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L'entropie, c'est la mort!

Publié le : 24/04/2020 19:47:53
Catégories : Mystères Rss feed


 L'ENTROPIE, C'EST LA MORT!

 

"L'énergie est esprit." - Abdruschin.

C'est à une réflexion sur les problèmes de l'énergie et d'autres - connexes - tels que le temps, la relativité et l'espace - que cet article vous convie. Mais le sujet fondamental de notre réflexion, c'est l'énergie et, en particulier, cette toute petite phrase qui en donne une définition: "L'énergie est esprit.".

L'énergie procède en effet de la Vie et de rien d'autre. Comment pourrait-il en être autrement ? La matière peut certes stocker l'énergie, elle ne saurait la produire. Mais pour ceux pour qui ces conclusions n'ont pas l'évidence d'un soleil de minuit au pôle - et aussi quand même pour les autres - ... nous allons entrer quelque peu dans les détails.

Le Temps : Le temps, cette "entité venue d'ailleurs" dont l’on ne peut nier l'existence mais qui n'est perceptible que par le mouvement, est indéfinissable; il est partout; il est nulle part. La sonnerie du réveil nous rappelle son existence le matin, cette sonnerie qui marque la frontière entre deux mondes où les notions de temps sont différentes.

Le temps!... Quelle fascination!

Nombreux sont les philosophes et les savants qui, depuis des siècles et même des millénaires, se penchent sur cette énigme, cherchant le but de notre course dans ou à travers le temps. Les spéculations des chercheurs tournent autour de trois questions fondamentales:

1)  Le temps est-il réel?

2)  Notre course dans le temps est-elle réversible?

3)  Le temps est-il limité ou est-il infini?

Le temps est-il réel?

Une chose est sûre: Il est des changements qui, eux,sont bien réels et ces changements se produisent dans le cadre d'un espace qui s'appelle le Temps. Le philosophe qui nierait la réalité du temps n'a qu'à regarder sa tête dans la glace le matin et qu'il nie que sa tête change au fil des années, si cela lui est possible!

Tous les êtres humains, tous les êtres vivants, vivent dans un monde où le temps compte, qu'ils "pointent" à l'usine, qu'ils soient fabricants de bougies, allumeurs de réverbères ou philosophes.

L’on raconte à ce sujet l'anecdote suivante: un ami du philosophe russe Nicolas Berdiaef dévoila, un jour, comment le vieil homme discourait passionnément de l'insignifiance du temps et de son irréalité, et soudain consultait sa montre d'un regard angoissé à l'idée qu'il avait dépassé de deux minutes l'heure de son médicament!

Le philosophe qui, tel Zénon d'Elée, nierait aujourd'hui l'existence du mouvement en traversant une route à grande circulation sans prendre garde aux automobiles qui y circulent, n'aurait guère le loisir de philosopher longtemps sur la question.

Prenons, nous, quand même le «temps» de nous offrir ici une petite digression poétique. Le poète français Alphonse de Lamartine fut l'un de ceux qui formulèrent avec le plus d'intensité le désir de vivre dans un monde où le temps serait aboli, lorsqu'il déclara:

"Ô Temps, suspends ton vol, et vous, heures propices,
Suspendez votre cours;
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours."
("Le Lac")

Comme nous comprenons bien ce désir de retenir près de nous les heures où l'on est heureux, alors que nous savons pertinemment bien que l'incessant mouvement va nous apporter de nouveaux changements dont nous nous serions bien passées tant est grande notre paresse d'esprit.

Le changement ne nous oblige-t-il pas en effet à mobiliser sans cesse de nouvelles énergies pour nous adapter à des situations toujours renouvelées?

Ah! Pourquoi n'existe-t-il pas ce "Lotus Land" de Alfred Tennyson "favorisé d'un perpétuel après-midi"? De même, aimerions-nous sans doute nous rendre, pour toujours y séjourner, dans la "Terre des Souhaits du Cœur" ("Land of Heart's Desire") en compagnie du poète anglais William ButlerYeats, contrée:

"Où la Beauté n'a nul déclin, où rien ne dépérit,
   Où la Joie n'est que Sagesse et le Temps un chant sans fin ...".

