer les santons dans la crèche, quand, s'approchant, le cousin Gaspard, regardant les santons, et en particulier l'Enfant Jésus, tout rose, dans ses langes, lui dit:

- Il est vraiment très mignon!

- Oui, mais, Lui, Il ne va aller dans la crèche que la Nuit de Noël...

- Et est-ce que vous commémorez aussi la Naissance de Son Frère?

Hélène leva des yeux interloqués:

- Son Frère? Quel Frère?

- As-Tu entendu parler de la Sainte Trinité?, demanda Gaspard.

- La Sainte Trinité?! Oui, bien sûr!

- C'est Quoi la Sainte Trinité?

- La Sainte Trinité, c'est Dieu en trois Personnes!

- Qui compose la Sainte Trinité?

Hélène, récitant son catéchisme:

- Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint Esprit!

- Bien! Et Qui est le Saint Esprit?

- Euh, le Père de Jésus!

- Pourquoi dis-Tu cela?

- Parce que, dans l'Evangile, il est dit par l'Ange à Joseph que l'Enfant de Marie vient du Saint Esprit! Il a été conçu du Saint Esprit. Je me demande, d'ailleurs, comment ils ont fait...

C'est à ce moment-là que, Olivier, descendant de sa chambre, se mêla à la conversation:

- Ah!, cela nous ramène à notre discussion de l'autre jour!, observa-t-il avec intérêt, en s'asseyant confortablement dans le canapé.

- Alors, reprit Gaspard, qui est la mère de Jésus?

- Eh bien, Marie, bien sûr! Tout le monde sait cela!

- Donc les parents de Jésus sont le Saint Esprit et Marie?

Hélène devint hésitante...

- Euh..., oui!

- Le Saint Esprit est-il un père terrestre ou un Père céleste?

- Un Père céleste!

- Et Marie?

- Marie est la Sainte Vierge, la mère terrestre de Jésus ... et aussi céleste!, ajouta-t-elle précipitamment.

- Quand Jésus a-t-Il commencé à exister?

- Jésus est éternel, Il a toujours existé!

- Il existait donc avant Sa Naissance?

- Oui!

- Donc Jésus existait avant d'avoir une mère?

- Oui.

- Et de Qui Dieu le Père est-Il le Père?

- Euh... de Jésus! Puisque Jésus est le Fils de Dieu!

- Donc, selon Toi, Jésus a deux Pères!

- (!!!???... Silence embarrassé)

Manifestement Olivier s'amusait de l'embarras de sa petite sœur...

- Tu ne m'as pas dit, reprit Gaspard, que Jésus était aussi le Fils du Saint Esprit?

- Oui, mais, là, c'est juste Son Père ... pour la Terre!

- Le Saint Esprit est-Il un Être céleste ou un être terrestre?

- Un Être céleste!

- Donc, selon Toi, un Être céleste peut être un père terrestre?

- Euh, je ne sais pas. C'est ce que j'ai appris au catéchisme.

- Et Marie, est-ce une femme terrestre?

- Oui, mais c'est aussi la Mère de Dieu, la Reine du Ciel!

- Dieu n'est-Il pas éternel?

- Si!

- Alors comment peut-Il avoir une Mère?

- Je ne sais pas. Peut-être Marie est-elle seulement la mère de Dieu le Fils?

- A quel moment Marie est-elle devenue la Mère de Dieu?

- A la Naissance de Jésus.

- Depuis quand Jésus est-Il Dieu?

- Depuis toujours.

- Comment une mère sur Terre peut-Elle enfanter un Dieu Qui existe déjà?

Noémie, la mère d'Hélène et Olivier, rentrant du marché, avec des poireaux dépassant de son panier à provision, entra à ce moment-là dans la pièce, entendit alors la dernière question, et, d'un air surpris, regarda Gaspard ....

Laissant choir son panier de courses - des navets roulèrent sur le sol ... - éberluée, elle dit:

- Qu'est-ce que vous dîtes?

- Si Jésus est le Fils de Dieu et Marie Sa mère terrestre, en quoi cela fait-il d'elle la Mère de Dieu?

- Vous venez de le dire vous-même: Jésus est le Fils de Dieu, donc Dieu, et Marie est Sa mère; donc elle est la Mère de Dieu!

- Si Dieu avait une mère, cela veut dire qu'Il aurait eu un commencement; en ce cas, comment pourrait-Il être Dieu?

