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Le Colosse aux pieds d'argile

Publié le : 22/08/2020 09:29:38
Catégories : Mystères Rss feed

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Le Colosse aux pieds d'argile

Le colosse aux pieds d'argile

Le monarque chaldéen Nébucadnetzar, qui vivait au VIème siècle avant Jésus-Christ, eut, au cours de son règne, un songe extraordinaire. Les événements prophétiques contenus dans ce songe se déroulent du début de son règne jusqu'à la Fin des Temps. Sur ce songe plein de mystère, interprété seulement en partie par le Prophète Daniel, des centaines, des milliers, de commentateurs ont pâli sans parvenir à en donner une explication qui fût corroborée en tous ses détails par l'histoire. Le voile qui, sur les points les plus importants, en cachait le sens, a été entièrement levé, vers la fin du XVIIIème siècle, par Ben-Ezra. La révélation que le Saint Esprit lui en donna éclaire merveilleusement les événements historiques qui se sont déroulés depuis 2.500 ans, en particulier les temps actuels, confirmant de la façon la plus claire la sûreté, l'infaillibilité des Prévisions divines.

Songe de Nébucadnetzar:

Le Prophète Daniel va rappeler au roi le rêve qu’il a eu, en décrivant la fameuse statue entrevu, dont les diverses parties sont faites de métaux différents. La tête d’or est identifiée à Nébucadnetzar lui-même, le grand roi, qui personnifie l’empire babylonien. Les autres parties de la statue représentent également trois autres royaumes encore à venir, dont le dernier, marquera la Fin des Temps.

Lisons dans Daniel le chapître II, du verset 26 au verset 45: «Le roi s’adressa à Daniel, et lui demanda: «Es-tu capable de me faire connaître le songe que j’ai eu et son explication?»».

Daniel s’adressa au roi et lui dit:

«Le secret que Sa Majesté demande, aucun sage, aucun magicien, aucun mage, aucun enchanteur n’est capable de le lui faire connaître. Mais il y a, dans le Ciel, un Dieu Qui révèle les Secrets; et Il a fait savoir au roi ce qui doit arriver dans les temps à venir. Eh bien, voici ce que tu as rêvé et quelles sont les visions que tu as eues sur ton lit: Pendant que tu étais couché, ô roi, tu t’es mis à penser à l’avenir. Alors Celui Qui révèle les Secrets t’a fait connaître ce qui doit arriver. Toi, ô roi, tu regardais, et voici une grande statue, immense et d'une splendeur extraordinaire; elle se dressait devant toi, et son aspect était terrible.


Cette statue avait la tête d'or fin, la poitrine et les bras d'argent, le ventre et les cuisses d'airain, les jambes de fer, les pieds en partie de fer et en partie d'argile. Tu regardais, jusqu'à ce qu'une pierre se détachât sans l'intervention d'aucune main, frappa la statue à ses pieds de fer et d'argile et les brisa. Alors, furent brisés en même temps le fer, l'argile, l'airain, l'argent et l'or, et ils devinrent comme la balle qui s'élève de l'aire en été, et le vent les emporta sans qu'il n’en restât aucune trace; et la pierre qui avait frappé la statue devint une grande montagne et remplit toute la Terre. Voici le songe; ce qu'il signifie, nous allons le dire devant le roi.

Toi, ô roi des rois, à qui le Dieu du Ciel a donné l'empire, la puissance, la force et la gloire, à qui Dieu a livré, en quelque lieu qu'ils habitent, les enfants des hommes et les bêtes des champs et qu'Il a fait dominer sur eux tous, c'est toi qui es la tête d'or. Après toi, il s'élèvera un autre royaume, moindre que toi, puis un troisième d'airain qui dominera sur toute la Terre. Un quatrième royaume sera fort comme le fer ; de même que le fer écrase et brise tout, ainsi, pareil au fer qui met en pièces, il écrasera et mettra en pièces tous les autres.

Si tu as vu les pieds et les orteils en partie d'argile de potier et en partie de fer, c'est que ce sera un royaume divisé; il y aura en lui de la solidité du fer selon que tu as vu du fer mêlé à l'argile. Mais comme les orteils des pieds étaient en partie d'argile, ce royaume sera en partie fort et en partie fragile. Si tu as vu le fer mêlé à l'argile, c'est qu'ils seront mêlés de semences d'hommes; mais ils ne tiendront pas l'un à l'autre, de même que le fer ne peut s'allier avec l'argile.

Dans le temps de ces rois, le Dieu du Ciel suscitera un Royaume qui ne sera jamais détruit et dont la domination ne passera pas à un autre peuple. Il brisera et anéantira tous ces royaumes-là et lui-même subsistera à jamais, selon que tu as vu qu'une pierre s'est détachée de la montagne sans le secours d'aucune main et qu'elle a brisé le fer, l'airain, l'argile, l'argent et l'or. Le grand Dieu a fait connaître au roi ce qui arrivera dans la suite; le songe est véritable et sa signification certaine.»


Explication donnée par Ben-Ezra:

«Ce songe extraordinaire contient l'une des plus grandioses Prophéties des Saintes Écritures. Son interprétation historique est, comme on va le voir, facilement vérifiable. Il n'est pas possible d'en faire une étude attentive sans une profonde émotion.