Nous pourrions aussi évoquer Plutarque, RonsardMalherbe et bien des romantiques, mais si en nous adonnant à de douces rêveries le cours des choses peut sembler suspendu, à l'''atterrissage'', il reprend inexorablement une apparente "marche" qui ne s'était en fait jamais interrompue. -

Interrompre l'écoulement d'un fleuve est déjà une gageure, le faire remonter vers sa source est encore bien plus extraordinaire. Pourtant une poésie au caractère burlesque de l'ère Victorienne ne disait-elle pas?:

«Ô Temps, renverse ton cours, renverse ton élan
L'espace d'une nuit, refais de moi un enfant».

C'est précisément ce qui arrive au héros des "Carnets du Bon Dieu" de Pierre Daninos, qui, au lieu de suivre le cours normal de l'évolution humaine, commence sa vie à l'état de vieillard et rétrograde progressivement vers l'enfance, ce qui n'est évidemment pas sans surprendre son entourage ...

Et que dire de ce cri que Shakespeare prête à son «Richard II»?:

 «Rappelle hier, ordonne au temps de se renverser!».

Ah! Pouvoir revenir en arrière pour revivre le bonheur ou empêcher le malheur. Revivre la même situation et au lieu de succomber à la tentation, "réparer" une erreur qui ne sera pas ...

En fait, cette possibilité existe qui permet que l'on puisse recommencer quelque chose que l'on a manqué; cette possibilité nous est offerte par la Miséricorde et la Magnanimité du Créateur, elle a pour nom: Réincarnation.

La pierre philosophale des alchimistes ne devait-elle pas leur conférer ce pouvoir et le "Faust" de Gœthe ne va-t-il pas jusqu'à vendre son âme pour retrouver sa jeunesse, obtenant ainsi le sursis dont il a besoin pour mener ses recherches à bien?

Seulement voilà, la bouilloire chante après qu'on l'ait posée sur le feu et non avant. Pierre est le fils de son père Jacques implique que Jacques ne peut être le fils de Pierre, et pour arriver à être le père de son (demi)-frère, il faut au moins épouser en deuxième noce (pour elle) la première (ou la deuxième) femme de son père, et encore ne sera-t-on ainsi que le beau-père. C'est Saturne qui mange ses enfants et pas le contraire.

L'irréversibilité du cours des choses

L’on connait l'histoire des trois aveugles qui rencontrant un éléphant en firent chacun une description totalement différente: l'un, touchant une des défenses déclara: un éléphant c'est mince, lisse, dur et pointu; le second se heurtant à une patte, déclara: un éléphant, c'est large, rugueux et plat; le troisième, que son expérience personnelle avait conduit à la trompe, leur rétorqua: vous n'y êtes pas du tout!: un éléphant ça trompe énormément!: en fait, c'est long, flexible, souple et conique !La science, au prix d'une dure expérience, a appris à se méfier des "idées reçues"; le bon sens ne lui suffit pas; en effet, très souvent, ce que nous appelons le "bon sens" reflète simplement nos propres limites, celles de nos sens et celles de l'intellect humain. Le temps matériel n'a pas un caractère absolu, Einstein l'a prouvé, il est lié à la vitesse; plus l’on va vite, plus le compteur de temps tourne lentement.

C'est pourquoi il est théoriquement possible de ralentir le vieillissement humain. Considérons le cas d'un astronaute embrassant son fils nouveau-né avant de partir pour un voyage spatial de cinq années à très grande vitesse (plus des trois quarts de celle de la lumière); on pourrait constater que son "compteur-temps" prend du retard par rapport aux horloges de la Terre; au bout de ces cinq années, il pourrait revenir sur la Terre pour (par exemple) assister au baptême du fils de de son fils! Une telle observation peut constituer a priori une merveilleuse recette de jouvence: Le cosmonaute n'aurait vieilli que cinq ans pendant que ceux, demeurés sur terre en auraient "endossé" vingt ou davantage.