- Euh..., c'est juste la mère de Jésus, pas celle de Dieu le Père.

- Jésus n'est-Il pas éternel comme Son Père?

- Euh ..., si.

- Comment la mère d'un enfant peut-elle naître après lui?

- C'est un Mystère Divin, le Mystère de l'Incarnation!

Puis, après un silence, passablement déstabilisée, elle dit:

- Où voulez-vous en venir avec toutes ces questions?

C'est Hélène qui répondit:

- Gaspard est en train de me faire découvrir le Frère de Jésus!

- Comment ça le Frère de Jésus?

C'est à ce moment-là que le père Pierre rentra de son bureau, de sorte qu'il entendit la dernière question posée par son épouse Noémie.

Comprenant que cette idée venait, en fait, de Gaspard, se tournant vers lui, il lui dit:

- Oui, nous savons que, à propos de Jésus, le mot «frères» est dans les Evangiles, mais, en ce temps-là, ils appelaient tout le monde «frère(s)», comme le font encore les Africains aujourd'hui. En fait, cela désignait les cousins de Jésus.

- Cela ce n'est pas sûr du tout, dit Gaspard, mais cela n'a ici qu'une importance tout à fait secondaire, parce que ce n'est pas de ce genre de frère(s)-là dont je parle.

- Ah, oui?

- Non, je parle, en fait, d'un Frère céleste pour Jésus!

- Un Frère céleste!?

- Oui.

- Si Jésus avait un Frère céleste, cela se saurait!

- Justement, cela se sait!

- Eh bien, nous, on ne le sait pas, dit Pierre. Puis, s'adressant à Noémie, qui s'était mise à éplucher les oignons: Tu le savais, Toi?

- Non.

- Eh bien, si vous le voulez, vous allez le savoir..., dit Gaspard, les regardant tout attentivement... Le voulez-vous?

- Le père et la mère, étaient un tantinet hésitants, mais, étant donné que Frédéric venait tout juste de rentrer d'une promenade en vélo, d'une seule voix les trois enfants crièrent:

- Oui!

- Eh bien voilà, chers "Bourgeois", continua Gaspard, taquin (c'étaient, en fait, tous, des Berruyers, soit des habitants de la ville de Bourges) installez-vous confortablement, parce que cela peut durer un moment...

Avant que les autres n'arrivent, un par un, nous étions en train de parler, Hélène et moi, et nous échangions au sujet de ...

- La Sainte Trinité!, s'exclama Hélène.

- Précisément, soit ...

- Dieu le Père, le Fils et le Saint Esprit!, re-compléta Hélène.

- Oui, autrement dit, Dieu et ... Ses deux Fils!

- Alors ça c'est impossible dit Pierre, Dieu n'a qu'un Fils!

- C'est ce que nous chantons dans le Credo - le Symbole des Apôtres - tous les Dimanches, à la messe: Jésus le Fils Unique de Dieu, ajouta Noémie.

- En ce cas, Qui est le Fils de l'Homme?, demanda Gaspard.

- C'est le Fils de Dieu!, dit Olivier.

- Précisément!, enchaîna Gaspard. Dieu a donc deux Fils, le Fils de Dieu et le Fils de l'Homme.

- Mais non, reprit Pierre, c'est le Fils de Dieu Qui est le Fils de l'Homme!

- Et lorsque Jésus dit: «23 Quand on vous persécutera dans une ville, fuyez dans une autre. Je vous le dis en vérité, vous n'aurez pas achevé de parcourir les villes d'Israël que le FILS DE L'HOMME sera venu.», de Qui parle-t-Il?

- Il parle de Lui!, dit Pierre.

- Et lorsqu'Il dit: «27 Car le FILS DE L'HOMME doit venir dans la Gloire de Son Père, avec Ses Anges; et alors Il rendra à chacun selon ses œuvres», de Qui parle-t-il?

- Il parle de Lui!, dit Noémie.

- En tous cas, Il parle du Souverain Juge, Celui Qui viendra pour juger les vivants et les morts, êtes-vous d'accord?

- Oui!, dirent Noémie et Pierre, simultanément.

- Et Qui a dit: «47 Si quelqu'un entend Mes Paroles et ne les garde point, ce n'est pas Moi Qui le juge; car je suis venu non pour juger le Monde, mais pour sauver le Monde»?

