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Ne pas résister au mal et tendre la joue gauche!

Publié le : 18/02/2018 13:35:11
Catégories : La Vie Spirituelle Rss feed

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Ne pas résister au mal et tendre

la joue gauche!

La mauvaise interprétation de cette Parole est le fait des êtres humains eux-mêmes, lesquels, à un moment donné, s’imaginèrent pouvoir, du fait de la polysémie (= plusieurs sens possibles) du mot «mal», interpréter, dans les traductions aussi, une façon de parler de l’époque, dans la langue d’alors, avec un concept de l’époque présente. Par la suite, ceux qui vinrent après, par paresse, répétèrent l’interprétation couramment admise, sans plus y réfléchir par eux-mêmes.

Tout réside, relativement à l’expression «ne pas s’opposer au mal», dans la mauvaise compréhension du mot «mal» [en allemand: «Übel»] tel que Jésus l’a utilisé en langue araméenne.

De nos jours, et en bon français, pour une compréhension correcte de la Parole de Jésus et pour lever la possible ambiguïté du mot «mal», nous devons comprendre ce mot «mal» non comme antonyme (= ayant un sens contraire) du mot «Bien» mais bien comme synonyme (= ayant le même sens) du mot «souffrance» [en allemand: «Leid»], comme dans l’expression française très courante: «J’ai mal à la tête!» ou bien «J’ai mal au ventre!». «Mal» signifie ici «souffrance» ou «douleur» et «avoir mal» signifie «souffrir», «être endolori». Une fois l’ambiguïté levée, tout devient clair!

Mais si l’on veut obstinément comprendre pour le mot «mal» [«Übel»] les ténèbres ou l’obscurité [«Dunkel»] cela ne fait qu’apporter d’innombrables erreurs (et pourquoi donc ne faudrait-il pas résister aux ténèbres!?!) et fournit la base à toutes sortes de fausses interprétations, d’où l’impossibilité d’une juste compréhension. A l’époque de Jésus, par le mot «mal» l’on comprenait fondamentalement tout ce qui est terrestrement désagréable. De nos jours, le mot «mal» français signifie, à la fois, l’opposé du Bien et la souffrance. A vrai-dire, le mal engendre toutes sortes de maux, et donc de souffrances!

Avec Sa Parole: «Vous ne devez pas résister au mal, [donc à la souffrance]», Jésus exprima sa réprobation vis-à-vis de la mauvaise habitude qu’ont les êtres humains de ne pas tenir compte de la souffrance qui leur arrive, de ne pas en rechercher la signification, de chercher à la faire disparaître de façon artificielle (exemple: anesthésie), pour pouvoir, sans trop d’inconvénients, continuer à agir de la même fausse manière que celle qui est à l’origine de la souffrance.

C’est cela «résister à la souffrance»: Ne tirer aucune leçon de ce qui arrive et continuer à s’enfoncer dans l’erreur, anesthésier (par exemple avec de la morphine!) ou différer la souffrance (le plus tard possible!), ce qui ne peut, bien évidemment, qu’empêcher le réveil de l’esprit et occasionner ultérieurement des souffrances encore plus grandes! Un jour, toutefois, il n’est plus possible de différer et tous les refus de souffrir antérieurement accumulés (recours à l’anesthésie physique [anti-douleurs] ou psychique [tabac, alcool, stupéfiants…] se déversent alors, pour finir en une seule fois avec une intensité terrifiante!

Déjà à l’époque de Jésus existait, parmi les êtres humains, la très mauvaise habitude de se plaindre au sujet de tout et de rien, relativement aux désagréments et souffrances endurés, bref de façon générale, au sujet de tout ce qui n’allait pas dans le sens des désirs des êtres humains. Exactement comme le font la plupart des gens, aujourd’hui encore, dont beaucoup ne savent que se plaindre comme s’ils étaient les victimes d’un sort «injuste», alors qu’ils sont toujours eux-mêmes la cause de ce qui leur arrive! Lorsque arrivent la détresse ou bien la souffrance, c’est aussitôt les mêmes gémissantes plaintes et les mêmes larmoyantes lamentations provenant d’êtres humains voulant se poser en innocentes victimes! Pourtant, en regardant en arrière dans leur passé – et il n’est pas toujours nécessaire de remonter pour cela dans des vies antérieures! -, les «victimes» peuvent reconnaître qu’elles portent toujours elles-mêmes la responsabilité de ce qui leur arrive!

C’est, toutefois, encore pire dans les cas où les êtres humains ne sont pas capables de se souvenir de la cause de ce qui leur arrive dans leur présente vie terrestre. Mais même en ces cas ils ne sont pour autant pas autorisés à se plaindre de façon irréfléchie, puisque, au cours d’une ou plusieurs de leurs vies passées, ils ont, en effet, eux-mêmes fourni la cause de toute la souffrance qui, en fonction de la Loi des Semailles et des Moissons, leur tombe présentement dessus.