Il faut tout de même préciser que si sa vie se trouverait allongée relativement à celle de ses semblables, elle ne le serait pas pour autant relativement à lui-même; il vivrait tout de même le temps qu'il doit vivre et pas davantage. C'est-à-dire? Eh! bien, s'il part à 25 ans et qu'il revienne à 30 ans et qu'il était prévu au départ que son corps ait un "capital-vie" de 75 ans, il vivra de la même manière 75 ans (pour lui) et pas une de plus, et cela avec une sensation de durée psychologique (ce qu'on appelle le "temps intérieur") correspondant à ce laps de temps et pas avec les lois!

Le seul intérêt de la chose serait, par exemple, de pouvoir avoir le même âge que son fils et ainsi de pouvoir vraiment s'en faire un véritable ami, d'égal à égal, ce qui est tout de même assez inhabituel. Évidemment, avec de telles données, on peut beaucoup rêver... Le fait de pouvoir abolir dix ou vingt ans entre deux êtres permettrait à bien des couples de se former qui ne pourraient autrement jamais exister.

Mais dans la pratique, des faits aussi paradoxaux ne semblent pas prêts de se réaliser; le seront-ils jamais? Notre propos n'est pas d'entrer dans la considération des données techniques qui rendraient possibles une telle expérience.

Aussi, revenons à notre réflexion initiale sur le sens du cours des choses. Car, si l'exemple ci-dessus cité permet de concevoir que l'on puisse freiner le cours des choses, d'une certaine manière, en allant plus vite que lui, il n'en est point qui permette de penser que ce cours des choses puisse être inversé.

Pourtant, chose étonnante, l’on s'aperçoit, en y regardant de plus près, qu'un bon nombre de lois particulières de la physique régissant les changements d'état, peuvent s'appliquer indifféremment dans un sens ou dans l'autre. Le changement est ambivalent.

Le meilleur exemple que l'on puisse trouver pour illustrer ce principe est, tout simplement, l'observation du mouvement des planètes. Supposons que durant une année complète une caméra spatiale filme ce mouvement, que l'on projette ce film à l'endroit ou à l'envers, les lois de la mécanique céleste seront respectées. A priori, il serait même impossible de dire si le film passe "à l'endroit" ou "à l'envers". Que diriez-vous d'un monde oùle soleil se lèverait à l'Ouest, et où la Terre, par conséquent, tournerait en sens inverse?

C'est en tous cas une idée qui n'aurait pas dérangé Isaac Newton.

Prenons un autre exemple: le sens du courant électrique.

Soit un solénoïde parcouru par un courant continu. Il devient donc un électro-aimant, avec un pôle + et un pôle -; inversons le sens du courant: nous avons toujours un électro-aimant mais le pôle + est devenu -, et le pôle - est devenu +. Tout ceci est parfaitement conforme aux lois de de la physique.

Les atomes ont la capacité d'émettre des radiations électro-magnétiques d'une certaine fréquence mais aussi celle de les absorber. Si l'on pouvait filmer le phénomène de l'émission, projeté à l'envers, le film serait celui d'une absorption et bien évidemment le film de l'absorption projeté lui aussi à l'envers donnerait une émission.

Et impossible de déceler le truquage!

En termes techniques, l’on dit que ces lois physiques qui régentent ces phénomènes présentent une symétrie par rapport au temps. Autrement dit, cela veut dire que le sens du déroulement dans le temps est sans importance pour ces phénomènes; cela ne change rien à ce que l'on voit.

Il en va ainsi pour le métronome, le (ou la) pendule, la balançoire, les joueurs de tennis, etc. ... C'est donc valable pour bon nombre de processus physiques (mais pas pour tous: un œuf répandu sur la poêle et qui se rassemble pour sauter dans sa coquille qui se reconstitue, a quelque chose d'insolite de même que le spectacle d'un nageur qui sort de l'eau les pieds les premiers pour venir se replacer sur le plongeoir de 5 mètres).