- C'est Jésus!, dit Noémie.

- Donc si Jésus dit: «Ce n'est pas Moi Qui juge» et qu'Il présente le Fils de l'Homme comme le Juge de Dieu, croyez-vous toujours que Jésus Qui ne juge pas est le Fils de l'Homme Qui juge?

Noémie regarda Pierre, l'interrogeant du regard...:

- Je ne sais pas; qu'en dis-Tu, Pierre?

- ???

- Voici un autre Passage, dit Gaspard:

«25 En Vérité, en Vérité, je vous le dis, l'Heure vient, et elle est déjà venue, où les morts entendront la Voix du Fils de Dieu; et ceux qui L'auront entendue vivront. 26 Car, comme le Père a la Vie en Lui-même, ainsi Il a donné au Fils d'avoir la Vie en Lui-même. 27 Et Il Lui a donné le Pouvoir de juger, parce qu'Il est {le} Fils de l'Homme.

Donc il est aussi bien confirmé ici que c'est le Fils de l'Homme Qui juge.

- Mais qu'est-ce qui dit que ce n'est pas Jésus?, questionna Pierre.

- Considérons cette autre Parole, dit Gaspard, qui semblait connaître l'Evangile par cœur:

«28 Je vous le dis, en Vérité, quelques-uns de ceux qui sont ici ne mourront point, qu'ils n'aient vu le Fils de l'Homme venir dans Son Règne.».

De Qui Jésus parle-t-Il?

- Du Fils de l'Homme!, répondit Frédéric.

- Oui, dit Gaspard. La Phrase le dit très bien elle-même. Mais si Jésus dit cela, cela ne veut-il pas dire qu'au moment où Il parle Il parle d'un autre que Lui-même? Car, autrement, Sa Parole n'aurait pas de sens; Comment serait-il possible d'annoncer que, dans un avenir indéterminé, plusieurs des présents verront le Fils de l'Homme, alors que Celui-ci Se tiendrait déjà en face d'eux au moment même où Il leur parle?

- Peut-être la Prophétie ne porte-t-elle que sur le bout de Phrase «dans Son Règne» dit Pierre et qu'au moment où Il parle Son Règne n'a pas encore commencé?

- Mais Jésus n'a-t-Il pas dit ensuite devant Pilate que Son Royaume n'était pas de ce Monde? En ce cas, pourquoi annoncerait-IL alors l'arrivée de Son Royaume sur les êtres humains?, questionna Gaspard en regardant chacun dans les yeux.

- Je ne sais pas, répondit Pierre.

- Moi non plus, reprit Noémie.

- Moi non plus, dirent les trois enfants.

Voici encore une autre Parole, dit Gaspard:

«28 Jésus leur répondit: Je vous le dis, en Vérité, quand le Fils de l’Homme, au Renouvellement de toutes choses, sera assis sur le Trône de Sa Gloire, vous qui M'avez suivi, vous serez de même assis sur douze trônes, et vous jugerez les douze Tribus d'Israël.».

Si Jésus parlait ici de Lui à la troisième personne, plutôt que de dire "vous qui M'avez suivi", n’aurait-Il pas dit plutôt: «vous qui L’avez suivi»? Car, dans une même Phrase, soit Il parle de Lui à la troisième personne soit Il parle de Lui à la première personne, non?

- Je ne sais pas, dit Noémie, perplexe. L’on nous a toujours appris que Jésus était le Fils de l’Homme, alors nous n’avons pas cherché autre chose.

- A l’Avènement du Fils de l’Homme il doit se passer des choses encore jamais arrivées, dit Gaspard. C’est notamment dit ici:

«27 Car, comme l'Eclair part de l'Orient et se montre jusqu'en Occident, ainsi en sera-t-il à l'Avènement du Fils de l’Homme.».

C’est parce que c’est le Fils de l’Homme que cela arrive… C’est Lui le Juge de Dieu. Cela est confirmé en divers endroits des Evangiles:

«30 Alors le Signe du Fils de l’Homme paraîtra dans le Ciel, toutes les tribus de la Terre se lamenteront, et elles verront le Fils de l'Homme venant sur les Nuées du Ciel avec Puissance et grande Gloire.»

«44 C'est pourquoi, vous aussi, tenez-vous prêts, car le Fils de l’Homme viendra à l'Heure où vous n'y penserez pas.»