Il fut donné au Prophète Daniel d'entrevoir et d'identifier, représentés par une colossale et effrayante statue composée de quatre métaux différents, les quatre plus célèbres royaumes du monde (du monde alors connu), ou plus exactement les quatre plus célèbres dominations politiques de l'histoire, et cela sur une durée de plus de vingt-cinq siècles.

Le caractère propre de chacun de ces royaumes, ou dominations, est fixé d'une telle manière qu'il est impossible de les confondre. Et la destruction, encore dans le futur, de la quatrième domination, figurée par le coup que porte aux pieds de la statue une «pierre» mystérieuse, - que ne touche aucune main humaine, et qui se change aussitôt en une immense Montagne, - cette destruction est telle que la statue vole en poussière qu'emporte le vent [sans qu'il en restât aucune trace précise le texte].

Quant à la «Pierre», avons-nous dit, elle devient une gigantesque Montagne, qui couvre la Terre entière.

Voici l'explication que le prophète donne de ce songe:

- Les quatre métaux différents dont la statue se compose représentent quatre Empires, ou formes de gouvernement, appelés à jouer successivement un rôle de premier plan dans le monde. Le premier de ces Empires, symbolisé par la tête d'or, est, dit-il, celui-là même que venait de fonder le grand Nébucadnetzar par ses prodigieuses autant que rapides conquêtes.

Des trois Empires, le Prophète dit simplement que, le second, figuré par la poitrine d'argent, «sera moindre que le premier»; que le troisième, d'airain, «dominera sur toute la Terre». Sur le quatrième, le Prophète s'étend beaucoup plus longuement: «Il sera fort comme du fer, il ne fera qu'écraser et semer des ruines..., il sera divisé...».

Telles sont les explications du Prophète. À nous de chercher à les compléter. L'histoire seule, évidemment, peut faire la preuve que la Prophétie cadre bien, dans tous ses détails, avec les empires ainsi dépeints.

Mais cette mystérieuse Pierre, qui se détache soudain, mue par une Puissance invisible, qui frappe aux pieds la statue et la met en pièces, cette Pierre, qu'est-elle? C'est le sens de cette pierre qui donne la clef de tout le reste de la Prophétie.


Explication de la statue

Nombreuses sont les explications qui en ont été données. Il en existe une, en particulier, que l'on pourrait appeler traditionnelle, et qui, malgré ses invraisemblances, ses contradictions, a réussi à rallier l'unanimité des suffrages. Et l'on se demande pour quelle raison les commentateurs et docteurs de l'Église se sont invariablement tenus à cette interprétation, alors que l'Écriture, aussi bien que l'histoire, s'inscrivent en faux contre elle.

Nous ne voyons qu'une raison à cette attitude. Cette raison, toutes proportions gardées, nous paraît celle qui fit agir Hérode quand il décréta le massacre des enfants de Bethléem, lors de la naissance de Jésus: c'est la peur, la grande peur du Royaume encore à venir que doit fonder sur la Terre le Messie.

C'est qu'en effet le système d'explications des docteurs de l'Église exclut l'idée de ce Royaume. Bien que les prophéties nous l'annoncent et nous le représentent, la pensée de ce Royaume provoque chez les commentateurs officiels de l'Église un trouble, une frayeur, une fureur même qui, bien que religieuse et sacrée, n'en a pas moins fait périr beaucoup d'innocents!

Oui, des passages en grand nombre de l'Écriture se trouvent, du fait de cette explication traditionnelle, tordus, amputés, écartelés, aussi bien dans leur sens propre et littéral, que dans le sens symbolique et dans le sens logique, le sens en dehors duquel ils cessent d'être. Ce Royaume, ces commentateurs, l'ont véritablement en horreur.

Mais que faire de tant de passages embarrassants? Les supprimer? C'était impossible. Alors, une solution a été imaginée, un expédient, une combine. Jugez-en plutôt: On a interverti l'ordre des quatre Empires figurés par la Statue, en même temps que l'on partageait en deux le premier, on a intercalé le cinquième, la grande montagne, à l'endroit où il était le moins gênant.

Pour l'interprétation du premier Empire, pas l'ombre d'une difficulté, puisque le prophète Daniel le désigne expressément. Tout le monde ici est d'accord. Mais la grande préoccupation des interprètes est aussitôt allée au quatrième. Et leur choix s'est fait, non pas tellement à cause de tel signe équivoque, qui peut donner crédit à leur affirmation, que parce qu'ils ont décidé que l'Empire romain durerait jusqu'à la fin du monde.

Or, rien n'est plus contraire aux faits!

Partant donc de cette certitude que le premier Empire était, comme le dernier, de toute évidence, connu, ils n'avaient plus qu'à identifier les empires intermédiaires. Mais comme entre l'Empire de Nébucadnetzar et l'Empire romain ne se trouvait que l'Empire grec, il n'y avait qu'un parti à prendre : partager en deux tronçons - au reste, fort inégaux, - le premier royaume, en appelant le premier de ces tronçons: Empire babylonien, ou chaldéen; et l'autre, Empire médoperse. Et ceci fut fait au temps de Théodose, quand l'Empire romain était à l'apogée de sa puissance et de sa splendeur, semblant réunir toutes les garanties d'une durée éternelle. Cette idée s'est tellement enracinée dans les esprits qu'elle a fini par avoir force de loi.

Tâchons maintenant d'entrer dans le point de vue des docteurs, mais sans perdre des yeux le Texte Sacré.