C'est beaucoup plus rare en ce qui concerne les processus chimiques. Ce qui fait que – l’on serait tenté de dire: "hélas!" - l'idée que la symétrie de certaines lois par rapport au temps permettrait une inversion du déroulement du cours des choses, est une aimable fantaisie, une chimère, mais rien de plus. Cette possibilité ne semble pas être exploitée par "Dame Nature" et cela en vertu d'une raison bien précise; c'est en tous cas ce que tend à montrer un processus universellement répandu: l'entropie.

L'entropie, c'est la mort!

L'entropie se caractérise par l'état d'un système qui tend vers un état d'équilibre ou d'indifférenciation, cet état étant synonyme d'immobilité et de potentialité zéro.

Et - comme chacun sait - là où il n'y a pas de mouvement, il n'y a pas, selon l'expression impropre des êtres humains, de vie. ("Dans la Lumière de la Vérité", Exposé «La Vie».)

Le phénomène de l'entropie se trouve illustré au mieux, sans aucun doute, par le processus de l'échange de chaleur.

Voici quelle est la loi: la chaleur s'écoule toujours du corps le plus chaud vers le corps le plus froid. Jamais l'inverse. C'est le «deuxième principe de la thermodynamique».

Pour la plupart des savants, c'est cette loi qui exprime l'irréversibilité du cours du temps.

Les anciens Chinois, quant à eux, au lieu de parler de thermodynamique, parlaient plus simplement et beaucoup plus généralement de "Yang" et de "Yin" et enseignaient que le mouvement va toujours du "Yang" (chaud, positif, masculin, concentré, centripète, actif, etc. ...) vers le "Yin"(froid, négatif, féminin, étendu, centrifuge, passif, etc. ...)

C'est la raison pour laquelle, en ce qui concerne les charges positives, le courant électrique va du plus vers le moins (sens de parcours des charges positives). Toutefois, les premiers scientifiques qui s'occupèrent du courant électrique, qui avaient peut-être étudié la philosophie chinoise, mais qui étaient probablement assez limités en intuition, n'ayant donc, en dehors de cela, d'autres ressources que celles - ô combien limitées - de leur intellect, parièrent que le courant électrique allait uniquement du "plus" vers le "moins". La suite révéla leur erreur; en effet, historiquement, au début de l’étude de la conduction de l’électricité, les scientifiques ont pensé que les particules qui se déplaçaient dans les métaux étaient chargées positivement et ont défini, en conséquence, un sens conventionnel du courant comme étant le sens de déplacement des charges positives. Plus tard, l’on a mis en évidence que ce sont très majoritairement les électrons, particules chargées négativement, qui se déplacent dans les métaux et qui permettent la circulation des courants électriques. Mais comme l'usage s'était répandu de considérer qu'il en était ainsi, cette "convention" est restée et l'on continue toujours de perpétuer cette fausse conception en parlant du "sens conventionnel du courant".

L'entropie est un phénomène très général qui recouvre toutes les formes d'échanges d'énergie. Les premiers qui s'en occupèrent, Kelvin et Clausius la considérèrent sous l'aspect de l'échange de chaleur. Une bonne illustration de ce phénomène est, tout simplement, l'image d'un glaçon dans un verre d'eau qui absorbe la chaleur que lui transmet l'eau (qui, même si elle est relativement fraîche par rapport à notre frilosité personnelle, n'en est pas moins plus chaude que le glaçon) et aussi le verre, et aussi l'air ambiant, et qui se met à fondre. L'eau et le verre, quant à eux, suite à la déperdition de chaleur - celle que le glaçon a absorbée - se refroidissent. Mais lorsque le glaçon a fini de fondre, si l'air ambiant est à une température supérieure à celle qu'a atteinte l'ensemble glace fondue + eau originelle + verre, cet ensemble va à nouveau se réchauffer pour atteindre un nouvel état d'équilibre thermique caractérisé par une température identique àcelle de l'air ambiant.

Si - pour être fidèle à notre test déjà plusieurs fois cité - l'on filme le processus du glaçon en train de fondre et que l'on passe, cette fois encore, le film à l'envers, nous verrons comme pour notre œuf cassé un spectacle plutôt insolite: le truquage sera décelable au premier coup d'œil. Car, si un refroidissement de l'air ambiant venait à faire geler l'eau, elle ne prendrait pas la forme d'un cube de glace flottant à la surface, mais elle se glacerait uniformément sur toute la surface du liquide.