Et c’est pourquoi Jésus a dit: «Vous ne devez pas résister à la souffrance!», puisque, en vérité, l’être humain coupable, par le fait de résister à la souffrance, au lieu de l’accueillir avec gratitude comme une possible expiation de ces fautes non encore dénouées, ne fait ainsi que se charger d’une nouvelle faute, alourdissant encore son karma. C’est une résistance vis-à-vis de l’inévitable dénouement des fils de son destin, encore accrochés à lui, puisque, jusqu’ici, ils n’avaient encore jamais été dénoués. Or, sans dénouement des fils de culpabilité accrochés à lui, l’être humain, tel un ballon captif ancré au sol par de lourdes pierres, ne peut jamais s’élever et donc entreprendre son Ascension spirituelle.

C’est pourquoi la Parole de Jésus, consignée dans la Bible: «vous ne devez pas vous opposer à la souffrance», souvent si mal comprise, est, en réalité, un conseil bienvenu, résumant, en une formule lapidaire («Pierre Précieuse») l’attitude juste que, en toute situation de souffrance – qu’elle semble ou non méritée -, doit avoir l’être humain, sans qu’il ait besoin de ruminer à son sujet: Ne pas résister, ne pas se révolter, ne pas se plaindre, mais, au contraire, mais, tout simplement, lâcher prise, accepter, mettre à profit l’expérience vécue pour effectuer un retour sur soi! Or, c’est, généralement, ce qu’il ne fait pas!

Aussi longtemps que l’être humain continuera à considérer la maladie comme un mal extérieur à lui-même, il continuera à dormir spirituellement! La seule attitude juste ne peut être que celle-ci:

 «Je suis 100% responsable de tout ce qui m’arrive!».

L’être humain souffrant ne soit pas subir la souffrance et l’adversité en ronchonnant et récriminant, mais il doit, tout au contraire, joyeusement les surmonter, dans la conscience que, grâce à son acceptation («j’ai mérité ce qui m’arrive»), il dénoue ainsi quelque chose qui, autrement, continuerait à entraver son ascension! Quelle immense valeur repose déjà dans la juste compréhension de la Parole de Jésus! L’être humain souffrant va joyeusement au devant de la souffrance (ce qui n’a, toutefois, rien à voir avec du masochisme!) et c’est précisément ce que signifie la deuxième partie de la Parole de Jésus: «Tends la joue gauche!».

Il ne s’agit pas de se laisser écraser par un autre être humain, mais de voir dans celui-ci un simple instrument du destin, au travers duquel le karma de la personne souffrante arrive à s’accomplir… En outre, de logique manière, la résistance suscite souvent, en face, la résistance, l’opposition, l’opposition, le combat, le combat, etc. Il peut aussi arriver que l’autre qui donne la première gifle sur la joue gauche soit précisément celui qui, antérieurement avait subi le préjudice.

En un tel cas, le fait de lui tendre l’autre joue suffira bien souvent à désarmer sa colère, ainsi qu’on le voit, dans la Bible, lorsque Jacob s’humilie devant son frère Esaü, à qui il avait antérieurement, à l’instigation de sa mère, pris son droit d’aînesse… La colère d’Esaü tombe tout net, lorsqu’il voit – symboliquement exprimé – Jacob lui tendre sa joue gauche… Et, grâce à cette humble et repentante attitude, un vrai dénouement peut immédiatement survenir entre les deux frères.

En ne résistant pas à la souffrance – donc en ne s’obstinant pas dans le faux – et en tendant l’autre joue – c’est-à-dire en allant jusqu’au bout de la démarche de dénouement, l’être humain ne souffre pas la moitié de ce qui aurait autrement été nécessaire sans reconnaissance ni volonté d’expiation de sa part. Et il raccourcit ainsi d’autant la durée de toute souffrance, ouvrant la voie à un dénouement purement symbolique.

«Aller au devant du mal qui arrive, c’est l’atténuer!»

Avec l’expression de Jésus: «ne pas résister au mal», il n’est donc pas signifié le ténébreux, le contraire du Bien, mais tout ce qui peut arriver de «fâcheux» à un être humain. Puisque l’être humain récolte toujours ce qu’ils sème, il s’agit de ne pas chercher à esquiver les justes conséquences de son comportement, de ce que l’on a voulu, de ses pensées, paroles et actes plus ou moins faux et contraires aux Lois de la Création. Mais ceci n’exclut nullement qu’en cas d’injuste agression un être humain puisse et même doive se défendre!

Derrière cette Parole de Jésus selon laquelle il ne fait pas résister à la souffrance qui arrive se trouve aussi la compréhension de cette Loi de l’Univers selon laquelle le fait de s’opposer à ce qui est désagréable ne fait que le renforcer, alors que le fait de l’accepter lui permet, une fois sa fonction accomplie, de rapidement disparaître. C’est, là encore, un immense Cadeau offert par Jésus à tous les êtres humains de bon vouloir.


 


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