L’on dit: Le premier Empire est celui des Babyloniens, ou Chaldéens, dont le règne finit sous Baltasar, qui avait succédé, après l'interrègne d'Evilmérodach, à Nébucadnetzar. L’on confond d'habitude Evilmérodach et Baltasar. Mettons que ces deux n'en fassent qu'un, - et rien n'est moins certain. Ainsi, le premier Empire n'aurait eu que deux monarques. C'est peu pour une tête d'or, et du meilleur. Ici, une question se pose: Ce premier Empire, se limitait-il à la Chaldée? De toute évidence, non.

La Chaldée n'était que le centre de l'Empire babylonien, avec sa capitale Babylone. Mais, la domination de l'empereur s'étendait à tous les royaumes, principautés et seigneuries, allant de l'Inde à l'Égypte. Sans recourir à l'histoire profane, l'Écriture même nous le dit. C'est ainsi que, sous le règne de Nébucadnetzar, les captifs de Jérusalem et de Judée sont déportés non seulement en Chaldée mais encore en Médie et en Perse (Esther I, 3; III, 8). Le second livre des Macchabées, chapitre I, verset 19, le mentionne également. Tous ces détails nous seront des plus utiles.

Le second Empire, figuré par la poitrine et les bras d'argent, c'est, nous dit-on, l'Empire médo-perse. Darius le Mède, et Cyrus le Perse, conquirent Babylone, ajoutant la Chaldée à leurs propres états. Mais voici une grosse difficulté: cet Empire serait ainsi manifestement beaucoup plus grand que le premier. Or, la Prophétie dit nettement: «Après toi, il s'élèvera un autre Empire, moindre que toi...». On pense échapper à ce démenti de l'Écriture en disant que ce «moindre» fait allusion non à la quantité mais à la qualité. Malgré l'extrême violence infligée au sens de ce texte et que l'histoire est loin de justifier, Darius, et surtout Cyrus, n'étant en rien inférieurs à Nébucadnetzar, les commentateurs se déclarent satisfaits.

Le troisième Empire, figuré par le ventre et les cuisses de la statue, on veut que ce soit celui des Grecs, fondé par Alexandre. Mais, comment? L'empire grec est indiscutablement le plus petit des quatre. Par quel tour de force peut-on lui appliquer le caractère particulier indiqué par la Prophétie: «Puis un troisième, d'airain, qui dominera sur toute la Terre».
Enfin, le quatrième Empire. Celui-ci, prétend-on, ne peut être que l'empire romain. La Prophétie dit, en effet: «Il sera fort comme du fer». Si le texte de la Prophétie se bornait à ces cinq mots, s'il ne donnait pas à ce quatrième Empire d'autres signes et caractéristiques propres et qui ne peuvent convenir à l'empire romain, l’on n'insisterait pas. Mais on a vraiment trop beau jeu à contester cette désignation, car à aucune époque de son histoire, l'empire romain n'a correspondu aux caractères particuliers que donne la prophétie au quatrième Empire.


Les quatre Empires

Premier Empire:

Le premier Empire, c'est donc celui que fonda Nébucadnetzar, par ses armes toujours victorieuses, soumettant à son pouvoir tous les royaumes et seigneuries connus en ce temps-là dans tout l'Orient. Pour cette raison, le Prophète Daniel l'appelle roi des rois, titre qui concorde parfaitement avec ce que dit l'Éternel par Jérémie: «Ainsi parle l'Éternel des Armées, Dieu d'Israël: «C'est Moi qui, par ma grande Puissance et par un Bras étendu, ai créé la Terre, les hommes et les animaux qui la couvrent, et Je l'ai donnée à qui me plaisait. Or, maintenant, je livre tous ces pays au pouvoir de Nébucadnetzar, roi de Babylone. Et tous les peuples le serviront...»». (Jérémie XXVII, 4-7).

Ce seul passage de l'Écriture pourrait suffire, sans recourir à l'histoire profane, pour démontrer que le premier Empire est bien celui que symbolise, dans toute sa véritable étendue, la tête d'or de la statue. De même, il est évident, tant au point de vue de l'Écriture que de l'histoire, que cet Empire ne fut modifié en aucun point essentiel lorsque Darius, Mède, secoua le joug de Baltasar et s'empara de sa capitale.

L'unique nouveauté a été que la dynastie de cet Empire fut changée, et que Darius, le Mède, ayant renversé Baltasar, le Chaldéen, devint roi de Babylone et autres lieux. Ainsi le dit textuellement Daniel: «Cette même nuit, Baltasar, le roi chaldéen, fut mis à mort, et Darius, le Mède, reçut la royauté à l’âge de 62 ans.». (Daniel V, 30, à VI, 3).

C'est exactement comme si l'on disait: À la mort de Carlos II, roi d'Espagne, de la Maison d'Autriche, Philippe V, Français de la Maison de Bourbon, lui succéda dans le royaume. Quel royaume? N'est-ce pas toujours l'Espagne? De sorte que, pas plus que Philippe V, montant sur le trône d'Espagne, ne fonda un royaume nouveau à l'extinction de la dynastie de Charles-Quint, pas davantage Darius, le Mède, en s'asseyant sur le trône de Babylone, ne fonda un nouvel empire (Note: C'est également ce qui se passa lorsque, en 752, le plus puissant des maires du palais d'Austrasie, Pépin le Bref, fit sauter le roi mérovingien du temps, et fonda la dynastie des Carolingiens. La France ne change pas de nom pour cela, elle reste toujours la France. De même, lorsque les Carolingiens sont supplantés en 987 par les Capétiens.)