L’on peut aussi considérer le phénomène de l'entropie sous l'aspect de la sorganisation. L'entropie, c'est le contraire de l'organisation. Or, l’organisation est liée à la présence de l'esprit dans la matière.

Il y a encore des gens qui croient au "hasard" et qui lui attribuent des vertus bien singulières ; ainsi le "hasard" serait le plus grand «créateur» qui soit puisqu'à lui tout seul il aurait déjà créé le monde. Croyez-vous qu'une telle affirmation mériterait des arguments objectifs pour l'abattre? Je serais tenté de dire qu'elle ne mérite que la colère ou le silence. On dira que tout le monde peut se tromper. Mais il est des opinions qui ne sont pas des erreurs mais des blasphèmes.

JAMAIS le hasard ne saurait produire la Beauté, jamais le hasard ne pourrait engendrer la Vérité. Jamais, vous entendez? Jamais!

Illustrons cette idée par un exemple: un matérialiste faisant état du calcul des probabilités pourrait soutenir avec une apparente rigueur scientifique l'idée selon laquelle "suffisamment" de singes enfermés dans un local contenant "suffisamment" de machines à écrire pendant "suffisamment" de temps pourraient finir par écrire - par exemple - le Message du Graal (ou la Bible, le Coran, le Popol Vuh, le Livre des Morts, la Bhagavad Gita, les Vedas, les Upanishads, etc. ...) en tapant sur les touches "au hasard" pendant quelques millions ou milliards d'années.

C'est lorsque l'intellect se met à soutenir de telles aberrations qu'il mérite le nom d'''antichrist'' et que les ténèbres sont derrière. Cette idée peut en effet s'appliquer à n'importe quelle forme d'expression; l’on peut, par exemple, penser qu'une armée d'orangs-outangs disposant de tous les pinceaux et des pots de peinture requis finirait par nous badigeonner un mur avec, dessus, le "Jugement Dernier" de Michel-Ange. Notre armada de primates pourrait aussi nous "improviser" en dansant "au hasard" sur le clavier d'un orgue la «Passacaille» (BWV 582) de Bach, ou que sais-je encore? A mon humble avis, c'est uniquement dans le secteur de la musique dite "concrète" que notre manécanterie de chimpanzés pourrait obtenir des résultats comparables à ceux de nos modernes "compositeurs".

Sans aller jusqu'à parler de blasphème, la plupart des spiritualistes jugeront de telles "idées" comme simplement grotesques ou loufoques, et c'est aussi mon avis. Répétons-le: c'est la présence de l'Esprit dans la matière qui lui donne forme et structure. Bien évidemment, cette affirmation peut être nuancée à plusieurs niveaux. Ainsi, l’on peut distinguer:

- au niveau le plus irréductible: l'action des particules spirituelles (provenant de l'irradiation des Archétypes) au sein des atomes; ces particules spirituelles sont responsables de l'organisation des structures atomiques: elles les "in-forment" (c'est-à-dire leur donnent une forme de l'intérieur).

- au niveau de la formation des éléments, ainsi que de celle des minéraux, végétaux, etc. ... il s'agit ici, en fait, à proprement parler de l'action non de l'esprit mais de l'entéallité qui lie, anime, réchauffe et imprime le mouvement à la matière.

- au niveau de l'activité humaine: ici, il faut à nouveau bien distinguer les choses; l'esprit ne peut directement agir dans la matière, il lui faut la chaîne de toutes les enveloppes intermédiaires jusqu'au corps physique, ainsi que la force sexuelle de celui-ci en tant que pont et l'irradiation du sang et aussi et surtout un instrument de nature plus grossière, mieux adapté à la compréhension de ce matériau si étranger à la nature de l'esprit: cet instrument, cet outil de l'esprit, c'est l'intellect.

Ici, en regard de l'activité, il y a deux cas possibles:

1. - Ou bien l'intellect agit "seul", c'est l'intellect "en délire"!