«31 Lorsque le Fils de l’Homme viendra dans Sa Gloire, avec tous les Anges, Il S'assiéra sur le Trône de Sa Gloire.»

«64 Jésus lui répondit: "Tu l'as dit. De plus, je vous le déclare, vous verrez désormais le Fils de l’Homme assis à la droite de la Puissance de Dieu, et venant sur les Nuées du Ciel." (Matthieu XXVI, 64)».
J’ai une question, dit Frédéric.

- Oui…, dit Gaspard.

Lorsque Jésus dit:

«28 Je vous le dis, en Vérité, quelques-uns de ceux qui sont ici ne mourront point, {avant} qu'ils n'aient vu le Fils de l’Homme venir dans Son Règne.»,

Pourquoi est-il dit qu’ils ne mourront point avant la Venue du Fils de l’Homme?; ils sont bien tous morts dans les décennies qui suivirent, bien avant la Venue du Fils de l’Homme, Qui n’est pas encore venu!

- Excellente question!, dit Gaspard. La question est de savoir de quel genre de mort parle ici Jésus, car physiquement, comme Tu le fais pertinemment remarquer, en effet, ils sont bien tous morts, comme tout le monde, depuis bien longtemps…, largement plus de 19 siècles, par là… Cela ne confirmerait-il pas l’existence de la Réincarnation, car, autrement, comment ceux dont Il parle pourraient-ils encore être présents sur la Terre au moment de la Venue du Fils de l’Homme, deux mille ans plus tard?

- La réincarnation!, dit Noémie, stupéfaite. Mais Jésus n’a jamais parlé de cela!

- En êtes-vous si sûre?, dit Gaspard, sortant sa Bible de sa poche. À la fin de l’Evangile de Jean se trouve un épisode disant ce qui va suivre… C’est Jésus qui répond à Pierre qui L’a questionné au sujet de Jean:

«22 Jésus lui dit: Si Je veux qu'il demeure jusqu'à ce que Je vienne, que T'importe? Toi, suis-moi.».

Ce qui est intéressant c’est de voir comment les Disciples, à l’époque ont compris cette Parole de Jésus:

«23 Là-dessus, le bruit courut, parmi les frères, que ce Disciple ne mourrait point.».

Cette opinion qui se répand parmi eux montre combien peu ils connaissaient les Lois de la Création. Autrement, ils auraient su que la mort fait partie de la vie. D’ailleurs, Jean, à la fin de son Evangile, corrige tout de suite lui-même cette fausse opinion en rappelant la Parole exacte de Jésus:

«Cependant Jésus n'avait pas dit à Pierre qu'il ne mourrait point; mais: «Si je veux qu'il demeure jusqu'à ce que Je vienne, que T'importe?».

Curieusement, ceci donne à penser qu’au moment où Il parle Jésus n’est pas encore venu. Peut-être, d’une certaine manière, Lui aussi devait-Il revenir?

Parlant de lui-même à la troisième personne, et attestant de la justesse de ses paroles, Jean dit ensuite:

«24 C'est ce Disciple qui rend Témoignage de ces choses, et qui les a écrites. Et nous savons que son Témoignage est vrai.».

Et il conclut:

«25 Jésus a fait encore beaucoup d'autres choses; si on les écrivait en détails, je ne pense pas que le Monde même pût contenir les livres que l'on écrirait.».

Avec la Parole «Si Je veux qu’il demeure», le fait de «demeurer» signifie apparemment «être encore là» au moment du Retour. Et «être encore là» cela peut aussi signifier: «être de nouveau là».

- Il y a plein de choses que nous avons apprises au catéchisme que nous n’avons jamais comprises, dit alors Noémie, avec un soupir.

- Ce n’est pas surprenant, fit remarquer Gaspard, car, comme le passage dont nous venons de parler le donne fortement à comprendre les évangélistes eux-mêmes ne les avaient pas comprises. Rien de surprenant en considération de la Parole: «12 J'aurais encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pourriez pas les porter maintenant.» (Jean XVI, 12).

- Alors, nous ne pouvons pas savoir!, dit Pierre, avec un soupir, l’air découragé et résigné en même temps.

- Si!, dit alors Gaspard, car Jésus a aussi annoncé l’arrivée du Consolateur, l’Esprit de Vérité!

- Qui est-ce?, demanda alors candidement, Hélène.