Daniel le dit encore en termes précis:

«La première année de Darius, fils d'Assuérus, de la race des Mèdes, qui fut fait roi du royaume des Chaldéens...» (Daniel IX, 1.). Le royaume des Chaldéens demeure donc royaume des Chaldéens, mais avec, à sa tête, le chef d'une dynastie différente, Darius le Mède. Et ce royaume, figuré par la tête d'or de la statue, dure jusqu'à Darius Codoman, dernier roi de Perse (en - 331), vaincu par Alexandre. Que l'on appelle ce royaume, des Chaldéens ou des Mèdes, cela n'a aucune importance. Les noms ne changent rien aux faits. La religion, les moeurs, les lois, l'Empire, en un mot, demeurent les mêmes, et c'est ainsi que nous voyons Artaxerxès, près de cent ans après Cyrus, appelé par Néhémie: roi de Babylone (Néhémie XIII, 6). Il est donc démontré que le deuxième Empire n'est pas le royaume médo-perse.

Lisons Néhémie 13, 6: "Pendant tout ce temps, je n'étais pas à Jérusalem, car dans la trente-deuxième année d'Atarxerxès, roi de Babylone, j'étais revenu auprès du roi...".

"La trente-deuxième année d'Artaxerxès, roi de Babylone", c'est-à-dire en 433 avant Jésus-Christ, Babylone était le centre administratif de l'Empire et l'un des lieux de résidence des rois Perses.

L'Empire Babylonien sous Cyrus II, dit Cyrus le Grand.

Deuxième Empire:

Le deuxième Empire, catalogué troisième par nos docteurs, ne peut être que celui des Grecs, aussi bien du fait qu'il a été moins important que le premier - ce qui concorde avec la Prophétie - que de par sa constitution même: la poitrine et les bras de la statue. La poitrine, c'est le corps principal de la Grèce; et les bras, ce sont les deux branches du royaume, l'une s'étendant en Europe jusqu'à la Macédoine, l'autre allant en Afrique, jusqu'à l'Égypte.

L’on peut difficilement dire que ce fut Alexandre qui le fonda. Celui-ci ne fit que détruire, sans édifier; traversant l'Asie comme un fou furieux, il pilla, massacra, il amoncela les ruines, n'ayant aucun plan arrêté, si bien que, peu avant sa mort, il fit de toutes ses conquêtes autant de parts qu'il avait de capitaines favoris, lesquels essayèrent tous de se faire couronner rois (Macchabées I, 7-10).

Note: Ainsi, Alexandre le Grand ne laisse pas de réels successeurs capables de régner, et surtout de s'imposer à ses principaux généraux (les diadoques), qui se déchirent pendant 40 ans. Les guerres auxquelles se livrent les Perdiccas, Ptolémée, Cassandre, Lysimaque, Antigone le Borgne et Séleucos, pour ne citer que les plus importants, jusque vers 281 av. J.-C., font ainsi disparaître toute la parentèle d’Alexandre et éclater l’empire. Il s'en faut de peu cependant pour qu'Antigone le Borgne, vieil officier vaguement apparenté à la dynastie royale macédonienne, ne réussisse à le reconstituer, mais une coalition de ses rivaux l’emporte à la bataille d'Ipsos en 301 av. J.-C.

La Grèce, la Macédoine, l’Asie Mineure sont profondément bouleversées par les campagnes militaires incessantes des diadoques, cependant la partie orientale de l’empire est rapidement perdue par eux du fait de l'émergence des royaumes grecs de Bactriane et de l'Empire Maurya en Inde. Peu importe à ces généraux la partie de l’empire qu'ils gouvernent, l’essentiel est de régner.

Ainsi, Démétrios Poliorcète dirige d'abord avec son père Antigone le Borgne l’essentiel de l’Asie, puis, après la défaite et la mort de ce dernier, s'empare en - 294 de la Macédoine, la perd six ans plus tard, avant de finir sa vie en captivité. De même, Ptolémée Kéraunos, chassé d’Égypte en - 284 par son père Ptolémée Ier, se réfugie auprès de son beau-frère Lysimaque en Thrace, prend le contrôle de son royaume, puis de la Macédoine après avoir assassiné Séleucos. Le Moyen-Orient est ainsi totalement dominé par les ambitions de ces généraux, qui disposent de troupes essentiellement constituées de mercenaires grecs et macédoniens; Antigone Ier est le premier d'entre eux à prendre le titre de roi, en -306, les autres diadoques faisant de même peu de temps après.

Comme nous le constatons, cet empire divisé fut moins important que le premier comme le Prophète Daniel l’annonce: «Après toi, il s'élèvera un autre royaume, moindre que toi…». (Fin de la note.)

L'Empire Grec des généraux d'Alexandre le Grand: "La poitrine et les bras de la statue".
Troisième Empire:

Il n'y a pas à douter que le troisième Empire fut l'empire romain. Les signes particuliers: «Un troisième royaume, l'airain, qui dominera sur toute la Terre» (Daniel II, v. 39) désignent, comme par son nom, cet empire. De quel empire, sinon de l'empire romain, pouvait-il être dit avec vérité: ‘il dominera sur toute la Terre’ (la Terre {alors} connue)?