2. – Ou bien l'esprit agit au travers de l'intellect, avec son concours.

Les œuvres obtenues sont très différentes: dans le premier cas, elles sont sèches et froides, pas vivantes, car l'intellect ne produit pas le mouvement, mais il en est une résultante; dans le deuxième cas elles sont porteuses de vie et de beauté.

Une organisation intellectuelle, purement intellectuelle, est très différente d'une organisation inspirée par l'esprit. L'ordre intellectuel - ou ordre de la raison - est certes effectif et réel, mais ses formes sont mortes. L'ordre de l'esprit, lui, est beau.

Mais, revenons à notre verre et à son cube de glace en train de fondre; le système global voit croître son entropie parce que la chaleur se répartit. Le glaçon lui-même tend vers une plus grande entropie; en effet, des molécules d’eau, étroitement liées les unes aux autres dans la forme solide, se dispersent et se délient dans la forme liquide. Inversement, cependant, l'eau qui contient le glaçon subit, quant à elle, une diminution d'entropie; la chaleur que ses molécules libèrent au profit de celles du glaçon provoque leur refroidissement et par suite elles se meuvent moins librement.

Notons que - globalement considéré - le système constitué par l'ensemble évolue vers l'indifférenciation, puisque, au terme de son évolution - la glace s'étant convertie en eau -, nous n'aurons plus que deux composants au lieu de trois: le verre et l'eau tandis que, pendant le même temps, la température sera devenue constante en n'importe quel point du système.

Cette observation nous conduit à l'énonciation du deuxième principe de la thermodynamique qui affirme que: "Dans tout système, certains constituants subissent un décroissement d'entropie". Dans notre exemple, c'est la glace qui voit croître son entropie, tandis que l'eau voit diminuer la sienne.

Mais, l'entropie globale du système (ici eau + glace + verre) si elle varie, ne peut que croître dans le temps.

La conclusion de tout ceci, en rapport avec la question qui nous pré-occupe, à savoir: «Y a-t-il un cours unique des choses dans le Temps?» est celle-ci: la réponse est: «oui». L’entropie varie en sens unique; il en va de même pour toute chose.

Prenons un être humain: L’enfant devenant adulte voit l’entropie de son corps diminuer; formulé en sens inverse, ce fait peut aussi se dire ainsi: L’enfant voit le degré d’organisation de ses cellules s’accroître. Cette formulation est plus positive. Il faut que les structures chimiques des aliments qu’il consomme soient détruites – ou désorganisées – «l'on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs» dit le proverbe. Autrement dit, l’on n’obtient sans rien. La déstructuration chimique des aliments correspond à une augmentation de l’entropie, mais leur transformation en tissus cellulaires – en matière vivante – correspond à une diminution de l’entropie. Seulement voilà: toute l’énergie provenant des aliments n’est pas utilisée par le corps; une grande partie se dissipe dans l’environnement sous forme de chaleur; ce qui fait que – à la longue – l’entropie du système enfant + nourriture augmente, elle aussi, avec le temps.

À ce sujet, nous aimerions ouvrir ici une (vaste) parenthèse pour émettre quelques réflexions sur le régime alimentaire de l’être humain, en le considérant du point de vue qui nous occupe ici: celui du degré d’organisation, mais signalons que ce développement qui forme un tout en lui-même n’est pas indispensable à la compréhension de ce qui vient ensuite et que, par conséquent, les lecteurs dont la capacité de concentration serait fatiguée peuvent directement sans inconvénient aborder la dernière partie de notre exposé qui en est la conclusion. Ceci étant dit, abordons maintenant notre plus petit sujet inclus dans le plus grand sujet…

Nous savons que le régime naturel de l’être humain est le régime purement végétal (à ce sujet, voir le début de la Genèse dans la Bible, et l’Exposé «Formation occulte, nourriture carnée ou végétale» dans l’Enseignement Universel.)