- Toujours selon l’Evangile de Jean, reprit Gaspard, car, curieusement, les autres évangélistes n’en parlent pas, Jésus a dit:

«16 Et Moi, Je prierai le Père, et Il vous donnera un autre Consolateur, afin qu'Il demeure éternellement avec vous, 17 l'Esprit de Vérité, que le Monde ne peut recevoir, parce qu'il ne Le voit point et ne Le connaît point; mais vous, vous Le connaissez, car Il demeure avec vous, et il sera en vous.» (Jean XIV, 16).

Bien que Jean soit le seul à la rapporter (c’est en quoi son Evangile se distingue des trois autres, appelés «synoptiques», tellement ils sont comparables), c’est une Parole très importante, car, avec l’expression «autre Consolateur» est bien ici clairement apportée la preuve que même si Jésus est Lui-même à considérer comme un Consolateur («Paracletos» en grec) il en existe bien un Autre, donc un deuxième. De plus avec la précision «afin qu’Il demeure éternellement avec vous» est bien confirmé le fait que la Présence de Jésus aux côtés des Disciples et des êtres humains en général ne devait, elle, pas être considérée comme définitive mais, au contraire, comme provisoire. Celui Qui est appelé à demeurer éternellement avec nous c’est, bien sûr…

- Je le sais!, interrompit Olivier, ravi…, coupant la parole à Gaspard.

- Alors, c’est Qui?, questionna Gaspard.

- C’est ... Emmanuel!, s’exclama Olivier.

- Bien!, approuva Gaspard. Emmanuel signifie, en effet: «Dieu avec nous», mais ce n’est pas considéré à la façon seulement humaine, à la manière des êtres humains qui s’imaginent qu’une telle expression pourrait seulement s’appliquer au court séjour terrestre de Jésus parmi eux, un séjour n’ayant, en ce qui concerne Sa Vie publique (autrement, jusqu’à l’âge de trente ans, Il était demeuré largement inconnu des êtres humains de Son époque et de Son pays), duré que quelques années, mais elle a une portée beaucoup plus vaste! Car c’est, en ce cas, «Dieu avec nous pour l’éternité» C’est pour cela que, dans la suite de cette même Phrase, Jésus précise: «car Il demeure avec vous»!

Et comment connaissons-nous «Emmanuel»?, demanda encore Gaspard…

- Par le Prophète Esaïe!, s’exclama encore Olivier.

- Précisément!, confirma Gaspard:

«14 C'est pourquoi le Seigneur Lui-même vous donnera un Signe: Voici, la Vierge deviendra enceinte, elle enfantera un Fils, Et elle Lui donnera le Nom de EMMANUEL (Isaïe, VII, 14).

Plus tard, dans son Evangile, Matthieu précise le sens de ce Nom: «Dieu avec nous». Là-dessus il a raison - car tel est bien le haut Sens du Nom «Emmanuel» -, mais pas dans le fait de vouloir appliquer à Jésus ce Nom qu’Il n’a, en fait, jamais porté. Normal, parce que ce Nom est, en réalité, celui de Son Frère, l’autre Consolateur, l’Esprit de Vérité!

Et Qui peut être l’Esprit de Vérité?, questionna encore Gaspard…

Cette fois, ce fut Hélène qui s’exclama:

- Le Saint Esprit!

- Décidément, la Vérité sort de la bouche des enfants!, fit remarquer Gaspard, qui, derechef, enchaîna:

L’Esprit de Vérité, c’est, bien sûr le Saint Esprit! Et nous savons aussi que le Saint Esprit c’est:

- La troisième Personne de la Sainte Trinité, dit Frédéric, se remémorant ses souvenirs de catéchisme.

- Alors, récapitulons, dit Gaspard, conforté par les échos que ses paroles trouvaient dans l’assistance:

Nous avons, d’une part, Jésus, dont le Nom signifie…

- «Dieu sauve»!, compléta Pierre.

Et, d’autre part, Emmanuel, dont le Nom signifie:

- «Dieu avec nous !», acheva Olivier.

- Cela correspond à deux Missions distinctes: Une Mission d’Assistance ponctuelle, et une Mission de Représentation permanente.

Nous avons aussi: le Consolateur Jésus, venus nous sauver à un moment particulièrement critique, et l’autre Consolateur Emmanuel, Dieu avec nous pour l’éternité.


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