Considérez cet empire au temps d'Auguste, ou de Trajan, ou de Constantin, ou de Théodose. Il est si puissant qu'il enserre dans son ventre tous les royaumes à demi-barbares de la vieille Europe, de l'Angleterre à l'Afrique, de l'Espagne à l'Asie, avec toutes les îles de la mer. Il est non seulement dur et très résistant, mais il est encore sonore - d'airain. En effet, il assujettit tant et tant de peuples différents, non seulement par les armes, mais simplement même par le bruit et l'éclat de son nom.

«Le ventre et les cuisses d'airain», dit le Prophète. Et c'est là encore une caractéristique de l'Empire romain, qui se partage à un moment donné en Empire d'Occident et Empire d'Orient.

L'Empire Romain Ier & IIème siècle (extension maximale)

"Le ventre et les cuisses d'airain de la statue"

Quatrième Empire:

De même que l'Empire grec fut édifié sur les ruines du premier Empire, de même que l'Empire romain le fut sur les ruines du second, de même exactement le quatrième Empire s'édifia sur les ruines de son prédécesseur.

Que suffit-il pour apercevoir ce quatrième et dernier Empire avec toute la clarté voulue, et aussi tous les signes particuliers? Il suffit d'ouvrir les yeux et de regarder l'état actuel des choses; il suffit de regarder (voir la carte du troisième empire ci-dessus) cet assemblage de pays que renfermait la statue dans "le ventre et les cuisses d'airain": Portugal, Espagne, France, Angleterre, Belgique, Hollande, Allemagne, Hongrie, Autriche, Pays balkaniques, Italie, Grèce, soit près des trois quarts de l'Europe; puis l'Asie Mineure, avec tous ses états et royaumes : Syrie, Mésopotamie, Palestine, les trois Arabies, la Chaldée, la Perse, la Turquie, l'Égypte, toute l'Afrique du Nord, toutes les îles de la Méditerranée. Tout cela était compris dans l'empire romain! Et qu'est-il devenu maintenant?

Tournons les yeux vers la Prophétie de Daniel, et étudions-la bien.

Ce quatrième Empire, nous allons le voir avec une telle précision, une telle netteté, qu'il nous sera impossible de douter, quelque violence que nous fassions à nos yeux, comme à notre raison. Ce quatrième Empire, de fer d'abord, commença au cinquième siècle de l'ère chrétienne lors de la formidable poussée de peuples appelée: l'invasion des Barbares.

Comme un torrent impétueux, ces peuples se ruèrent partout, inondèrent, démembrèrent et mirent en pièces toutes les provinces de l'Empire romain, qui se disloqua, s'effondra. Ou, selon l'image même de la Prophétie:
«De même que le fer écrase et brise tout, ainsi, pareil au fer qui met en pièces, il écrasera et mettra en pièces tous les autres.» (verset 40). Et, en effet, cette multitude innombrable de guerriers: Francs, Burgondes, Suèves, Vandales, Avares, Magyars ou Hongrois, se précipitèrent, les uns à l'Orient, les autres à l'Occident, brisant, broyant tout. C'est le premier signe: «de même que le fer écrase et brise tout».

Après cette destruction presque universelle, ces mêmes guerriers se partagèrent les territoires envahis et formèrent à eux tous un Empire nouveau, un système de domination totalement différent des trois premiers. Et c'est la partie inférieure de la statue, les pieds du colosse.

Mais où se trouve-t-il, cet Empire? Quel est-il? Quel est son nom?

Cet Empire, c'est l'état de choses politique actuel, correspondant exactement au second signe indiqué par la Prophétie: «il sera divisé».

C'est un Empire sous de nombreuses têtes, composé de multiples États, - chiffre symbolique de plénitude humaine, - c'est un Empire dont les parties, en même temps qu'elles sont associées, comme les orteils des pieds, en même temps qu'elles commercent entre elles, se viennent mutuellement en aide, ne fusionnent pourtant jamais, de manière à reconstituer, au profit de l'une d'entre elles, l'hégémonie politique d'autrefois, l'hégémonie du défunt Empire romain.

Ces parties composent un tout, mais, malgré cela, maintiennent farouchement leur indépendance. En un mot, cet Empire est «divisé». Ainsi, chaque État constitue une pièce indépendante du tout; néanmoins, il forme avec les autres, inconsciemment d'ailleurs, et comme malgré lui, une sorte de bloc dont les parties ont en commun certains intérêts, certaines lois générales, nécessaires à la vie de la collectivité.

Un mot explique parfaitement, et définit, cet étrange assemblage, c'est le mot: équilibre - l'équilibre européen - absolument indispensable, non seulement pour que les parties ne se détruisent pas entre elles, mais pour qu'elles se soutiennent à des moments donnés, en vue de l'intérêt de tous. (N'est-ce pas l'Europe (UE) d'aujourd’hui?! Ne perdons pas de vue que Ben-Ezra a écrit ceci il y a plus de deux cents ans! Ben-Ezra était vraiment un visionnaire!)

Il n'y a donc pas à craindre que l'une des parties de l'agrégat devienne, un jour, tellement puissante qu'elle assujettisse les autres et les absorbe, - ce qui fausserait la Prophétie.