Nous savons aussi qu’après la chute dans le péché (après le déluge) la Loi Biblique a autorisé à Noé et sa famille la consommation de chair animale. Nous savons encore que l’Instructeur des Mondes conseille, durant la phase de transition pouvant s’étaler sur plusieurs décennies, de poursuivre encore quelque temps, dans une faible mesure, la consommation de nourriture carnée, et cela non pour des raisons physiques terrestres mais pour des motifs d’ordre spirituel. Ceci semble paradoxal et pourtant: Il y a là un problème d’irradiations; ces irradiations qui émanent du corps physique constituent la force sexuelle - ou vitale - et c’est cette force qui fait le pont, qui assure la liaison, donc, entre le corps et l’esprit, par l’intermédiaire de toutes les enveloppes de l’âme. Ces irradiations, qui sont largement tributaires de la nourriture du corps physique, doivent être suffisamment bonnes, en quantité et en qualité, pour assurer une liaison satisfaisante. C'est très important; en effet, si la liaison n'est pas bonne, l'âme "flotte" dans son corps physique et ce défaut d'ancrage ou d'enracinement empêche l'esprit de faire, avec l'acuité voulue, les expériences vécues absolument nécessaires à sa maturation. Venons-en après avoir brièvement rappelé les données du problème - au rapport avec l'entropie.

Le stade minéral correspond à un certain degré d'organisation de la matière, le stade végétal correspond à un degré d'organisation plus élaboré (donc à une entropie moindre) et le stade animal correspond à un degré supérieur d'organisation de la matière inerte. Il s'agit toujours néanmoins de matière physique "grossière". Je ne parle ici que d'organisation chimique, puisque c'est de cela qu'il s'agit dans les processus d'alimentation et de digestion. Précisons, en effet, que la matière ne s'organise pas, elle est organisée.

La chute dans le péché - la domination de l'intellect – est due en fait essentiellement à la paresse de l'esprit. Un être humain à l'esprit éveillé, actif, conduit son corps physique à tirer le maximum de profit de génération en génération d'une nourriture exclusivement végétale. La matière végétale est "vivante" parce qu'elle est puissamment irradiée par les êtres élémentaux qui s'en occupent et à qui elle sert d'habitat, mais les formes végétales qu'ils habitent ne constituent pas pour eux des corps physiques semblables à ceux des animaux mais uniquement des "demeures" ... Ils (les êtres élémentaux) ne souffrent donc pas en eux-mêmes de la destruction de ces formes; néanmoins le principe qui veut que "seule la vie entretient la vie" est respecté lorsque l'être humain se nourrit du végétal.

Lorsque, au fil des générations, les esprits sont devenus de plus en plus paresseux, les corps physiques s'en ressentirent progressivement et ne furent plus capables de tirer un profit intégral d'une nourriture purement végétale du point de vue des irradiations. Une partie du travail de réception ne se faisant plus, il y eut le danger d'un défaut d'irradiations.

Ce défaut fut compensé par la consommation d'une nourriture en partie carnée (la chair animale est encore plus "irradiée" que le végétal, donc plus vivant) qui apporta ce qui manquait alors. Évidemment, cela ne se fit pas sans contre-partie :la longévité, par exemple, en prit un sérieux coup. C'est donc à ce moment-là l'animal qui fournit le supplément d'irradiations nécessaire et correspondant à un degré d'organisation supérieur dont bénéficièrent les consommateurs humains, bien que cela se fît au préjudice des corps physiques considérés rien qu'en eux-mêmes (sans parler des animaux) et qui furent ainsi mis en état de "surchauffe, ce qui se traduit par un "encrassement" de la "machine" (toxines et purines animales).

Certes, la "chair", - la matière nutritive - est d'une utilisation plus facile du point de vue des irradiations, mais c'est néanmoins une substance déjà utilisée donc appauvrie, d'un point de vue biochimique. Ce que l'on peut dire aussi du point de vue de l'entropie, c'est que l'entropie de la chair animale est plus petite que celle du végétal.

Lors de l'assimilation de la nourriture, il y a une destruction plus grande dans le cas de la nourriture carnée plus organisée (augmentation de l'entropie) que dans le cas de la nourriture végétarienne. Le "gain" en matière d'organisation - côté mangeur - se trouve donc être plus faible dans le carnivorisme que dans le végétarisme (organisation moindre).

La consommation massive de nourriture carnée se traduit donc, dans l'économie globale de la planète, par un déficit chronique en "organisation". Autrement dit, l'entropie globale du système "Terre" est plus grande qu'elle ne le serait dans le cas d'une nourriture exclusivement végétale.
Et cela aussi est la conséquence du péché (fin de la parenthèse).

Revenons à la thermodynamique. La manière la plus simple de formuler les deux principes de la thermodynamique est certainement celle-ci:

1. - Impossible de gagner!

2. - Impossible même de faire jeu égal.

L’on ne saurait formuler d'une manière plus concise, voire lapidaire, ces deux lois. Dès qu'il y a changement, transformation, mutation, il y a toujours perte d'énergie. Cette perte d'énergie peut être comparée au pourcentage que perçoit chaque intermédiaire dans la commercialisation d'un produit.



Conclusion


L'énergie est vie
: La matière ne possède point d'énergie, mais l'énergie y séjourne, stockée, condensée. Cette énergie qui est indispensable au mouvement et à l'entretien de la Création matérielle ne procède point d'elle, mais vient d'ailleurs; l'énergie qui s'y trouve "en réserve" ne saurait suffire à la permanence des processus de la vie; il faut qu'elle
soit renouvelée à intervalles réguliers. C'est ce qui se produit, chaque année, le Jour de la Sainte Colombe, lorsque la Force Divine investit le Saint Graal.

Ce jour-là ... (extrait du Message du Graal):

«De temps en temps, apparaît, alors, au Jour de la Sainte Colombe, la Colombe, au-dessus du Vase, en tant que le Signe renouvelé de l'immuable Amour Divin du Père. C'est l'Heure de la Liaison, qui apporte le Renouvellement de {la} Force. Les Gardiens du Graal L'accueillent dans un Recueillement rempli d'Humilité et peuvent alors transmettre plus loin cette Force Merveilleuse {qu'ils ont} reçue.
De cela dépend l'Existence de la Création entière!

C'est l'Instant où, dans le Temple du Saint Graal, l'Amour du Créateur, rayonnant, Se déverse, pour un nouvel Être, pour une nouvelle Impulsion créatrice, qui, pulsante, vers le bas, se répartit à travers l'Univers entier.

C'est l'Instant de l'Afflux de Vie pour la Création entière ("Le Saint Graal" – M44.).

Y compris donc pour la création matérielle physique. Qu'est-ce donc que l'entropie? Eh! bien, l'entropie, c'est ce qui se passe lorsque l'énergie n'est pas renouvelée, lorsque la Force n'est pas déversée. L'entropie, c'est la décrépitude par coupure de l'influx vital; l'entropie, c'est la force de l'inertie; c'est la preuve que l'énergie vient d'ailleurs et qu'il n'y a qu'une seule Force dont tout dépend.

À chaque Renouvellement de la Force, le Créateur ré-affirme l'Alliance qui maintient avec Son Œuvre et prouve qu'Il est l'AMOUR:

«{C’est} le constant, indispensable Retour d'une Confirmation de l'Alliance que le Créateur, vis-à-vis de Son Œuvre, maintient. Si cet Approvisionnement était, une seule fois, interrompu, s'il faisait défaut, alors tout ce qui existe devrait lentement se dessécher, vieillir et tomber en ruine{s}. Arriverait alors la Fin de tous les jours et Seul Dieu Lui-même subsisterait, comme il en était au Commencement! Parce que Lui Seul est la Vie.»

«Ce Processus est retransmis dans la Légende. Il est même indiqué comment tout doit vieillir et expirer - lorsque, le Jour de la Sainte Colombe, le "Dévoilement" du Graal ne se répète pas - par le vieillissement des Chevaliers du Graal, pendant le temps où Amfortas ne dévoile plus le Graal, {et ce} jusqu'à l'Heure où Parsifal, en tant que Roi du Graal, apparaît.» ("Dans la Lumière de la Vérité" – M44.).

 

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