Ainsi donc, de point en point, la Prophétie s'accomplira infailliblement, parce que Dieu a parlé, et les parties mêmes qui composent ce tout singulier auront bien grand soin dans l'avenir, comme elles l'ont eu dans le passé, de maintenir leur indépendance et de rester «divisées».
Le Prophète Daniel dit plus, et ceci constitue le troisième caractère de cet Empire: «Cet Empire sera en partie fort et en partie fragile. Cela tient à ce que le fer est mélangé à l'argile dans les pieds de la statue».

Or, que nous apprend l'histoire? Que, malgré l'agitation, malgré le bouillonnement perpétuel de tous ces États d'Europe, malgré les coups terribles qu'ils se sont portés, rien n'est survenu qui affectât le caractère de chacun. Que de guerres sanglantes et longues, que de batailles sur terre, sur mer, que de machines, que d'inventions, que de ruines! Il semble souvent que certains de ces États vont en absorber d'autres. Mais non. La suite démontre bien vite l'exacte affirmation de la Prophétie: «Cet Empire sera divisé; il sera en partie fort et en partie faible.». (Note: L’Allemagne Nazie n’a-t-elle pas voulu absorber plusieurs pays d’Europe? Et l’ex URSS qui n’est plus, a vu tous ses pays satellites de l'Europe de l'Est reprendre leur indépendance après la chute du Communisme! Ce quatrième Empire, en effet, «sera en partie fort et en partie fragile»).

Quatrième caractère: «Le fer et l'argile seront mêlés de semences d'hommes (ou «se mêleront par des alliances humaines»). Ces parties, ou États particuliers (fer et argile), qui composent le quatrième Empire, se rapprocheront souvent par ce genre d'union qui paraît le plus indissoluble: le mariage. Mais elles n'en resteront pas moins «divisées». Ce caractère est si évident, il est si conforme aux faits, qu'il n'a besoin d'autre explication qu'une étude sommaire de l'histoire.

Prenons un exemple, lorsque l'on vit le roi d’Espagne, Philippe II, [XVIéme siècle] contracter mariage avec la reine d'Angleterre, on put supposer que ces deux royaumes, durs et solides, allaient fusionner et n'en former qu'un seul. On sait qu'il n'en fut rien.

En résumé, dès que cet Empire se dégagea des ruines amoncelées par les Barbares, il fut «divisé». Les parties qui le composaient, bien que toutes issues de la même origine, le fer, bien que voisines, toutes, et associées, comme sont les orteils du pied, divisées elles étaient, divisées elles demeurèrent, malgré tous les efforts tentés pour les amalgamer. On n'a jamais pu, jusqu'ici, [et même jusqu'à l'heure actuelle en l'an 2020, malgré la dite Union Européenne des 28/27 pays membres] on ne le pourra jamais, faire de toutes ces parties un Empire semblable aux trois premiers, un Empire ayant un seul chef, un Empire unique, sous une seule autorité.

Note: Il s'agit donc bien exactement de l'Union Européenne actuelle en tant que quatrième et dernier "Empire"! Mais, ne pourrions-nous pas y ajouter les peuples des États-Unis d'Amérique, qui sont, comme chacun sait, composés principalement d'Européens ayant émigré aux USA au XIXème siècle?! Ce qui justifierait le nom donné à ce dernier empire: "fort comme le fer; de même que le fer écrase et brise TOUT, ainsi, pareil au fer qui met en pièces, il écrasera et mettra en pièces tous les autres." Et l'OTAN (y compris donc les USA) ne serait-elle pas cette armée puissante de ce dernier empire de la fin des temps?


La Pierre qui frappe

''Tu regardais, jusqu'à ce qu'une pierre se détacha sans l'intervention d'aucune main, frappa la statue à ses pieds de fer et d'argile et les brisa."

«Dans les temps de ces rois, le Dieu du Ciel suscitera un Royaume qui ne sera jamais détruit, et dont la domination ne passera pas à un autre peuple; il brisera et anéantira tous ces royaumes-là, et lui-même subsistera à jamais.» (Daniel II, 44).
Ce Royaume, dit la Prophétie, c'est ce qu'indique la Pierre que tu as vue se détacher de la montagne «sans le secours d'aucune main», c'est-à-dire d'elle-même, sans que personne ne lui donne une impulsion quelconque. Cette Pierre tombera à son heure sur la statue, la frappera aux pieds, la fera voler en poussière. Voilà le fait annoncé par la Prophétie. Voyons l'explication:

La plupart des commentateurs catholiques, sinon tous, donnent ce grand événement comme accompli. Pour toute preuve, ils se citent les uns les autres, disant que la Pierre dont il s'agit est tombée depuis des siècles. Depuis quand? - Depuis que le Fils de Dieu est descendu du Ciel sur la Terre. On veut que cette parole «sans le secours d'aucune main» soit accomplie par l'Incarnation du Fils de Dieu dans le sein de la Vierge Marie, par l'Œuvre du Saint Esprit, c'est-à-dire sans collaboration d'homme.

Par Sa Doctrine, par Sa mort sur la croix, par Sa Résurrection, par la prédication de l'Évangile, cette Pierre, donc Jésus-Christ, aurait détruit l'empire du diable, de l'idolâtrie et du péché. Et l'on suppose que cette même Pierre commença immédiatement à grossir, qu'elle a grandi peu à peu et qu'elle est devenue une Montagne si démesurée qu'elle a rempli toute la Terre. Cette Montagne, c'est l'Église chrétienne, qui, selon nos commentateurs, est le cinquième et dernier Empire de la Prophétie, Empire incorruptible et éternel.

Vous pouvez ici découvrir de vos propres yeux la vraie raison qui a conduit les docteurs à donner à l'empire romain la quatrième place dans l'ordre des Empires figurés par la statue. Notre attention est, toutefois, attirée sur une chose plus grave et plus digne encore d'observation:

Il s’agit de la transition, aussi prodigieuse qu'inattendue, du domaine matériel au domaine spirituel. Ce brusque passage soulève deux difficultés auxquelles les commentateurs ne semblent pas avoir songé, auxquelles, en tout cas, ils n'apportent aucune solution.

Première difficulté: Si cette Pierre, dont parle la Prophétie, est déjà tombée sur la Terre au temps de l'Empereur Auguste César, elle a dû faire son œuvre de destruction tout d'abord. On demande alors: Quels pieds, c'est-à-dire quels royaumes existant dans le monde, au temps de la Naissance de Jésus, auraient alors été broyés, mis en poussière, par le choc de la Pierre?

Seconde difficulté: Les quatre métaux de la statue, or, argent, airain, fer, représentaient-ils quatre Empires temporels, bien visibles dans le monde, ou bien quatre Empires spirituels? S'ils représentaient quatre Empires spirituels, pourquoi cet acharnement des docteurs à chercher ces Empires parmi les Chaldéens, les Perses, les Grecs ou les Romains? Sinon, dans le premier cas, la Pierre doit avoir brisé et anéanti ces Empires matériels, qui sont du reste les seuls dont on parle, et non les royaumes métaphoriques, dont on ne parle pas.

Prendre la moitié d'un texte dans un sens et l'autre moitié dans un autre sens, et un sens si diamétralement opposé, voilà un moyen bien étrange d'expliquer les Écritures. Voici une autre explication [selon les Écritures Saintes]:


Examen de la Pierre:

Les docteurs disent: La Pierre dont parle la Prophétie est évidemment Jésus-Christ. Cette Pierre, ajoutent-ils, tomba de la Montagne, ou du Ciel, dans le siècle d'Auguste, quand l'Empire romain était dans toute sa splendeur. En conséquence de cette chute, l'empire de Satan s'est trouvé ruiné. Puis, continuent les docteurs, la Pierre a grandi, a rempli presque tout l'Univers par la prédication de l'Évangile. La Prophétie est accomplie, nous n'avons pas plus à l'attendre qu'à la craindre...

Tout cela se trouve en substance chez les interprètes de l'Écriture, et tous leurs discours se réduisent à ce sophisme palpable.

Que la Pierre soit le Messie, cela n’est pas certain. Mais, comme tous les Chrétiens, nous croyons, nous savons, les Écritures l'affirment, qu'il y a non pas une, mais deux Venues du Messie, et que c'est à cette seconde Venue que s'accompliront les Prophéties qui, de toute évidence, ne se sont pas encore accomplies à la première Venue du Messie.

Parmi ces Prophéties, il est question de la Pierre qui nous occupe en ce moment. Isaïe emploie la même figure: «Voici, j'ai mis en Sion une Pierre, Pierre éprouvée, angulaire, de prix, solidement posée. Celui qui s'appuiera sur elle n'aura pas à fuir.». (Isaïe XXVIII). Et au chapitre VIII, le Prophète prédit que cette Pierre sera aussi «une Pierre d'achoppement, un rocher de scandale pour les deux Maisons d'Israël». Mais ce n'est point comme une force de destruction qu’est venue, la première fois cette Pierre-là. Des Paroles du Christ il ressort que: «Le Fils de Dieu n'est pas venu pour détruire, mais pour sauver».

En sa première Venue sur la Terre, cette «Pierre» n'a causé de dommage à personne. Bien au contraire: «Dieu n'a pas envoyé le Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que le monde fût sauvé par lui.» (Évangile de Jean III, 17). Dieu a donné Son Fils au monde pour être une Pierre angulaire, le Fondement ferme et solide sur lequel peut s'édifier le Peuple de Dieu.

Parlant du Messie à Sa première Venue, Isaïe dit: «Il ne brisera pas le roseau froissé, il n'éteindra pas la mèche prête à mourir...» (XLII, 3). Loin de faire aucun mal à Sa Venue, loin d'anéantir les gouvernements injustes qu'Il trouva, Jésus Se soumit à eux. Ce sont eux qui L'ont, au contraire, brisé, qui L'ont fait mourir, puis se sont acharnés contre Ses Disciples et Son Église.

Mais il vient un temps, il vient infailliblement, où, les limites de la Longanimité Divine étant atteintes, qu’une «Pierre» tombe, faisant un fracas terrible, et frappe avec toute la rigueur imaginable les pieds de la statue, c'est-à-dire les royaumes alors existant.

Nous n'avons donc aucune raison pour confondre un événement avec un autre. Quoique la «Pierre », c'est-à-dire le Messie, soit une, la première venue du Messie concerne le Fils de Dieu sur Terre, tandis que la seconde Venue concerne, en fait, Son Frère, le Fils de l’Homme.

Ainsi, ce qui ne se produisit pas, ce qui ne put se produire, lors de Venue du Fils de Dieu, se produira infailliblement lors de la Venue du Fils de l’Homme. Ensuite, le Texte Sacré dit que la Pierre étant tombée de la Montagne, et ayant mis en pièce la grande statue, cette pierre devint une Montagne si considérable qu'elle couvrit toute la Terre. Daniel explique cette énigme par ces mots: «Dans les jours de ces rois, le Dieu du Ciel suscitera un Royaume qui ne sera jamais détruit, et dont la domination ne passera point à un autre peuple. Il brisera et anéantira tous ces peuples-là, et lui-même subsistera à jamais.» (verset 44).

Nous faisons appel à la logique et au simple bon sens, et nous demandons: ces paroles peuvent-elles s'appliquer à l'Église catholique? Il serait vraiment oiseux d'insister. La Pierre c’est ce nouveau Royaume à jamais indestructible.

Il est aussi intéressant de faire le rapprochement entre les paroles du Prophète Daniel et celles de Paul, sur le même sujet: «Puis ce sera la Fin», dit l'Apôtre, «lorsqu’Il remettra le Royaume à Dieu le Père, après avoir anéanti toute principauté, tout pouvoir et toute force.» (1 Corinthiens, XV, 24).

Paroles à rapprocher encore de ces deux passages des Psaumes CX et II: «Le Seigneur à Ta droite brisera des rois au jour de Sa Colère» - alors, Il leur parlera dans sa fureur et les épouvantera par Sa Colère», et de cet autre du Prophète Isaïe, XXIV, 21: «En ce jour, Yahweh Adonaï châtiera les rois de la Terre, et ils seront assemblés captifs, comme sont entassés les prisonniers dans les cachots, et ils seront châtiés longtemps après.».

Et enfin, de ce qui est dit de tous les rois de la Terre au chapitre XIX de l'Apocalypse: «9 Et je vis la bête, et les rois de la Terre, et leurs armées rassemblés pour faire la guerre à Celui Qui était assis sur le cheval et à Son armée. 20 Et la bête fut prise, et avec elle le faux prophète, qui avait fait devant elle les prodiges par lesquels il avait séduit ceux qui avaient pris la marque de la bête et adoré son image. Ils furent tous les deux jetés vivants dans l'étang ardent de feu et de soufre. 21 Et les autres furent tués par l'épée qui sortait de la bouche de Celui Qui était assis sur le cheval; et tous les oiseaux se rassasièrent de leur chair.».

Toutes ces paroles des Prophètes doivent, un jour, se vérifier, puisqu'elles ne l'ont pas encore été. Et ce n'est qu'après cela que commencera sur la Terre le nouveau Royaume, le Royaume Messianique, absolument différent de tous ceux que le monde terrestre a jusqu'ici connus. Il sera établi par le Roi du Royaume qui, en tant que «Pierre», doit détruire et anéantir la statue. L’Apôtre Paul dit encore: «Car il faut qu'Il règne jusqu'à ce qu'Il ait mis tous Ses ennemis sous Ses pieds.» (1 Corinthiens, XV, 25). Et l’on peut ici voir, distinctement annoncé, le Jugement des vivants et des morts, Jugement affirmé par le Symbole des Apôtres et corroboré par de nombreuses déclarations des l’Écriture Sainte.

Au sujet de ce Peuple destiné à former ce Royaume l’Enseignement Universel annonce:

«Les Cloches de Pâques annonceront aussi, un jour, la Joie à un Peuple, qui, à cause de ses présomptueux errements, s'est contraint aux pires souffrances et ainsi seulement a appris à diriger son regard vers le Haut, pour parvenir enfin à cette maturité qui lui permet d'être appelé à précéder, en l'éclairant, toute l'humanité de la Terre, dans le Service du Seigneur.» (R1-59)


Conclusion

L'étude soigneuse de cette grande Prophétie sera des plus utiles à quiconque ne peut vivre et se complaire dans l'artificiel. Elle sera d'un grand intérêt aussi à tous ceux qui n'ont jamais pris au sérieux les Écritures; elle leur en démontrera l'incomparable valeur. De point en point, au cours de vingt-six siècles, depuis le monarque assyrien jusqu'à nos jours, les événements que préfigure le fameux colosse aux pieds d'argile se sont déroulés, corroborant la Prophétie de la façon la plus précise.

Aussi sommes-nous tous invités à prendre comme un grave Avertissement les Vérités que Dieu veut nous faire entendre. Refuser d'y croire, c'est courir à la catastrophe vers laquelle est entraîné ce monde. — «Le Jour du Seigneur», dit l'Apôtre Paul, «viendra comme un voleur dans la nuit. Quand les hommes diront: Paix et sûreté sur eux!, c'est alors qu'une ruine soudaine fondra, et ils n'échapperont point...» (1 Thessaloniciens, chapitre V, 1-11).

Ce n'est point parce que l'on n'y croit pas, ou que l'on n'en fait pas de cas, que les Prophéties manqueront de s'accomplir.

Voir la carte de l'Europe de 2020.

"Les jambes de fer, les pieds en partie de fer et en partie d'argile. Si tu as vu les pieds et les orteils en partie d'argile de potier et en partie de fer, c'est que ce sera un royaume divisé. Ce royaume sera en partie fort et en partie fragile."

Voir la carte des USA.

Voir la carte des bases de l'OTAN dans le monde:

L'on comprend pourquoi la Bible désigne ce dernier empire comme étant: "fort comme le fer" et qu'elle ajoute: "il écrasera et mettra en pièces tous les autres".


Nota Bene: Pour voir aussi les images associées, télécharger la version pdf en cliquant sur le lien ci-dessous.


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